"Le mensonge et la crédulité s'accouplent et engendrent l'Opinion" Paul Valéry

2 mai 2006

Les attentats de Londres ne sont donc pas liés à Al-Qaïda...

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Comment et pourquoi cette information a-t-elle pu passer aussi discrètement dans nos médias nationaux ? Crainte du ridicule ? Doute sur sa véracité ? Avions-nous autre chose à faire, à lire et à penser, pour ne pas nous attarder quelques instants sur ce qui reste, après Madrid, la deuxième (très) grave erreur révélée et prouvée d’imputation d’attentats terroristes majeurs, à tort, à Al Quaïda ? Qui cette première version arrangeait-elle tant ?
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Curieusement, le 9 avril 2006, l’AFP publie une dépêche bien intéressante mais qui est rarement reprise de manière détaillée dans les médias. Voici quelques extraits : "Le réseau terroriste Al-Qaïda n’a joué aucun rôle dans les attentats londoniens de l’été dernier, qui ont en réalité été planifiés à peu de frais, d’après des informations trouvées sur l’Internet, révèle dimanche le magazine The Observer.
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Les enquêteurs ont conclu que ces attentats, les pires qui aient jamais frappé la Grande-Bretagne, sont le fruit d’un complot "simple et peu onéreux" imaginé par quatre kamikazes rêvant de martyr, selon des fuites recueillies par l’hebodmadaire londonien.
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Le premier rapport d’expertise des attentats du 7 juillet, qui ont tué 52 personnes, a montré qu’ils étaient le résultat d’une opération à petite échelle menée par quatre hommes seuls, et non d’un réseau international terroriste, selon l’Observer. (...)
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"Les attaques de Londres étaient une opération simple et peu ambitieuse réalisées par quatre hommes apparemment normaux, utilisant Internet", a indiqué une source gouvernementale à l’hebdomadaire. (...)
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Les enquêteurs ont également rejeté l’hypothèse d’un éventuel soutien d’Al-Qaïda, estimant qu’une vidéo montrant Khan, le cerveau présumé du groupe, et un dirigeant d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, avait été éditée après les explosions, et non avant, selon l’Observer. (...)
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Les quatre hommes ont été poussés à lancer leurs attaques parce qu’ils étaient inquiets de la politique étrangère de la Grande-Bretagne et avaient le sentiment qu’elle était délibérément hostile aux musulmans, selon l’Observer, notant que les terroristes étaient aussi tentés par la perspective d’atteindre ainsi l’immortalité."
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Cette dépêche de l’AFP a été certes reprise par quelques médias mais sans générer d’échos particuliers ni d’analyses approfondies.
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Alors que tombent encore les accusations de "négationnisme, révisionnisme et conspirationnisme" et les appels à des éclaircissements notamment suite à la diffusion du reportage Loose Change sur le 11 septembre, je prends note que dans certains dossiers "similaires", ce qui avait été initialement présenté comme des certitudes est contredit ultérieurement. Je ne suis et ne me reconnais en rien dans ces "-ismes". Sur le 11 septembre comme sur d’autres évènements marquants de notre histoire récente (ou à venir) je regrette que des commissions d’enquête internationales dont les résultats seraient pour l’essentiel publics ne soient pas mises en place. Peut-être y apprendrions-nous beaucoup...
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Egger Ph.