"Le mensonge et la crédulité s'accouplent et engendrent l'Opinion" Paul Valéry

14 septembre 2009

France Soir à contre-courant

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À l’occasion du 8ème anniversaire des attentats du 11 Septembre, France Soir a publié une série de petits articles. Certains traduisent une réelle avancée dans la manière d’aborder la polémique qui se développe autour de cet évènement. À contre-courant des autres journaux et médias traditionnels français qui font tout pour diaboliser et marginaliser ceux qui osent douter du dogme officiel, le quotidien informe ses lecteurs que de nombreux Américains, parmi lesquels des personnalités de premier plan et des familles de victimes, contestent la version officielle et réclament la réouverture d’une enquête sur le 11 Septembre. Tout en prenant, par précaution, ses distances avec la thèse du complot gouvernemental, France Soir accorde du crédit au "mouvement pour la vérité sur le 11/9" et légitime ses questions. C’est également le seul journal de la presse traditionnelle à donner la parole à Eric Raynaud, auteur du livre 11 Septembre, les vérités cachées.


11 septembre 2001 – Des patriotes américains dénoncent de “graves insuffisances”
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Ils sont ingénieurs, architectes, universitaires, pilotes, vétérans du FBI et de la CIA, du département d’Etat, de l’Agence de sécurité nationale, victimes et proches de disparus. Ils sont près de 2.000, réunis au sein de l’association Patriots Question 9/11 (1) qui milite pour la réouverture de l’enquête.

Il serait injuste, et même stupide, de tous les associer aux conspirationnistes qui répandent sur Internet les thèses les plus extravagantes, la pire étant que George W. Bush et son administration ont orchestré d’une main machiavélique les attentats de septembre 2001. Un bémol cependant : parmi les personnalités qui affichent leur scepticisme sur le site Internet www.patriotsquestion911.com, il en est, des plus éminentes, qui estiment que l’effondrement des tours relève d’une opération de « démolition contrôlée » (lire la réponse de l’architecte Gilles-André Bruno). C’est l’opinion, notamment, de l’ex-directeur adjoint du contre-terrorisme Terrell Arnold, de Karen Kwiatkowski, retraitée de l’Agence de sécurité nationale, et de William Christison, qui dirigea le bureau des analyses à la CIA. Le colonel George Nelson, retraité de l’US Air Force, estime quant à lui que le vol AA77 ne s’est pas écrasé contre le ministère de la Défense : « Avec toutes les preuves directement disponibles sur le site du crash du Pentagone, n’importe quel enquêteur rationnel et non biaisé ne pourrait que conclure qu’un Boeing 757 n’a pas percuté le Pentagone comme on l’a prétendu. » Des gens instruits et a priori sérieux qui nourrissent de leurs arguments les théories des sceptiques sans apporter, hélas ! de réponses de rechange à la version officielle. Exemple : ils n’expliquent pas où serait passé le vol AA77…

Incompétences et négligences

D’autres spécialistes, que l’étude du rapport de la commission 9/11 a laissés très insatisfaits, réclament une nouvelle enquête indépendante qui répondrait à leurs interrogations. Ainsi, Edward Peck, ancien coordinateur adjoint des programmes secrets au département d’Etat, s’étonne que « les procédures opérationnelles » – activation des batteries de missiles installées autour du Pentagone, déploiement immédiat de la défense aérienne pour stopper les avions suspects – « n’aient pas fonctionné ». Il regrette aussi que le rapport officiel évacue d’un trait de plume l’énigme des mouvements boursiers singuliers ayant précédé les attentats : achat d’options de vente d’actions, très supérieur à la moyenne, d’American Airlines et de United Airlines, victimes des détournements, et de la banque d’affaires Morgan Stanley, qui occupait vingt-deux étages au World Trade Center (WTC). Le gendarme de la Bourse et le FBI ont démontré que des investisseurs privés s’étaient enrichis grâce aux attaques, identifiant un institutionnel qui aurait acquis la majorité des actions United Airlines (son nom est resté secret), mais la commission conclut à l’absence de preuves de délit d’initiés.

