"Le mensonge et la crédulité s'accouplent et engendrent l'Opinion" Paul Valéry

10 juin 2019

Dick Cheney, le véritable président des Etats-Unis




"Vice", nous confirme que George W. Bush était instrumentalisé par Dick Cheney (son vice-président). Il nous montre de manière implacable, que Cheney avait le vrai pouvoir et avait mis en place des "fidèles" à lui aux différents postes clés de l'administration Bush. 

Il nous apprend également qu'il avait mis en place un système pour court-circuiter les infos (Top secret) du président et lui transmettre uniquement ce qu'il estimait qu'il doive savoir. Ce film est une preuve en image du coup d'Etat le 11 septembre 2001. Il nous éclaire sur les coulisses d'un système mis en place par Cheney en amont pour avoir le pouvoir.

En 2000, en dépit d'une santé fragile suite à plusieurs attaques cardiaques, il se choisit lui-même pour être candidat républicain à la vice-présidence aux côtés de George W. Bush sous l'instigation de ce dernier, démissionne de ses fonctions à Halliburton et cède une grande partie de ses titres à des organismes de charité. La même année, Cheney rejoint comme membre le Conseil consultatif du Jewish Institute for National Security Affairs (JINSA).

En janvier 2001, il devient vice-président des États-Unis.

Dès le début, Cheney l'expérimenté prend les choses en main et se révèle le vice-président le plus puissant que le pays ait connu jusque là. Il se charge de guider le jeune Bush encore novice sur de nombreux sujets de politique interne ou internationale.

Certains de ses détracteurs disent même qu'il est le véritable président des États-Unis, du moins dans les premiers mois de l'administration Bush.

Cheney prend en main la direction du groupe chargé du développement de la politique énergétique incluant parmi ses membres des dirigeants du groupe Enron en dépit de la faillite retentissante de celui-ci.

En juillet 2003, la Cour Suprême des États-Unis ordonne au groupe de rendre public ses documents incluant des informations confidentielles sur la politique énergétique et la révélation de possibles conflits d'intérêts parmi les participants.

Le 11 septembre 2001, Cheney prend directement en charge la gestion de la crise suite aux attentats alors que le président est physiquement mis à l'abri et dans l'incapacité temporaire d'exercer ses fonctions.

Pendant un certain temps, Cheney est lui aussi mis physiquement à l'écart pour éviter d'être au même endroit que le président et être avec lui la cible d'un attentat.

Le 29 juin 2002, Dick Cheney devient le second vice-président à exercer par intérim la fonction de président pendant une hospitalisation du président Bush.

Ses détracteurs l'accusent d'avoir poussé le président à l'invasion de l'Irak en plaidant notamment pour une opération militaire contre Saddam Hussein sans la saisine préalable de l'ONU, d'avoir affirmé que le dictateur possédait des armes chimiques et bactériologiques et qu'il avait remis en route son programme de fabrication d'une bombe atomique.

Dick Cheney est accusé également d'avoir persisté à soutenir à tort de l'existence de liens entre le régime irakien et Al-Qaida et affirmer que les soldats américains seraient « accueillis en libérateurs » par la population.

Ses liens avec l'industrie pétrolière lui sont reprochés et il est accusé d'être intervenu pour que Halliburton obtienne de gros contrats de fournitures aux armées et de reconstruction.

En dépit des vérifications les plus sévères, un seul document existe dans ce sens. C'est en l'occurrence un e-mail du Pentagone indiquant que « l'attribution d'un contrat de 7 milliards de dollars à une filiale d'Halliburton, sans appel d'offres, en mars 2003, a été approuvée à tous les niveaux, y compris le cabinet de M. Cheney ».

Le Pentagone exonère M. Cheney, car ce « feu vert » demandé visait à s'assurer que Dick Cheney, susceptible d'être considéré comme responsable d'un traitement de faveur pour son ancienne entreprise, ne voyait pas d'inconvénient à ce que ce marché soit attribué sans mise en concurrence.

Dick Cheney a reçu près de 1 350 000 stock-options de la part de Halliburton, d'une valeur totale supérieure à 43 millions de dollars. Il aurait apparemment fait don de l'intégralité des gains à des organisations caritatives.

