"Le mensonge et la crédulité s'accouplent et engendrent l'Opinion" Paul Valéry

8 mai 2010

Task Force 121 / Commando 121 / TF121




Une force opérationnelle, appelée task force en anglais, est une forme d'organisation temporaire créée pour exécuter une tâche ou activité donnée. Initialement créée dans la marine de guerre des États-Unis, le concept a fait florès et est à présent utilisé dans beaucoup d'organisations, telles des entreprises, qui créent des task forces pour exécuter des missions temporaires.

Le concept de task force fut introduit dans la marine de guerre des États-Unis début 1941, afin d'accroître la flexibilité de fonctionnement. À cette époque, la marine était organisée en divisions, escadrons et flottes. Le concept de task force permettait de créer une organisation temporaire en empruntant des navires de différentes divisions sans devoir formellement réorganiser les flottes, et de la dissoudre aussi simplement qu'elle avait été créée lorsqu'elle avait perdu son utilité. Le concept fonctionna très bien, et à la fin de la guerre, plus de 200 task forces avaient été créées.

Chaque task force se voyait attribuer un nombre de deux chiffres. Le premier se référait au numéro de la flotte dont la task force provenait, le second étant une incrémentation. Un numéro n'est cependant pas unique. Ainsi, il y a eu une task force 76 (TF 76) pendant la Seconde Guerre mondiale et une autre pendant la guerre du Viêt Nam.

Une task force était subdivisée en task groups, identifiés par une décimale (comme le task group 11.2 ou TG 11.2) et en task units (telle que TU 11.2.1). Les navires constitutifs, ou task elements, étaient eux-mêmes numérotés, et le TE 12.2.1.2 sera le second navire de la TU 11.2.1.

La marine américaine continue à utiliser des task forces, notamment sous forme de joint task force si la TF incorpore des éléments d'autre branches des forces armées.

Certaines task forces de la United States Navy ont été efficaces pendant la Seconde Guerre mondiale : Task Force 11, Task Force 16, Task Force 17, Task Force 38, Task Force 61, Task Force 78 ou Task Force 88.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Royal Navy développa son propre système de task forces qui se virent attribué des lettres. Par exemple, la force stationnée à Gibraltar était la Force H, tandis que la force stationnée à Singapour en décembre 1941 était la Force Z.

Forces spéciales

Dans le monde militaire, et notamment dans les forces spéciales, les task forces désignent des unités établies pour un objectif précis et qui réunit des hommes d'unités différentes. Le but de ces task forces est de créer des unités autonomes s'affranchissant des contraintes et lenteurs bureaucratiques. Les Américains utilisent le terme joint task force (force opérationnelle interarmées) lorsque la TF réunit des éléments d'unités de différentes forces armées (US Army, US Marine Corps, US Air Force et US Navy), et le terme combined joint task force (force opérationnelle interarmées combinée) lorsqu'elle réunit des éléments de pays différents.

Beaucoup de task forces ont été créées au cours de l'histoire. Elles peuvent être nommées de différentes manières, mais deux types de dénomination sont prépondérants : les appellations comportant un nom (souvent un nom d'arme blanche : TF Sword, TF K-Bar, etc) et celles affectées d'un nombre (Task Force 11, Task Force 121).

Il existe quelques cas où le terme « Task Force » désigne une unité permanente, comme la Joint Task Force 2 canadienne et la Task Force sud-africaine.

Monde civil

Dans le domaine civil, une task force désigne un groupe de travail auquel on donne des objectifs précis, souvent à court terme. Par exemple, le conseil de direction d'une entreprise faisant face à des problèmes de rentabilité, peut décider de créer une « Task Force » de plusieurs individus dont l'objectif sera la diminution des coûts de production.

Task Force 121

La Task Force 121 est un exemple classique du concept des Etats-unis Joint Task Force pour mener des opérations spéciales. Elle a été créée au lendemain du 11 septembre 2001 pour la traque, la capture ou la neutralisation des très hauts responsables des insurgés baasistes ou talibans. La mission principale est la chasse aux fugitifs insaisissables dont les cachettes changent fréquemment et de manière aléatoire. La capture des "High Value Targets» ou HVT: tels que Oussama ben Laden, le mollah Mohammed Omar et d'autres hauts dirigeants d’Al-Qaida, les Taliban et les hauts fonctionnaires de la l'ancien régime bassiste irakien dont Sadam Hussein. De nombreux groupes TF121 sont affectés à l’ACEI (Communications Intelligence Reconnaissance et Action). Ces opérateurs travaillent en étroite collaboration avec les agences de renseignement liées à la TF121 et leur travail consiste à localiser et d'identifier les HVT. Elle est organisée d'une manière similaire à la Task Force Ranger, qui a été utilisé pendant la bataille de Mogadiscio en 1993.