Soutenu par une centaine de politiciens et de hauts fonctionnaires, Edward Peck stigmatise « l’incompétence flagrante dont nous avons été témoins ce jour-là ». Il n’est pas le seul : vingt-cinq vétérans des forces de sécurité ont adressé en 2004 une lettre ouverte au Congrès, écrivant que « le rapport et ses recommandations comportent de graves insuffisances », et des pétitions dénoncent « d’évidentes incohérences » ou réclament la « déclassification » de documents secrets. Parmi ces militants « pour la vérité sur le 11/9 », l’ex-procureur fédéral John Loftus et des officiers du renseignement témoignent de « l’exhaustivité des informations fournies par les services secrets européens avant le 11 septembre 2001 ». Elles ont amené « à l’identification de Mohamed Atta », le coordinateur et pilote du premier avion contre le WTC, « et de plusieurs autres membres des attentats », en lien avec les chefs de l’organisation al-Qaida au moins un an avant le 11 septembre. Tous regrettent l’impéritie des membres de la commission officielle, qui « n’ont pas enquêté en profondeur » sur ces événements situés en amont de la tragédie. A l’appui de leur requête, ils insistent sur la nécessité, pour la nation, de clore définitivement le débat. « Tant qu’il ne sera pas répondu à toutes les questions, indique le commandant Scott Ritter, ancien du corps des marines, vous laisserez ouverte, au moins dans l’esprit de certaines personnes, la possibilité de collusion, la possibilité de conspiration. »
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Isabelle Horlans
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11 septembre 2001 – L’effondrement des tours continue de tuer

Silhouettes vacillantes, regard perdu sous les sourcils pulvérulents, Noirs au visage blanc, jeunes aux cheveux gris, ils ont inhalé les polluants dispersés dans l’atmosphère après l’effondrement des tours du World Trade Center. Des centaines d’entre eux sont morts. Des milliers luttent contre la maladie.

Le 11 septembre 2001, Christine Todd Withman, ex-gouverneur du New Jersey, épouse d’un banquier de Wall Street, dirigeait l’EPA, l’Agence de protection de l’environnement. Le 18, elle vint à New York pour rassurer la population. « Pas d’inquiétude, martela-t-elle, l’air que vous respirez est sans risque, l’eau est potable. »

Durant les dix jours suivant l’effondrement des tours du World Trade Center (WTC), elle rédigea cinq communiqués d’un optimisme stupéfiant, puis encore quatre en décembre, afin d’apaiser les dizaines de milliers de secouristes et d’ouvriers impliqués dans les recherches sur le site, dans le déblaiement et enfin l’enfouissement des débris à Fresh Kills Landfill, sur Staten Island. Un scandale. Comment a-t-elle pu affirmer que cette poussière farineuse s’étendant telle une coulée de lave sur Manhattan, se propageant vers le ciel comme un champignon nucléaire, était « saine » ? Le 21 août 2003, elle encaissa un cinglant démenti et quitta l’EPA. La poussière était bien nocive. D’une haute toxicité même, pleine de dioxine, d’amiante, de mercure, de plomb, d’américium (métal radioactif), de polycarbonates, d’éthylbenzène, de propylène, etc.

Plus de 70.000 personnes médicalement suivies

Ces polluants et composés organiques ont infiltré les poumons des pompiers, des policiers, des ouvriers et des New-Yorkais qui n’ont pas évacué la zone assez tôt. Dans un premier temps, ils ont beaucoup toussé. Ils ont consulté. Asthme, sinus endommagés, bronchite, problèmes circulatoires, digestifs, rien de très alarmant. Puis sont apparus des fibroses pulmonaires, des granulomatoses, des cancers du sang, des poumons. En 2008, l’hôpital Mont-Sinaï, chargé du programme World Trade Center, a révélé que 85 % des 70.000 personnes suivies souffrent de maladies respiratoires.

L’Etat de New York a admis que 360 hommes ayant travaillé au WTC et à Fresh Kills sont morts, selon le New York Daily News du 8 mai 2008. Des centaines de pompiers et de policiers sont aussi atteints, impossible d’affiner le chiffre en l’absence de statistiques officielles. Quant aux citoyens, ils étaient près de 13.000 à consulter un psychiatre en 2006, plus de 10.000 à se plaindre de troubles respiratoires. Quelque 2.000 malades ont attaqué la ville ou l’Etat. Deux milliards de dollars ont été débloqués pour venir en aide aux plus souffrants. Pas tous. Pour être pris en charge, il faut prouver qu’on se trouvait à proximité du World Trade Center le 11 septembre 2001. Les experts médicaux avancent que, dans dix ans, on saura précisément combien d’Américains sont morts des conséquences des attentats.
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Isabelle Horlans
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11 septembre 2001 “Les partisans de la version officielle sont dans une position intenable”
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Eric Raynaud, journaliste, auteur de cinq documents d’enquête déjà parus aux éditions Alphée-Jean-Paul Bertrand, publie un ouvrage consacré aux mystères du 11 septembre.