Le 22 juin 2004, en pleine campagne électorale, le franc parler connu de Cheney fait la une des journaux quand il injurie publiquement ("...go fuck yourself ") le sénateur démocrate du Vermont, Patrick Leahy, un de ses principaux détracteurs.

Le 2 novembre 2004, Dick Cheney est réélu au côté de George W. Bush.

En février 2005, il confirme qu'il ne sera pas candidat à la présidence en 2008.

Le 20 janvier 2009, Dick Cheney quitte ses fonctions, remplacé par Joe Biden, vice-président de Barack Obama.

En octobre 2005, Dick Cheney est accusé dans un article du New York Times d'avoir révélé à son chef de cabinet, Lewis Libby, l'identité d'un agent secret de la CIA, Valerie Plame. Il serait alors indirectement à l'origine de la divulgation criminelle à la presse de l'identité de cet agent. Cette affirmation du New York Times contredit les déclarations de M. Libby, qui dit avoir appris l'identité de Plame par des journalistes.

Révéler l'identité d'un agent de la CIA est un crime fédéral aux États-Unis alors que Dick Cheney est considéré comme un adversaire historique de la Centrale de renseignement dont il dénonce depuis la fin des années 1980 les échecs et les insuffisances (incapacité à prévoir la disparition de l'Union soviétique, incapacité de prévoir l'invasion du Koweït par Saddam Hussein, le peu d'informations sur l'arsenal irakien...). Il aurait ainsi tenté d'utiliser la CIA comme bouc émissaire pour avoir gonflé l'ampleur des programmes d'armes de destruction massive de Saddam Hussein et d'avoir fourni de faux renseignements au gouvernement sur l'achat d'uranium au Niger par l'Irak.

Lewis Libby a été inculpé le 28 octobre 2005 pour avoir révélé l'identité de Valerie Plame.

Le 11 février 2006, au cours d'une partie de chasse au Texas, en visant une caille, Dick Cheney blesse Harry Whittington, l'un de ses partenaires, un avocat de 78 ans.

L'information met 24 heures à filtrer et fait dans un premier temps l'objet de plaisanteries, de commentaires acerbes et d'humour ravageurs, du New York Times (« Le vice-président s'est apparemment comporté comme un adolescent qui pense que, s'il ne dit rien sur l'accident, personne ne s'apercevra que la portière de la voiture familiale a été arrachée ») à Jeb Bush arborant un badge humoristique en passant par David Letterman (« On n'a pas attrapé Ben Laden, mais on a eu un avocat de 78 ans »), l'humoriste Andy Borowitz (« Cheney blâme une erreur des services de renseignement ») jusqu'au sénateur démocrate Patrick Leahy, qui avait été insulté par le vice-président en juin 2004, estimant qu'il s'en était « finalement bien tiré». L'on peut noter également l'apparition de Dick Cheney dans la série TV américaine Family Guy où il crible de balles Peter Griffin, protagoniste de cette série.

Le ton a brusquement changé, le 14 février, lorsque la victime de Dick Cheney subissait une crise cardiaque due à un plomb logé dans sa cage thoracique et descendu près du cœur.

Si le vice-président venait à être responsable d'un homicide involontaire, un grand jury devrait être réuni pour établir s'il y a eu négligence de la part de M. Cheney.

Le 27 février 2007, un attentat-suicide fit 23 morts et 20 blessés à l'extérieur d'une base militaire américaine en Afghanistan, visitée au même moment par Dick Cheney. Un porte-parole des talibans revendique l'attentat pour son groupe et mentionne que Cheney était la cible visée par l'attentat. Le vice-président dit avoir entendu l'explosion, mais se trouvait en sécurité à l'intérieur à ce moment-là.

Dick Cheney est, avec Donald Rumsfeld, catalogué en tant que républicain nationaliste, mais pas néo-conservateur, même s'ils partagent de nombreuses idées. Dick Cheney se définit lui-même comme étant « très à droite ».

Une de ses filles, Mary Cheney, est homosexuelle (et militante de cette cause) et, à la différence de M. Bush, Cheney estime que les régimes matrimoniaux relèvent des États et que le gouvernement fédéral n'a pas à s'en mêler.

Globalement, Dick Cheney est partisan d'un État aussi minimal que possible.

Il est un fervent adversaire du droit à l'avortement et en faveur des armes à feu de toutes catégories, y compris les balles perce-blindage.

TF121