La TF121 est une combinaison de l'Équipe spéciale de la défunte TF5 (Afghanistan) et la TF20 (Iraq). Le général John Abizaid a décidé de combiner les deux équipes en une force unique, formant la TF121 de l’US SOCOM (Special Operations Command).

La TF121 est une force multi-service commandé par l'US Air Force brigadier-général Gregory L. Trebon. Le fer de lance de cette force est formé d’une quarantaine d’équipes composées d'opérateurs de la Force Delta de l'US Army / Bérets verts, US Army's INSCOM cellule de renseignement, DEVGRU de l'US Navy / Navy Seals, US Army Rangers, la CIA 's Special Activities Division, du FBI, de la DIA et le US Army's 160th Special Operations Aviation Regiment (alias SOAR, Nightstalkers.) Des contributions spéciales aux opérations comprendront L’AFSOC, et US Air Force sauveteurs parachutistes. Quelquefois, les opérateurs des pays de la coalition (en particulier la Colombie, Israël, la Norvège avec ses Marinejegerkommandoen, la FOI 2 du Canada et les opérateurs GROM polonais) viennent augmenter la TF121 et fournissent une assistance directe ou indirecte opérationnelle.

Réalisations

Le 21 Juillet 2003, fils de Saddam, Uday et Qusay ont été tués dans une fusillade avec les opérateurs TF20 et des soldats de la 101st Airborne.

Le 13 Décembre 2003, l’ Opération Red Dawn a permis de capturer Saddam Hussein lui-même. En quelques heures les renseignements ont circonscrit la cible avec deux emplacements possibles, la TF121 a été en mesure de coordonner le raid de 600 soldats de la 4e division d'infanterie 's 1st Brigade Combat Team et l'ouragan Troupe du 1 / 1 Cavalry Regiment, 4th Brigade, 1st Armored Division.

L’histoire officielle et médiatique:

« Mesdames et Messieurs, nous l’avons eu ! Le tyran est prisonnier. » C’est en ces termes que l’administrateur civil américain Paul Bremer annonce, le 14 décembre 2003, à Bagdad, lors d’une conférence de presse triomphale, la capture de Saddam Hussein. Pour les Américains, cette prise a des allures de cadeau de Noël. Depuis deux cent quarante-cinq jours, ils traquaient sans relâche l’ancien dictateur dont la tête avait été mise à prix pour 25 millions de dollars. L’acharnement mis à localiser Dark List One (le nom de code de Saddam) finit par payer le vendredi 12 décembre. Lors d’une énième opération de recherche à Bagdad, la Task Force 121 arrête un commerçant de Tikrit proche du fugitif et qui disposerait d’informations décisives. Longuement interrogé, l’homme finit par révéler que le raïs déchu se cache dans une ferme à quelques kilomètres de Tikrit, dans la bourgade d’Al-Daour.

Le samedi 13, en fin de matinée, est lancée l’opération Aube rouge. À 18 heures, 600 hommes de la 4e division d’infanterie américaine, épaulés par des peshmerga kurdes, prennent position. Deux heures plus tard, ils donnent l’assaut à une ferme appartenant à Qays al-Nameq, l’un des anciens gardes du corps de Saddam. Ils découvrent par hasard l’entrée d’un bunker souterrain, recouverte de briques et d’ordures. Selon le récit des Américains, le raïs déchu sort alors les mains de son « trou à rat » et, dans un anglais approximatif, déclare : « Je suis Saddam Hussein, je suis le président de l’Irak. Je veux négocier. » À 20 h 26, c’est un homme brisé, vêtu d’un pyjama informe, la barbe broussailleuse, qui se rend à ses assaillants. « L’arrestation s’est déroulée sans qu’un seul coup de feu n’ait été tiré », annonce le général Ricardo Sanchez, qui dirige les forces américaines en Irak.

