Depuis le 11 Septembre, de nombreux auteurs et chercheurs ont attiré l’attention sur les exercices effectués ou préparés par les militaires américains ou des agences gouvernementales lors des attentats du 11 Septembre. Ces exercices portent des noms tels que Vigilant Guardian, Global Guardian, Timely Alert II et Tripod et la question s’est posée de savoir quelle connexion aurait pu exister ce matin-là, entre les exercices et les événements du monde réel.
Des exercices accomplis avant le 11 Septembre et ayant souvent une ressemblance étrange avec les attentats avaient déjà attiré l’attention. Par exemple, peu après le 11 Septembre, le New Yorker rapportait que « durant ces dernières années, le gouvernement a régulièrement planifié et simulé des attentats terroristes, y compris des scénarios faisant intervenir le piratage de plusieurs avions ».USA Today relatait que « pendant les deux années précédant les attentats du 11 Septembre, le commandement de la Défense Aérospatiale Nord Américaine a effectué des exercices simulant … des avions de ligne détournés et employés comme armes en s’écrasant sur des cibles afin de causer une catastrophe collective. Une des cibles considérées était le World Trade Center".
Comme je vais le démontrer dans cet article, des exercices ont aussi eu lieu, dont la ressemblance avec l’attentat du Pentagone est à vous glacer le sang. Je vais examiner des indices qui suggèrent que le Pentagone avait prévu un tel exercice d’entraînement pour le matin même du 11 Septembre. Je finirai en examinant brièvement les implications possibles de ces exercices et en étudiant notamment si elles pourraient avoir aidé à faciliter l’attaque sur le Pentagone.
EXERCICES ANTÉRIEURS AU 11 SEPTEMBRE BASÉS SUR UN AVION S’ECRASANT SUR LE PENTAGONE
Après le 11 Septembre, des membres de l’Administration Bush ont proclamé que personne n’avait auparavant envisagé les types des attentats qui ont eu lieu ce jour. Par exemple, Condoleezza Rice a dit: « Je ne pense pas que qui que ce soit aurait pu prévoir que ces gens prendraient un avion pour l’envoyer s’écraser sur le World Trade Center, en prendrait un autre pour l’écraser sur le Pentagone; qu’ils essaieraient d’employer un avion comme un missile, un avion piraté comme un missile. » Cependant ces affirmations étaient totalement fausses. En plus de l’exercice impliquant le crash simulé d’un avion sur le World Trade Center, il y a eu durant les 12 mois précédant le 11 Septembre au moins trois exercices basés sur un avion frappant le Pentagone.
Le premier de ceux-ci a eu lieu vers la fin du mois d’octobre 2000. Dans la salle de conférence du Bureau du Secrétaire de la Défense, des stratèges militaires ont simulé un exercice « catastrophe » au Pentagone qui avait pour thème la collision d’un avion commercial sur le Pentagone, avec 341 victimes. Cet exercice a été décrit pour la première fois dans un journal militaire au cours d’un reportage au sujet duquel le Daily Mirror déclara par la suite qu’il se « lit comme un rapport de ce qui s’est effectivement produit le 11 Septembre. »
Un exercice similaire s’est déroulé en mai 2001. Comme l’a rapporté plus tard le journal U.S. Medicine, la réponse du Département de la Défense aux attentats du 11 Septembre « a été aidée par le fait que le personnel du département médical avait pratiqué un exercice de simulation en mai 2001 avec un avion de ligne 757 s’écrasant sur le Pentagone ». Les cliniques DiLorenzo Tricare Health Clinic et Air Force Flight Medicine Clinic, toutes deux situées dans le Pentagone, y ont participé. Les docteurs James Geiling et John Baxter ont déclaré par la suite que ces exercices les avaient bien préparés à répondre aux attentats du Pentagone le 11 Septembre.
Se rapportant vraisemblablement aux deux exercices décrits ci-dessus, le lieutenant-colonel John Felicio, commandant adjoint pour l’administration de la DiLorenzo Tricare Health Clinic a dit: « La grâce salvatrice de nos efforts [du 11 Septembre] furent les deux exercices MASCALS (acronyme pour Mass-Casualty, soit dommages massifs, autrement dit, une catastrophe produisant des victimes en surnombre - NdT) que nous avions effectués auparavant avec la hiérarchie et le personnel de la clinique. Vous savez que c’était presque surnaturel. Le scénario que nous avions pour ces MASCALS était très similaire à ce qui s’est effectivement produit. Notre scénario pour les deux MASCALS, était un avion qui s’écrasait dans la cour du Pentagone. »
Le troisième exercice s’est déroulé en août 2001, seulement un mois avant le 11 Septembre. C’était un autre exercice de MASCAL, toujours au Pentagone, et qui impliquait une évacuation du bâtiment. Selon le général Lance Lord, commandant du Centre de commandement de l’espace aérien, « le scénario pour cet exercice comprenait un avion percutant le bâtiment. »
UN EXERCICE D’AVION DANS LE PENTAGONE ETAIT-IL PROGRAMME POUR LE 11 SEPTEMBRE ?
