Une victoire des insurgés talibans en Afghanistan permettrait non seulement à Al-Qaida d’y reprendre pied mais serait surtout un symbole "extrêmement valorisant" pour son autorité, indique, lundi soir, le secrétaire à la défense, Robert Gates, lors d’un entretien à CNN accordé au côté de la secrétaire d’Etat Hillary Clinton. Plus tôt dans la journée, il avait rappelé, lors d’une conférence avec des responsables militaires, qu’il était urgent... de ne pas se précipiter. "Il est important que tous ceux qui sont impliqués dans ces délibérations – civils comme militaires – fournissent leurs avis franchement, mais sans en faire étalage", a-t-il dit.
Il a réaffirmé qu’il est hors de question que les Etats-Unis se retirent d’Afghanistan, et que la région était d’une importance cruciale pour Al-Qaida et son idéologie. La frontière afghano-pakistanaise est "l’épicentre moderne du djihad", souligne M. Gates. "C’est là que les moujahidins ont vaincu l’autre superpuissance", l’ex-Union soviétique, dans les années 1980, a rappelé M. Gates, ancien chef de la CIA, qui estime que les chefs d’Al-Qaida pensent être "désormais capables de vaincre une deuxième superpuissance". "Al-Qaida, à bien des égards, est une idéologie, et l’idée (...) qu’ils défient non seulement les Etats-Unis, mais aussi l’OTAN, 42 pays, etc., est un message hautement valorisant pour eux en cas de succès", a expliqué M. Gates. Selon lui, les talibans tirent leur dynamique actuelle de l’incapacité des Etats-Unis et de leurs alliés à déployer suffisamment de soldats en Afghanistan.
Ses propos interviennent sur fond d’intenses consultations à la Maison Blanche. Concernant la stratégie à appliquer en Afghanistan et les effectifs nécessaires, M. Obama est pris entre les demandes de ses généraux, qui réclament plus de soldats, et les inquiétudes de son opinion. Robert Gates a fait l’éloge du général McChrystal, qui commande les troupes américaines en Afghanistan, indiquant qu’il mettrait en œuvre la stratégie décidée par le président, quelle qu’elle soit. Certains parlementaires américains doutent du bien-fondé de la très coûteuse mission en Afghanistan, alors que, selon eux, les chefs d’Al-Qaida sont regroupés au Pakistan voisin.
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Il a réaffirmé qu’il est hors de question que les Etats-Unis se retirent d’Afghanistan, et que la région était d’une importance cruciale pour Al-Qaida et son idéologie. La frontière afghano-pakistanaise est "l’épicentre moderne du djihad", souligne M. Gates. "C’est là que les moujahidins ont vaincu l’autre superpuissance", l’ex-Union soviétique, dans les années 1980, a rappelé M. Gates, ancien chef de la CIA, qui estime que les chefs d’Al-Qaida pensent être "désormais capables de vaincre une deuxième superpuissance". "Al-Qaida, à bien des égards, est une idéologie, et l’idée (...) qu’ils défient non seulement les Etats-Unis, mais aussi l’OTAN, 42 pays, etc., est un message hautement valorisant pour eux en cas de succès", a expliqué M. Gates. Selon lui, les talibans tirent leur dynamique actuelle de l’incapacité des Etats-Unis et de leurs alliés à déployer suffisamment de soldats en Afghanistan.
Ses propos interviennent sur fond d’intenses consultations à la Maison Blanche. Concernant la stratégie à appliquer en Afghanistan et les effectifs nécessaires, M. Obama est pris entre les demandes de ses généraux, qui réclament plus de soldats, et les inquiétudes de son opinion. Robert Gates a fait l’éloge du général McChrystal, qui commande les troupes américaines en Afghanistan, indiquant qu’il mettrait en œuvre la stratégie décidée par le président, quelle qu’elle soit. Certains parlementaires américains doutent du bien-fondé de la très coûteuse mission en Afghanistan, alors que, selon eux, les chefs d’Al-Qaida sont regroupés au Pakistan voisin.
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Reuters