Le monde découvre alors la cachette où l’ex-dictateur s’était muré pendant huit mois. Une petite pièce avec pour seul mobilier un vieux lit, une cuisinière à gaz, un générateur et un réfrigérateur. En cas d’alerte, Saddam se repliait dans un trou profond de 2,5 mètres. Lors de l’arrestation, les soldats découvrent une valise contenant 750 000 dollars, un pistolet et deux kalachnikovs. À l’extérieur, un taxi orange et blanc attendait Saddam en permanence, pour lui permettre de fuir si nécessaire. George W. Bush est prévenu à 23 h 15, mais l’armée doit encore procéder à des tests ADN pour s’assurer de l’identité de l’ex-raïs, qui s’était toute sa vie entouré de sosies. Le 14 décembre, à 9 heures, le président américain reçoit la confirmation. Le clochard hirsute que l’on voit, dans une vidéo tournée par l’armée américaine, se faire examiner de façon humiliante par un médecin est bien Saddam Hussein. Après la diffusion de ces images, le général Sanchez annonce à la presse que l’ex-raïs s’est « montré coopératif pendant son arrestation et son examen médical. Il est détenu dans un lieu non précisé, où [les Américains ont] pris des dispositions pour qu’il soit en bonne santé ».

Dès l’annonce de la capture, les habitants de Bagdad laissent exploser leur joie. Jusque tard dans la nuit, les coups de feu se mêlent aux coups de klaxons et les enfants dansent dans les rues. Mais les images de l’ex-raïs exhibé avec fierté par les autorités américaines ont aussi profondément choqué les sunnites, qui les ont perçues comme une insulte. En juillet 2004, le Tribunal spécial irakien jugera l’ancien dictateur pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Condamné à mort, il sera exécuté le 30 décembre 2006. Les images de sa pendaison, volées par des témoins à l’aide de leurs portables, feront le tour du monde.

La réalité

Le Pentagone a mis en scène la prétendue arrestation de Saddam Hussein par le commando 121 du général Boykin (le président irakien a été arrêté par les forces kurdes et vendu à la Coalition).

Le 9 juin 2004, la TF121 est liée au scandale d’Abu Ghraïb. L’inquiétude de nombreux responsables américains pensent que la TF121 a le potentiel pour devenir un autre programme Phoenix. Phoenix est le nom de code d'un programme contre-insurrection qui a adopté aux États-Unis pendant la guerre du Vietnam, dans laquelle des équipes des forces spéciales ont été envoyés pour capturer ou assassiner des Vietnamiens présumés de collaborer avec ou sympathie pour le Vietcong. En choisissant les cibles, les Américains comptent sur l'information fournie par des officiers de forces armées sud-vietnamiennes et chefs de village. L'opération est devenue incontrôlable. Selon les statistiques officielles sud-vietnamien, Phoenix ont entraîné près de quarante et un mille victimes entre 1968 et 1972, les États-Unis comptant plus de vingt mille dans le même laps de temps. Certains de ces assassiné n'avait rien à voir avec la guerre contre l'Amérique mais ont été ciblés en raison de griefs particuliers. William E. Colby est l’officier de la C.I.A. qui s'est chargé du Programme Phoenix en 1968 (il devint directeur de la CIA), il a reconnu plus tard au Congrès que «beaucoup de choses ont été faites qui n’auraient pas dû être faites", mais ne regrette rien et referait de même si on lui en donnait l’ordre..

La Task Force 121 a été officiellement dissoute en 2008 ! Pour les personnes qui se demandent quand est mort Ben Laden, cette date devrait faire réfléchir, sachant que Ben Laden était la première cible de la TF 121. Pourquoi dissoudre la TF 121 en 2008 si Ben Laden était encore vivant, sachant que la TF a été créée essentiellement pour lui.

Et Oussama Ben Laden ?

Ben Laden souffrirait d'insuffisance rénale chronique nécessitant des traitements et serait sous dialyse. Selon d'autres sources, il n'est pas sous dialyse et ne souffre pas de problèmes de reins.

Le chef d'Al-Qaida a de nombreuses fois été annoncé mort. En janvier 2002, le président du Pakistan, Pervez Musharraf estimait que l'islamiste serait mort de déficience rénale. En juillet 2002 le chef du FBI Dale Watson pensait qu'il n'était « probablement plus de ce monde ». En décembre 2002, c'est le chef de la diplomatie pakistanaise, Khurshid Kasuri, qui affirme que Ben Laden avait succombé à la suite d'opérations militaires américaines.

Le 23 septembre 2006, le quotidien français L'Est républicain révèle l'existence d'une note classée confidentiel défense de la DGSE qui indique que les services secrets saoudiens seraient convaincus qu'Oussama Ben Laden serait mort le 23 août 2006 d'une crise de fièvre typhoïde. Le président Jacques Chirac, surpris de la divulgation de l'information, a déclaré que « cette information n'est en rien confirmée ».

Le 2 novembre 2007, Benazir Bhutto, candidate à la présidence du Pakistan, mentionne dans une entrevue avec David Frost sur les ondes d'Al Jazeera English, le nom d'un homme « qui a tué Oussama ben Laden ».