Ses Vérités cachées, qui se lisent tel un polar, remettent en question le crash du Pentagone, l’effondrement naturel des tours, les explications de l’administration Bush, qu’il accuse d’avoir joué un rôle actif dans la tragédie, aux côtés des terroristes. Ce livre, synthèse de toutes les théories du complot qui circulent sur Internet, est assurément troublant, à condition d’adhérer aux thèses conspirationnistes.

FRANCE-SOIR. Votre livre est une synthèse de tout ce qui a été écrit et dit depuis huit ans, notamment par les truthers, ces chasseurs de vérité qui contestent l’enquête officielle. Comment avez-vous travaillé ?

ÉRIC RAYNAUD. Je suis l’histoire depuis le 11 septembre 2001 ayant compris, dès le second crash contre le World Trade Center, que les attentats marquaient le début d’une période totalement folle pour le monde – notamment avec l’arrivée des Américains en Afghanistan. J’ai effectivement travaillé avec Internet et les archives de journaux. Je me suis constitué un réseau grâce aux truthers, j’ai rencontré David Ray Griffin, du 9/11 Movement for Truth, qui m’a convaincu que les partisans de la version officielle sont dans une position intenable.

Vous considérez donc que l’administration Bush a menti sur les événements et qu’elle y aurait pris part de façon passive, voire active ?

Oui, bien sûr ! Certes il y a eu des terroristes, mais on les a laissés faire, et même on leur a donné un coup de main.

Qui se cache derrière ce « on » ?

La ligne dure des néoconservateurs. Bush a été dépassé sur sa droite.

De quelles preuves disposez-vous pour proférer d’aussi graves accusations ?

Lisez le rapport Rebuilding America’s Defenses, édité en 2000 par le Project for a New American Century fondé par Donald Rumsfeld, le secrétaire à la Défense de Bush, auquel ont adhéré Dick Cheney ou Condoleezza Rice. Ceux-là prônaient le leadership des Etats-Unis et voulaient mettre la main sur l’or noir, s’il le faut par la force. Ce rapport explique que le processus sera difficile à réaliser, « sauf à ce qu’un élément moteur n’advienne, de type Pearl Harbour, qui retournerait l’opinion et permettrait de passer immédiatement à l’action ». On peut estimer que les néoconservateurs ont été efficacement aidés par le destin avec le 11 septembre…

On laisse les terroristes tuer des milliers d’innocents pour envahir l’Irak et l’Afghanistan ?
C’est possible.

Vous soutenez la thèse de Thierry Meyssan qui prétend qu’aucun avion n’a percuté le Pentagone. Est-ce bien raisonnable ?

Des spécialistes de l’aviation jugent inconcevable qu’un Boeing 757, avec une envergure de 38 mètres, se soit encastré dans la façade, laissant un trou pas plus large que cinq mètres. Le major général Albert Stubblebine, de l’US Army, est formel lorsqu’il sort de sa réserve en 2006 : « J’ai observé la taille de l’orifice et je dis que l’avion n’est pas passé par ce trou ! » Ce sont des faits.

Un missile américain aurait donc frappé le département de la Défense ?

C’est l’hypothèse la plus courue, notamment chez les militaires et les pilotes.

Si l’on retient cette hypothèse, où est passé le vol American Airlines 77 ? Où sont ses 64 occupants, dont la mort ne fait aucun doute ?

Je ne sais pas. Il peut s’être écrasé ailleurs. Le contrôle aérien perd sa trace de 9 h 9 à 9 h 25.

Jane Garvey, numéro un de la Fédération américaine de l’aviation, signale à la Maison-Blanche qu’un long-courrier s’est crashé dans le Kentucky. Quand le « blip » lumineux réapparaît sur les écrans radars, on note que, vu les acrobaties et la vitesse de l’avion, il doit plutôt s’agir d’un appareil de chasse. Des pilotes disent qu’il n’est pas difficile de remplacer un aéronef par un autre sur un écran. On peut donc imaginer une substitution et qu’un drone équipé de missiles ait percuté l’édifice à la place du vol AA77, comme le suggère Barbara Honegger qui était au Pentagone ce matin-là.

