Pour les anglophones, le témoignage complet de Paul Lemos, d’une durée de huit minutes, est encore plus éloquent. Paradoxe : malgré son aspect dramatique, télégénique et parfaitement approprié aux canons audiovisuels du sensationnalisme, un tel récit n’a jamais été diffusé sur les antennes.
Contrairement à la récente affirmation gratuite de Rue 89 selon laquelle il n’y a pas de spécialiste d’explosifs pour soutenir une telle hypothèse, de plus en plus d’experts se sont manifestés pour appuyer cette idée. C’est le cas notamment de Tom Sullivan : dans une interview traduite en français, ce placeur de charges qui a collaboré avec la première entreprise au monde de démolition contrôlée donne une analyse étayée en renfort de la thèse d’un usage d’explosifs dans les tours désintégrées du World Trade Center
En commentant ses propres images, Evan Fairbanks avait comparé sur l’antenne d’ABC la plan sidérant de l’impact du second avion à un « mauvais effet spécial ». Un jugement qui rappelle la stupéfaction des premiers témoins à ce sujet : beaucoup avaient cru voir un jet privé ou un « avion militaire », plutôt « noir » et « sans hublot » -certainement pas un avion de ligne commerciale.
La confusion s’ajoute aux illusions d’optique suscitées par certains angles de capture vidéo lors de l’impact de la tour sud : dans plusieurs séquences, l’aile droite semble s’effacer subitement à l’approche du building.
Egger Ph.