Si l’on regarde dans le rétroviseur de l’Histoire, l’attaque du 11 septembre 2001 contre les États-Unis (11/9) pourrait bien s’avérer le seul évènement politique majeur depuis la Seconde Guerre mondiale. Elle a initié la "guerre contre le terrorisme" qui a laissé un sillage de victimes et de réfugiés dont le nombre se compte par millions.
Les dépenses militaires et les budgets dédiés à la sécurité, de même que le nombre de terroristes ont bondi. Les droits civiques ont été réduits pour tous. La peur est prédominante. Nos enfants et petits-enfants héritent tout autant d’un monde moins sûr que d’une montagne de dettes.
Malgré cet impact profond, les réalités physiques et techniques du 11/9 n’ont jamais été expliquées de façon satisfaisante par le gouvernement américain. Avant d’examiner plus avant cette affirmation et ses conséquences, il est intéressant de rappeler la "méthode scientifique" qui a si bien servi nos sociétés occidentales durant les 250 dernières années en tant que fondement absolu de notre richesse matérielle.
Lors d’une enquête scientifique, la première étape consiste à récolter des données. Celles-ci peuvent être des observations de notre environnement ou bien obtenues à partir d’expérimentations. Deuxièmement, on établit une hypothèse dans laquelle les données sont mises en relation de cause à effet. Troisièmement, l’hypothèse est testée. En sciences expérimentales, les effets mesurés peuvent être reproduits. Dans le cas contraire, la plus grande prudence doit être appliquée afin de vérifier que la théorie peut rendre compte de TOUTES les observations. Quatrièmement, si la troisième étape est passée avec succès, la théorie devient un modèle. Dans le cas contraire, cette théorie est considérée comme fausse (pas moins) et l’on doit revenir en arrière et proposer une nouvelle théorie.
Cela parait simple, mais l’Histoire et l’expérience ont montré qu’il n’en est rien. Chaque pas peut être erroné. Si les données sont mauvaises,insuffisantes ou traitées de manière sélective, la théorie est condamnée à être fausse. Si on ferme les yeux pour soutenir une théorie contredisant la réalité (d’autres données), il s’agit de science défaillante voire de fraude.
Le jour du 11/9, une théorie a été élaborée presque avant même que les données ne soient collectées : l’attaque était la conséquence d’une large conspiration emmenée par Oussama ben Laden et son réseau Al-Qaïda. Nous appelons cela la "Théorie Officielle de la Conspiration" (TOC).
Le problème est que la TOC n’est pas parvenue à rendre compte de beaucoup de phénomènes du 11/9. En fait, elle a échoué en tant que théorie plausible devant un nombre alarmant d’évènements. Deux exemples sont présentés ci-dessous.
Le World Trade Center (WTC) fut frappé par deux avions de ligne. De façon surprenante, peu de gens savent que trois gratte-ciels se sont effondrés ce jour-là. Le complexe du WTC était composé de sept bâtiments dont le dernier, le WTC7, était un immeuble de 47 étages haut de 183m. À 17 h 21, WTC7 s’est effondré de manière totalement symétrique, tombant à la vitesse de la chute libre. Cela signifie que tous les éléments porteurs ont failli simultanément. Les incendies épars dans le bâtiment ne pouvaient pas provoquer cela. En fait, aucun gratte-ciel de structure en acier ne s’est jamais effondré à cause d’incendies, ni avant ni après le 11/9. Le National Institute of Standards and Technology (NIST – Institut National des Standards et Technologies) fut désigné pour mener une analyse technique des effondrements du WTC. Cependant, la publication du rapport concernant le WTC7 fut plusieurs fois reportée. À la date de rédaction de cet article, la parution du rapport final a été annoncée pour août 2008. Souvenez-vous que le WTC7 n’a été frappé par aucun avion. La TOC ne peut pas rendre compte de son effondrement.
Selon la TOC, le Pentagone a été frappé par le vol American Airlines 77, un Boing 757. Les premières photos du point d’impact révèlent un trou dans le mur extérieur d’un diamètre compris entre 4.6 et 5.5m. Un Boing 757 mesure 38 m d’envergure et 12 m de hauteur. Il pèse plus de 100 tonnes. On ne pouvait voir sur les photos aucun débris d’un avion de cette taille. La TOC ne peut tout simplement pas se situer juste sur ce point.
Ce sont là juste deux exemples parmi des centaines d’incohérences et d’anomalies qui séparent la TOC de la réalité. Le très respecté professeur de philosophie et théologie David Ray Griffin a répertorié 40 "smoking guns" (pistolets fumants) dans son livre "Le nouveau Pearl Harbor". Plusieurs centaines d’experts qualifiés doutent de la TOC [NDT Mention de la préface de l'édition danoise omise]. Ci-après [sur le site de parution - NdT] un article de Griffin lui-même.
Cela peut paraître difficile à accepter, mais la conclusion est très très simple : la Théorie Officielle de la Conspiration ne résiste pas à l’examen scientifique.
Jonathan Powers évaluait récemment sur ce site [même site de parution] l’état actuel de la démocratie dans le monde. Après une période de progrès régulier sur les 50 dernières années, la marée s’est inversée et "la démocratie recule".
Un système judiciaire objectif et une presse critique ont le même poids parmi les pierres angulaires de la démocratie. Apparemment, les deux ont échoué dans le cas du 11/9. Personne ne nie qu’un terrible crime a été commis, mais le cas n’a jamais été résolu et la presse n’en parle pas. Nous, occidentaux, adorons évoquer l’idée d’exporter la démocratie, mais cela vaut-il le coup de l’exporter si ses institutions ne peuvent pas gérer le 11 septembre ?
D’un autre côté, si en Occident nous pouvons relever le défi et mener une nouvelle enquête sur les événements du 11/9 selon une procédure libre et transparente, il n’y a aucun doute que nos institutions démocratiques en ressortiront renforcées.
Si nous voulons stopper la guerre contre le terrorisme, il n’y a pas d’autre voie. Le 11/9 est-il un barrage ou un raccourci vers la paix ?
Le point argumenté ici est le suivant : le 11/9 est une opportunité, une chance unique pour inverser le sens de la marée, peut-être la dernière chance. Comme démontré ci-dessus, la situation est de fait si évidente, si limpide, que le seul obstacle vers une investigation libre et non truquée vient de la barrière constituée par les grands médias. Cette barrière semble simple à rompre, mais ce n’est pas le cas. Personne ne veut entendre la vraie histoire.
Au fur et à mesure que les conséquences d’un réchauffement planétaire commenceront à se manifester (si ce n’est déjà le cas), empêcher la guerre et maintenir la paix risque de devenir encore plus difficile. Si l’on permet au pire scénario de se dérouler, la situation actuelle dans la bande de Gaza ressemblera, par comparaison, à un camp de vacances.
Nos institutions démocratiques doivent être restaurées dès que possible.
Ainsi, chaque personne en quête de paix devrait demander une enquête internationale et transparente sur le 11/9.
Il ne peut y avoir de paix sans vérité.
Le 11/9 est clé.
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Niels Harrit