Mais absolument personne, pas même un quidam qui était dans son champ, au Kentucky ou ailleurs, n’a signalé le crash du vol 77…

Je sais. Certains avancent qu’il a pu disparaître dans l’Atlantique… Je me pose aussi des questions sur le vol 93 d’United Airlines qui s’est écrasé à Shanksville, en Pennsylvanie. Comment expliquer que l’on n’ait rien retrouvé ?

Autre théorie qui circule depuis des années sur le Net, et que vous reprenez : les tours nord et sud du World Trade Center, ainsi que la numéro 7, tombée à 17 h 25, se seraient effondrées dans le cadre d’une démolition contrôlée…

Il suffit de bien regarder les images de leur chute à la verticale, et d’entendre des ingénieurs et architectes, pour être persuadé que la structure en acier des tours, avec son énorme colonne centrale et les 240 autres qui forment le pourtour dans le cas des WTC 1 et 2, n’a pas pu fondre.

Le kérosène enflammé dégage une chaleur d’environ 850 degrés. Il aurait fallu qu’elle atteigne 1.500 °C. Quant au temps de chute, il est stupéfiant sans accélérateurs : 6,5 secondes pour le WTC 7 qui comptait 47 étages ; une dizaine de secondes pour les tours nord et sud de 415 mètres. Les architectes estiment, en calculant au plus serré, qu’il faudrait 30 à 40 secondes !

Judy Wood, docteur en physique des matériaux, avance qu’un effondrement « en pancake », c’est-à-dire étage par étage, l’un écrasant l’autre, aurait pris près de 100 secondes. Physiquement, mathématiquement, la version officielle ne tient pas.


Cela impliquerait donc que, pendant plusieurs mois, des ouvriers aient posé des charges explosives dans les colonnes des ascenseurs sans que personne ne s’inquiète de leurs activités ?

Il n’est pas difficile de faire intervenir des dizaines d’ouvriers dans des tours où il y a toujours des travaux. A l’époque, on rénovait d’ailleurs les ascenseurs.

Nous parlons là de bâtiments hyper-sécurisés ! La société de surveillance du WTC, gérée par un frère et un cousin de George W. Bush, serait complice du plan de destruction ?
Tout est envisageable.

Vous avez rencontré le scientifique danois Niels Harrit qui, en avril 2009, a révélé avoir trouvé des restes non activés de nanothermite dans la poussière du WTC. Qu’en concluez-vous ?

Ce puissant explosif, de très haute technologie, passe en une fraction de seconde de la température ambiante à 2.500 degrés. Cette arme est fabriquée sous licence, à usage exclusif de l’armée. Al-Qaida ne peut pas en posséder. La découverte de Niels Harrit prouve qu’il y avait des explosifs au WTC.

Confiés aux ouvriers par l’armée américaine ?

Cela suppose au minimum que ceux qui ont déposé la nanothermite avaient des contacts avec des militaires, oui.

Toutes ces hypothèses m’apparaissent extravagantes…

Je ne demande qu’une chose : qu’on ouvre le débat. Et que l’on cesse, en France particulièrement, de dénigrer ceux qui cherchent la vérité.
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Isabelle Horlans

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Les autres articles de France Soir :
11 septembre 2001 – Le jour où l’Amérique s’est effondrée
11 septembre 2001 – Les premières commémorations du président Obama
11 septembre 2001 – Les milliers de plaintes déposées n’ont toujours pas abouti
11 septembre 2001 – “Je veux que mes enfants sachent ce qui s’est passé ce jour-là”
11 septembre 2001 – “Il y a eu accumulation dans des tours construites comme un Meccano”
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Le dernier article de la liste est une interview d’un architecte qui au vu des énormités énoncées tout au long de l’entretien, ne s’est visiblement pas renseigné sur le sujet. Par exemple, il déclare d’emblée : "L’enquête aurait forcément révélé des traces d’explosifs". Gilles-André Bruno semble ignorer que les enquêteurs officiels ne risquaient pas d’en trouver puisqu’ils ont avoué n’avoir jamais cherché! En revanche des scientifiques indépendants ont pris la peine d’analyser la poussière du WTC et ont découvert des traces de nanothermite… Le reste de l’interview est tout aussi facilement démontable (Gilles-André Bruno en est resté en particulier à la théorie obsolète de la "pile d’assiettes", proposée initialement par la FEMA puis abandonnée par le NIST lui-même). Dommage que France Soir n’ait pas accordé un droit de réponse à l’association des Architectes et ingénieurs pour la Vérité sur le 11/9)
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Reopen911