"Le mensonge et la crédulité s'accouplent et engendrent l'Opinion" Paul Valéry

25 janvier 2021

Pouvait-on prévoir les attentats du 11 septembre 2001 ?

 



Les attentats du World Trade Center auraient pu être déjoués, c'est en tout cas l'hypothèse que défend Jérôme Poirot dans le livre "Renseignement et espionnage". 
 
Dans Minute Papillon !, Sidonie Bonnec cherche à comprendre si les attentats du 11 septembre 2001 auraient pu être évités. Jérôme Poirot, docteur de l’université de Paris-IV Sorbonne et auteur du livre "Renseignement et espionnage" nous aide à faire le point sur cet excès de confiance qui a permis à ce drame d'avoir lieu. 
 
Un premier attentat en 1993 

Le 26 février 1993, un attentat est commis dans un parking sous l'une des tours du World Trade Center à New York. Ce jour-là, une camionnette chargée de six cents kilos d'explosifs saute. Elle laisse un cratère de 60 mètres et on déplore plus d'un millier de victimes. 
 
L'attentat est revendiqué par un groupe djihadiste qui explique ses motivations. Il souhaitait faire s'effondrer une des tours jumelles qui aurait entraîné la seconde dans sa chute. Si cet attentat de 1993 est un échec pour les terroristes, ceux-ci expriment dans le communiqué de revendication leur intention de continuer à perpétrer des attentats aux Etats-Unis. 
 
Les attentats du 11 septembre 2001 

Entre l'année 1993 et les fameux attentats du 11 septembre, les agences gouvernementales américaines recueillent énormément d'informations sur l'éventualité d'un nouveau passage à l'acte contre le World Trade Center. Le FBI et la CIA sont alors très bien informés sur les projets d'attentats de groupes terroristes contre le territoire américain. 
 
Pourtant, les informations remontent difficilement jusqu'à l'exécutif. Parmi les explications de cet échec, Jérôme Poirot évoque un probable excès de confiance des services de renseignements américains. Ces agences gouvernementales étaient habituées à déjouer des attentats et, puisque très peu d'entre eux avaient réussi à frapper le sol américain, elles minimisaient le risque qu'une de ces actions terroristes n'aboutisse.

Cédric Dumaine
Sidonie Bonnec