Titre d’un travail académique, même s’il a été synthétisé pour des raisons de publication. Nous le publions tel quel, comme une contribution de plus dans la recherche de la vérité sur le 11/9, de la part d’une personne hautement qualifiée.
Son auteur s’appelle Ashot Tamrazian, Docteur en Sciences techniques, professeur à l’université d’État de Moscou pour le Bâtiment et les Constructions, directeur du “Centre d’études des risques et de la sécurité des constructions”.
Je l’ai rencontré, et connu, le 12 septembre 2008, lors du débat télévisé organisé par la 1re chaine de TV russe, ORT, et qui accompagna, avant le film et après, la diffusion de Zéro, qui ce soir-là, sur cette chaine, atteint un score de 34% d’audience, exceptionnel pour un vendredi soir russe, et une audience, pour la seule Russie, d’une trentaine de millions de téléspectateurs. [Voir les deux vidéos sous-titrées en français de ce débat - partie 1 et partie 2, NDLR]
Tamrazian exposa succinctement lors de ce débat certaines des idées que nous publions ici.
Je l’ai rencontré de nouveau à Moscou en septembre 2009, et j’ai appris à cette occasion certains faits curieux que j’ignorais. Parmi eux, l’histoire de ses recherches, qui ne furent pas à l’initiative de son institut.
Tout a commencé en 2004 à Bruxelles dans les bureaux de l’OTAN. C’est là qu’est née l’idée d’un concours pour l’étude des effondrements du World Trade Center le 11 septembre 2001.
Et cela montre déjà une chose ; que même à l’OTAN, ils n’étaient pas satisfaits des conclusions données par les autorités américaines, et en particulier le NIST (National Institute of Standards and Technology), l’institut auquel l’administration de Washington avait confié la tâche de présenter des conclusions.
L’avis de concours fut diffusé par des canaux spécialisés, dans différentes directions, c’est à dire vers les meilleurs instituts de recherche européens. Le gagnant fut l’université hollandaise de Delft, le plus important institut polytechnique du pays. Mais les inextricables méandres du destin firent que le Rossijskij Fond Fundamentalnykh Issledovanii (RFFI – Fondation russe pour la recherche fondamentale) reçut une invitation à participer et, à son tour, lança un concours interne à la Russie, dont le vainqueur fut l’Institut Kurciatov de Moscou. Au sein de cet établissement, un institut universitaire de la capitale russe extrêmement connu, se forma alors un groupe de 13 scientifiques : ingénieurs du bâtiment, experts en aviation, ingénieurs dans le nucléaire, spécialistes en métallurgie, etc. Tamrazian faisait partie de ce groupe.
Mais il n’y resta pas longtemps. Un an et demi plus tard, il décida de quitter le projet. Cela pour 2 raisons : le groupe était soumis à un contrôle strict de la part d’”observateurs” à l’identité imprécise, qui enregistraient toutes les réunions, de façon ostensible ou un peu moins, mais toujours perceptible. L’atmosphère – explique Tamrazian – “n’était pas celle permettant un libre travail de recherche”. La deuxième raison est que Tamrazian lui-même s’aperçut, après quelques mois de travaux, que les positions des autres membres du groupe étaient à priori orientées dans des directions qui ne correspondaient pas aux éléments recueillis jusque-là. Tamrazian tira sa révérence, comme on dit, malgré le montant de la prime de l’OTAN qui s’élevait en tout à 200.000 dollars. Quel fut le résultat de l’étude ? Tamrazian m’explique qu’il n’a plus obtenu aucune information là-dessus, et c’est compréhensible puisqu’il n’en faisait plus partie. Mais ce qui semble plus étrange, et qui l’est effectivement, est que personne n’a aucune nouvelle des conclusions du groupe de l’Institut Kurciatov, ni de celles de l’institut Polytechnique de Delft. Qui sait où elles sont passées ?
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La question fondamentale de la théorie du risque et des systèmes de contrôle du risque est celle-ci : “Et que se serait-il passé si….?”
Il s’agit ici de prendre en considération n’importe quel type de question théorique, pourvu qu’elle ne soit pas totalement dénuée de sens ou en contradiction flagrante avec les lois connues de la physique.
Postulat
Le précédent le plus connu d’une affaire analogue remonte à 4000 ans en arrière. Après deux siècles d’observation, les hommes purent démontrer ce qui semblait contredire l’apparence immédiate : la Terre tournait autour du Soleil et non l’inverse, comme on l’avait cru jusque-là.
Où se situait le problème ? Il résidait dans la modalité de l’expérimentation. Autrement dit, les gens observaient les choses visibles et construisaient la théorie sur la base du fait trivial que c’était ce qu’ils voyaient. S’ils s’étaient posé le problème sous la forme classique de la théorie du risque, tout serait alors devenu clair.