On peut voir que les exercices d’entraînement du Pentagone avant le 11 Septembre faisaient souvent appel à des simulations de « crash » d’avions sur le bâtiment. Mais est-ce qu’un autre exercice semblable aurait pu être programmé pour le matin du 11 Septembre? Divers indices montrent que cela a pu être le cas. L’existence d’un tel exercice n’a jamais été annoncée explicitement, sans doute parce qu’il a été classé « secret-défense ». En fait, prétendument en raison d’un « état d’urgence nationale » décrété par le Président Bush en réponse aux attentats du 11 Septembre, le Secrétaire adjoint à la Défense d’alors, Paul Wolfowitz, a publié une note explicative à l’adresse des hauts fonctionnaires du Département de la Défense (DoD) en octobre 2001, demandant un niveau de secret particulièrement élevé. Il a demandé instamment que les employés du DoD, aussi bien que les personnes d’autres organisations le soutenant, se montrent très prudents en discutant d’informations liées au travail du DoD, indépendamment de leurs fonctions : « Ne tenez aucune conversation liée au travail dans des espaces communs, des lieux publics, dans les transports ou sur des circuits électroniques non sécurisés. Les informations classifiées ne peuvent être discutées que dans les espaces autorisés et avec des personnes ayant un besoin spécifique et le niveau de sécurité adéquat. Les informations non secrètes pourraient de même nécessiter une protection parce qu’elles peuvent souvent être exploitées pour révéler des conclusions délicates. Une grande partie de l’information que nous employons pour conduire les opérations du DoD est trop sensible pour être divulguée au public. En cas de doute, ne révélez ou ne discutez d’informations officielles qu’avec d’autres membres du personnel du DoD. »
En dépit du secret,la combinaison des indices que je résume ci-dessous suggère qu’un exercice d’entraînement devait avoir lieu le 11 Septembre, basé sur un avion s’écrasant sur le Pentagone :
Le capitaine Charles Leidig junior avait assuré des fonctions de suppléant au Centre de commandement du Directorat J3 seulement deux mois avant le 11 Septembre. En août 2001, il avait accédé au rang de « sentinelle », en tant que directeur adjoint pour les Opérations au Centre National du Commandement Militaire (NMCC), qui se trouve au Pentagone. La veille du 11 Septembre, le Général de brigade W. Montague Winfield, directeur adjoint pour les opérations au NMCC, a demandé que Leidig effectue une partie de son service le 11 Septembre. Ainsi, entre 8:30 et environ 10:30 ce matin (c’est-à-dire pendant pratiquement toute la durée des attentats), un officier de remplacement était responsable de tenir une "Conférence sur Evénement Important" (par la suite promue au rang de "Conférence sur Menace Aérienne") en réponse aux attentats en train de se produire. Rien d’autre n’a été dit pour expliquer comment ou pourquoi cette situation s’est produite. Mais la raison aurait-elle pu être (ou au moins l’excuse donnée) que Leidig avait besoin d’acquérir de l’expérience comme directeur adjoint pour les opérations en assumant ce rôle pendant un exercice d’entraînement ?
Les rapports de certains membres de l’équipe médicale du Pentagone suggèrent qu’ils se préparaient pour un exercice MASCAL (victimes en surnombre) le matin du 11 Septembre. Par exemple le Sergent Matthew Rosenberg, un médecin à la clinique DiLorenzo Tricare Health Clinic, raconte : « Nous avions pratiquement complété notre plan MASCAL. ? Croyez-le ou pas, le jour avant l’incident j’étais justement au téléphone avec le FBI et nous nous interrogions sur ‘’qui a le commandement si ceci doit se produire, qui a la juridiction médicale, qui fait ceci, qui fait cela’’ et on en a parlé encore et encore, et cela m’a beaucoup aidé. Et alors le lendemain, pendant l’incident, je l’ai vu en personne. Il était là dehors pour l’incident ce jour-là. » Selon le major Lorie A. Brown, infirmière en chef au DiLorenzo Tricare Health Clinic le matin du 11 Septembre, « Nous avions alors notre équipement MASCAL hors des zones de stockage pour cause d’inventaire. Ainsi, il y a eu beaucoup de pièces qui se sont mises en place et tout a très bien marché ce jour-là. C’était simplement fortuit. C’était vraiment étonnant la manière dont les choses se sont produites. » Comme je l’ai décrit ci-dessus trois exercices du Pentagone comprenaient la simulation d’un crash d’avion sur le bâtiment. Et tôt le matin du 11 Septembre, Matthew Rosenberg était censé être « en bas dans le corridor 8 » du Pentagone, « satisfait d’avoir droit à une heure entière pour étudier un nouveau plan d’urgence de désastre médical basé sur le scénario improbable d’un avion s’écrasant à cet endroit. ». Était-il en train d’étudier la préparation d’un exercice devant avoir lieu plus tard le même jour ?
