Une famille de victime accusait la compagnie aérienne United Airlines de laxisme sécuritaire.
La dernière famille de victimes du 11-Septembre à avoir engagé des poursuites judiciaires aux Etats-Unis a retiré sa plainte, a-t-on appris lundi à New York, dix ans après les attentats qui ont fait près de 3000 morts.
La famille de Mark Bavis, qui se trouvait dans l'un des avions précipités en 2001 par les pirates de l'air contre les tours du World Trade Center, accusait la compagnie aérienne United Airlines et une société de sécurité d'avoir laissé monter le commando à bord par des mesures de sécurité laxistes.
Le procès aurait dû commencer en novembre, mais les avocats de la famille ont rempli mardi soir un formulaire de retrait de la plainte, selon des documents judiciaires consultés par l'AFP.
Selon des médias américains, un accord à l'amiable a été obtenu entre la famille et les accusés, mais aucun détail n'a été divulgué.
Accord trouvé
Les autres familles de victimes qui avaient porté des plaintes similaires au cours des 10 dernières années ont soit passé aussi des accords à l'amiable soit accepté des dédommagements en provenance d'un fonds spécial de 7 milliards de dollars.
Le frère de la victime, Mike Bavis, a déclaré au quotidien «Boston Globe» que le système judiciaire avait forcé la famille à accepter un règlement à l'amiable. «Pendant près de 10 ans, nous n'avons pas même voulu entendre le mot 'réglement'», a-t-il dit.
Les avocats de la famille ont remis à la justice un dossier d'une centaine de pages rempli des preuves qu'ils comptaient présenter au procès. Selon M. Bavis, ce dossier constitue un réquisitoire à l'encontre des employés des services de sécurité aéroportuaires, dont certains ne comprenaient pas l'anglais et étaient incapables de reconnaître les pulvérisateurs à poivre utilisés par les pirates de l'air.
AFP