L’analogie est limpide. Mettons l’avion à la place du Soleil et le gratte-ciel à la place de la Terre. La partie visible de l’expérience est représentée par le coup porté à l’immeuble par l’avion. C”est là un fait incontestable. Sur cette base, tout le flux de réflexions scientifiques et politiques est parti dans la mauvaise direction.
Naturellement, pour que cela se produise de façon aussi unanime, il a fallu l’intervention d’un vaste lobby politique dont la volonté était que cela se passe ainsi. Mais le mal produit parfois le bien. Nombreuses sont les théories sur le sujet, et les conférences qui se sont tenues et on donné naissance à un véritable développement des sciences du bâtiment et plus généralement de l’ingénierie.
Plusieurs questions pratiques relatives à la solidité des édifices de grande hauteur sont apparues, permettant d’augmenter la sécurité des nouvelles constructions et de prolonger leur durée de vie.
Même s’il est vrai qu’au jour d’aujourd’hui, personne n’est en mesure de tirer des conclusions en termes de conception.
La plupart des observateurs inclinent à penser que la cause des effondrements n’était pas l’incendie. Ce thème est même développé jusqu’à l’absurde, affirmant dans le même temps que les survivants furent sauvés grâce au maintien de la structure et malgré l’effet combiné de l’impact de l’avion et des incendies qui s’ensuivirent.
Mais est-ce vraiment ce qui s’est passé ? Des exemples d’avions percutant des édifices, il n’en existe pas beaucoup. Mais pas un seul n’a produit un effondrement avec de telles caractéristiques. Posons-nous cependant la question initiale : “Et que se serait-il passé si…”
Autrement dit : Et si l’impact de l’avion et les incendies n’étaient pas les seules raisons de l’effondrement des édifices ?
Analysons la situation.
Qu’avons-nous en réalité ?
Ce que nous avons vu, c’est à dire :
1.Action. Impact de l’avion (vitesse de l’aéronef, masse, quantité de carburant à bord); incendie (température, durée).
2.Objet de l’action. Nous disposons de toutes les données sur les caractéristiques des bâtiments et sur leur conception.
3.Réaction de l’objet à l’action. Après environ une heure, écroulement total des deux édifices (effondrement parfaitement vertical, sans signe de basculement latéral)
Tâche a)
Action. Ce que nous avons vu possède toutes les caractéristiques de l’évidence. Et peut-être calculé. Il y a ici plusieurs manières de calculer. On peut, au besoin, augmenter l’intensité et la puissance des influences exercées. [énergies en jeu]
Tâche b)
Objet de l’action. La représentation d’une situation donnée, à laquelle peuvent être superposées plusieurs hypothèses, liées à la conception, à la période d’utilisation, à l’usure des composants. Parmi elles les caractéristiques des matériaux de la structure. La disposition des colonnes métalliques, le schéma de construction. Tout ceci peut être évalué, bien qu’il existe une incertitude sur la résistance des matériaux, liée à la vitesse de vieillissement. Là encore, il est possible de manipuler les données, en diminuant par exemple les chiffres concernant la résistance des matériels de construction utilisés. Toutes ces variables sont prévues par la théorie du risque. L’objectif est d’obtenir des édifices hautement fiables en terme de sécurité. Tous les éléments amenant une augmentation des facteurs de charge, de pressions, etc., et ceux introduisant une baisse de la résistance des matériaux soumis à effort et à usure sont répertoriés avec une grande rigueur dans les normes de construction.
Tâche c)
Réaction de l’objet. Je dirai qu’elle est déterministe. Tous ont pu observer les images de l’effondrement, filmées par ailleurs avec un grand professionnalisme, comme si nous nous trouvions devant quelque expérience scientifique.
C’est sur la base de ces données de départ que prennent place diverses méthodes de calcul sur le comportement des bâtiments. L’objectif est celui d’identifier et de prouver les causes de l’écroulement et de donner une description acceptable des raisons dudit écroulement. Ce sont des tâches scientifiques, logiques et clairement définies.
Mais pour atteindre l’objectif, au cas ou quelque chose ne fonctionne pas, il se peut qu’on doive introduire des éléments arbitraires. Autrement dit qu’on manipule les coefficients de résistance.
C’est seulement de cette manière qu’il est possible, en fait, d’obtenir une réponse sur la cause (présentée comme un fait indiscutable) et sur la présumée description de l’effondrement. Et tout ceci fut probablement réalisé avec les meilleures intentions.
Postulat numéro 1.