Au moins deux bases de l’armée situées à proximité du Pentagone effectuaient des entraînements le matin du 11 Septembre, sur le thème d’attaques terroristes ou de chutes d’avions. Au Fort Belvoir, à une vingtaine de kilomètres au sud du Pentagone, elles effectuaient un exercice de contrôle de garnison avec pour but de « tester la sécurité de la base en cas d’attaque terroriste. » Au Centre éducatif de Fort Myer, une base de l’armée située à 2,5 km au nord-ouest du Pentagone, les sapeurs-pompiers suivaient ce qui a été décrit comme une « leçon de rafraîchissement sur les accidents d’avion » et un « cours d’une semaine sur la lutte contre le feu sur les terrains d’aviation. »
Selon le major Don Arias, le dirigeant des affaires publiques du NORAD, « c’est une pratique courante quand nous avons des exercices que d’en tirer un profit maximum. Ainsi parfois nous avons plusieurs organisations qui participent au même exercice pour des raisons différentes. » Cet exercice antiterroriste au Fort Belvoir aurait-il pu être programmé pour faire partie d’un exercice plus important au Pentagone voisin, et cette « leçon de rafraîchissement pour les accidents d’avion » au Fort Myer aurait-elle pu avoir été programmée comme une partie d’un exercice impliquant un avion s’écrasant sur le Pentagone? Après tout, c’est bien le Département du Feu de Fort Myer qui est responsable des opérations de la caserne de pompiers à l’héliport du Pentagone, juste à 50 m de l’endroit où le bâtiment a été percuté le 11 Septembre.
LA SIGNIFICATION DES EXERCICES D’ENTRAÎNEMENT
Quelle est la signification de ces exercices d’entraînement ? Est-ce seulement par coïncidence qu’au moins trois exercices on été effectués l’année du 11 Septembre, basés sur le scénario d’un avion s’écrasant sur le Pentagone? Si un autre exercice d’avion sur le Pentagone était prévu pour le 11 Septembre, est-ce seulement une autre coïncidence encore plus grande ?
Plusieurs auteurs ont suggéré un rôle plus sinistre joué par les exercices d’entraînement similaires aux événements du monde réel. Ils croient que de tels exercices se produisant pendant ou avant un attentat peuvent indiquer qu’un groupe criminel à l’intérieur du gouvernement ou de l’armée en est responsable. Selon l’auteur Webster Tarpley: « Les exercices du personnel ou de la hiérarchie sont parfaits pour un réseau incontrôlé qui est forcé de mener ses opérations en utilisant les mêmes communications et les mêmes ordinateurs que d’autres officiers qui ne sont pas nécessairement partie prenante dans l’opération illégale, le Coup d’État ou la provocation, selon ce qu’il en est. Un officier putschiste [c’est-à-dire un officier incontrôlé] peut très bien être en train de travailler à une console à côté d’un autre officier qui n’est pas sur le coup, et qui pourrait en effet s’y opposer s’il était au courant. Le comportement du putschiste est suspect : que diable peut-il bien faire ? L’officier loyal jette un coup d’œil et questionne le putschiste à ce propos. Le putschiste mentionne une manœuvre du personnel pour lequel il fait des préparatifs. L’officier loyal en conclut que les activités du putschiste font partie d’une manœuvre militaire reconnue officiellement, et ses soupçons sont apaisés. Le putschiste peut même expliquer que la participation à l’exercice du personnel nécessite une autorisation à un niveau de sécurité spécial dont l’officier loyal ne dispose pas. La conversation se termine, et le putschiste peut continuer son travail de traître »
Paul Joseph Watson et Alex Jones ont écrit : « L’exercice remplit plusieurs buts différents. Il sert de couverture pour que de petits groupes compartimentés de terroristes gouvernementaux puissent mener à bien leurs opérations sans que le plus grand service de sécurité ne se rende compte de ce qu’ils font, et d’une manière plus importante, s’ils se font prendre pendant ou après l’attentat avec n’importe quel fait compromettant, il leur suffit de prétendre qu’ils ne faisaient que participer à un exercice. »
Clairement, les exercices de crash d’avion sur le Pentagone, et la possibilité que d’autres exercices similaires aient été programmés pour le 11 Septembre, soulèvent de sérieuses préoccupations. Vu leur similitude avec les attaques réelles, la question de savoir s’ils ont sournoisement rempli les objectifs malveillants décrits ci-dessus doit être approfondie. Pourtant, le rapport de la Commission sur le 11 septembre ne mentionne pas les trois exercices du Pentagone d’avant le 11 Septembre, et omet de considérer la possibilité d’un exercice similaire ayant lieu le jour même du 11 Septembre. C’est une preuve de plus que, cinq ans après l’événement, nous avons encore grand besoin d’une enquête sérieuse sur les attentats du 11 Septembre.
Matthew Everett
a écrit deux articles importants au sujet de la complicité du gouvernement des U.S.A. dans les événements du 11 Septembre pour le Journal of Psychohistory, et a aussi contribué à la Chronologie Complète du 11 Septembre [de Paul Thompson].