Le 21 décembre 2008, Dick Cheney, vice-président américain sortant a indiqué ne pas être sûr qu’Oussama ben Laden soit encore vivant, dans une interview à la chaîne de télévision américaine Fox News Channel.

Saad Ben Laden, 3e fils de Ben Laden né en 1979 aurait quitté l'Iran pour les zones tribales du Pakistan rejoindre son père et aurait été tué lors d'une attaque d'un drone durant l'été 2009. Plusieurs autres membres de sa famille sont en 2009 toujours en Iran. Une liste de 85 suspects relié à al-Quaida a été publiée par Interpol le 10 février 2009 à la demande de l'Arabie saoudite qui les considèrent comme une menace majeure pour le pays. On compte parmi eux un beau-frère de Ben Laden et onze anciens détenus de la prison de Guantanamo

Les personnes clés impliquées dans la TF 121:

• Craig Edward Ennis, conseiller spécial pour les opérations secrètes, est l'auteur de la Task Force 121, Task Force 20, et Task Force 120
• John Abizaid, qui seraient responsables pour former la TF121
• Donald Rumsfeld et George Tenet a approuvé sa création.
• Stephen Cambone, assistant de Rumsfeld.
• Le vice-amiral Lowell E. Jacoby, DIA tête
• Contre-amiral Bill McRaven
• Air Force brigadier général Lyle Koenig
• Le major-général Stanley Mc Chrystal
• Le colonel Stuart A. Herrington
• Le major-général Barbara Fast
• Brig Gen Richard P. Formica
• Le lieutenant-général Ricardo S. Sanchez
• Gen Bryan D. Brown
• Le major-général Michael E. Ennis
• Gen Gregory L. Trebon
• Le major Dennis S. Berry Jr.

Beast 85

Beast 85 était le nom de code d'une équipe des forces spéciales du groupe des forces spéciales de montagne 20 qui a été déployé en Afghanistan en mai 2002.

Le 20e Groupe était une unité composée de soldats des forces spéciales désireux de participer à la guerre contre le terrorisme et qui voulaient se venger après le 11 septembre.

Ils ont découvert que le plus grand obstacle auquel ils étaient confrontés en Afghanistan n’était pas la chaleur, le terrain difficile, ou l'ennemi, mais la réticence de leurs supérieurs de les laisser chasser les terroristes.

Déterminé, Beast 85 a trouvé les manières de gagner la guerre contre l'ennemi, malgré la bureaucratie très lourde qui les en empêchait.  Ils risquaient la mort, la capture ou la cour martiale par leurs manières pas très conformiste d’aborder la guerre sans passer par les canaux de Bagram.

Au cours de leur séjour en Afghanistan, les hommes du Beast 85 ont également capturé ou détruit 80% des armes et des munitions ennemies de l’ensemble des forces de la coalition.

Ils auraient pu capturer le mollah Omar, dont l'emplacement leur avait été fourni par un agent de la CIA, mais ils n’ont pas obtenu de leur hiérarchie, la permission de lancer un raid avant qu’il ne s’échappe. Chaque opération devait être approuvée par tant de niveaux de bureaucratie qu’au moment où il était lancé, la cible avait évolué.

La libération de l'Afghanistan a été l'une des campagnes militaires les plus remarquables de l'histoire.  Elle a été réalisée par des équipes hautement qualifiées des forces spéciales opérant dans un pays difficile et dangereux où ils ont été forcés de compter que sur leur propre initiative.

Déterminé à combattre les terroristes, Beast 85 a commencé à développer sa propre intelligence et lancer ses propres opérations. Les résultats ont été spectaculaires. Beast 85 a commencé à capturer les dirigeants talibans et détruire de grandes quantités de fournitures ennemies. Ils ont utilisé des plans simples, flexibles qui ne coûtaient aucunes dépenses inutiles. Leur manière de faire la guerre était basée sur la prise de l’ennemi par surprise.

Lorsque cela était nécessaire, ils ont menti à propos de la façon dont ils ont atteint leurs cibles, souvent simplement en disant qu'ils avaient eu de la chance au cours d'une reconnaissance.

Les hommes du Beast 85, qui sont rentrés chez eux en Septembre 2002, ont publié un mémoire sur leur temps en Afghanistan.  Il raconte comment Beast 85 a réussi à capturer trois hauts dirigeants talibans dont Mullah Akhtar Osmani, l'ancien commandant de la IIe Corps talibans, à un moment où la Task Force 11, task force secrète du Pentagone en Afghanistan, ne parvenait en capturer aucun.


Beast 85