Le schéma de calcul de l’édifice est constitué d’une barre homogène verticale fixée à une extrémité et libre à l’autre. L’action est créée par une impulsion latérale, suivie par des incendies à une hauteur définie et à une température déterminée. La réaction de l’objet consiste en la perte partielle de la capacité de soutien des structures épargnées par l’impact au niveau où celui-ci s’est produit. Les développements successifs sont l’écroulement au-dessus et en dessous de la zone de l’impact, sous la forme d’effets secondaires. Et c’est tout.
Postulat numéro 2.
Le feu se propage vers le bas (?!) et annihile les structures portantes de la construction sur toute sa superficie. On observe des effondrements importants, le broyage de l’édifice dans les étages supérieurs (chose que l’on ne perçoit pas dans les vidéos). Mais les mouvements déjà ralentis de l’effondrement sont stoppés dans un premier temps par la résistance des parties inférieures de soutien de l’édifice (restées indemnes, NDLR) .
Postulat numéro 3.
Le mouvement des parties supérieures du bâtiment commence à enfoncer les structures de la partie inférieure (à la façon d’un piston) et démembre le bâtiment de façon transversale, et, à partir de là, acquiert de la vitesse en étant précipité vers le bas. Une description qui correspond à ce qui a été vu, mais qui relève du fantastique, même dans l’interprétation exacte de la scène. De fait, pour obtenir un tel cadre, il a fallu amplifier le volume des écroulements initiaux, augmenter la température de l’incendie et, de façon très “scientifique”, diminuer les coefficients de résistance de l’édifice, même de très peu en vérité, du fait de l’affaiblissement déjà dû à l’âge des matériaux. Mais cet argument joue un rôle tout à fait secondaire face à la description d’une précision chirurgicale.
En somme, les théories ont été montrées, l’objectif est atteint.
Mais il suffit d’enlever seulement quelques briques pour que l’ensemble du modèle réalisé ne tienne plus la route.
Par exemple, la représentation de la chute libre de la partie supérieure au point d’impact, semblable à un piston, vers le bas, comme si les parties encore saines du bâtiment n’existaient pas.
Ou encore : il est bien connu que le coefficient dynamique de chute est, dans ce cas, 1,2. C’est à dire, quand deux corps (comme ceux ici présents, les parties supérieures et inférieures des gratte-ciel, NDLR) entrent en collision – et rappelons que la partie inférieure représente entre 75 et 80% du total – il n’est pas possible que le corps de masse inférieure pénètre dans l’autre qui est plus gros. En outre, il s’agit d’un coup déjà atténué puisque l’objet contondant n’est plus totalement compact et a déjà commencé à se fracturer.
En appliquant les postulats de la théorie des risques, notre schéma descriptif produit des résultats différents.
Pour obtenir une description qui corresponde aux observations, une seule chose est nécessaire : en présence d’un choc relativement faible, il est nécessaire par la force des choses d’émettre l’hypothèse que la solidité de la partie inférieure des Tours était bien plus réduite que ce qui est décrit dans le récit officiel.
Nous ne sommes pas dans les hypothèses, mais dans les calculs arithmétiques simples.
Inutile ici de détailler ces calculs, mais, pour l’amour du ciel, ne mettons pas en avant le vieillissement de la structure. Je veux pour exemple les dalles de béton armé des bâtiments de l’époque “Kroutchev” qui ont été abattus ces dernières années à Moscou. Il s’agissait de panneaux d’un âge comparable à celui du World Trade Center, et dont le niveau de dégradation se révéla supérieur de 40-50% aux prévisions des concepteurs.
(…)
À la lumière de tout ce qui vient d’être dit, une question se pose : mais comment ce qui s’est passé est-il possible ? Même dans l’hypothèse où non pas un, mais deux avions percutent une seule tour, même dans ce cas, l’effondrement total des édifices ne se serait pas produit. D”après nos calculs il aurait fallu au minimum 4 avions de cette dimension.
La théorie du risque ne s’arrête pas là.
Si, comme nous sommes obligés d’en émettre l’hypothèse pour pouvoir expliquer l’écroulement, dans les bâtiments en question se produisirent d’importantes réductions du maintien structurel de la construction en dessous du niveau des incendies, alors une question se pose : à quel moment ce changement est-il survenu ? Avant ou après l’impact ? (Je précise qu’ici, la question sur le “comment cela est arrivé” ne nous intéresse pas).
La réponse, la seule possible, est que ces changements n’ont pu se produire qu’après l’impact, puisqu’en présence de telles modifications (évidemment générées artificiellement), le bâtiment se serait écroulé de toute façon, avec ou sans l’impact de l’avion.
Et c’est là le point central. Et donc, l’impact de l’avion a été un moyen de détourner l’attention de l’observateur, de l’analyse des faits réels.
Ashot Tamrazian