Les documents saisis dans la maison de ben Laden au Pakistan montrent que le chef d'Al-Qaïda reconnaissait que son organisation subissait «catastrophe après catastrophe», a affirmé lundi la Maison Blanche.
Ces documents qui vont être publiés sur internet par l'école militaire de West Point montrent que des membres d'Al-Qaïda sont conscients «qu'il s'agit d'un combat qu'ils ne gagneront jamais (...) Et Ben Laden le savait.
Dans les documents que nous avons saisis, il reconnaissait subir catastrophe après catastrophe », a affirmé le principal conseiller du président Barack Obama pour l'antiterrorisme, John Brennan.
«Lorsque nous évaluons l'état d'Al-Qaïda en 2012, on peut dire que grâce à nos efforts, les Etats-Unis et les Américains sont davantage en sécurité», a assuré M. Brennan lors d'une allocution devant le groupe de réflexion «Wilson Center» à Washington, à quelques heures de l'anniversaire du raid de commandos américains lors duquel Ben Laden a été tué.
Ben Laden inquiet
Evoquant la campagne de bombardements de drones américains qui ont coûté la vie à de nombreux cadres de la nébuleuse extrémiste ces dernières années, notamment au Pakistan, M. Brennan a assuré qu'«avec ses chefs les mieux formés et les plus expérimentés qui ont disparu si vite, Al-Qaïda a du mal à les remplacer».
«C'est l'une des nombreuses conclusions que nous avons pu tirer des documents saisis dans le repaire de Ben Laden, dont certains vont être publiés en ligne, pour la première fois, par le Centre de lutte contre le terrorisme de West Point», une prestigieuse école d'officiers militaires.
«Par exemple, Ben Laden était inquiet, et je le cite, de la montée dans la hiérarchie de (combattants) qui ne seraient pas aussi expérimentés, et cela aurait pour conséquence de répéter des erreurs », a révélé M. Brennan. Aujourd'hui, «les dirigeants d'Al-Qaïda continuent à avoir des difficultés à communiquer avec leurs subordonnés et groupes affiliés (...) le moral est bas», a assuré ce conseiller.
Ben Laden, selon la même source, «avait exhorté ses chefs à fuir les régions tribales (du nord-ouest du Pakistan) et d'aller dans des endroits éloignés des lieux sujets à des photographies aériennes et des bombardements ».
AFP