Le gouvernement britannique a indiqué jeudi qu’il ne ferait pas obstacle à l’extradition d’un hacker autiste, accusé d’avoir pénétré dans les ordinateurs de la défense américaine.
Le secrétaire à l’Intérieur Alan Johnson a dit qu’il ne ferait rien au sujet de Gary McKinnon, accusé par les procureurs américains d’avoir cassé le code d’ordinateurs militaires peu avant le 11-Septembre 2001.
McKinnon clame qu’il cherchait des preuves de vie extraterreste. Ses avocats plaident l’autisme, et le risque de suicide en cas d’expulsion vers les Etats-Unis, mais Johnson n’a pas retenu l’argument. Cela ne suffit pas pour stopper valablement une procédure légale, selon lui.
"En raison d’inquiétudes légitimes sur la santé de M. McKinnon, nous avons demandé et reçu assurance que les autorités américaines prendrons soin de ses besoins" a déclaré le secrétaire à l’Intérieur dans un communiqué.
Le hacker s’était déclaré prêt à plaider coupable d’intrusions informatiques en Grande-Bretagne pour éviter l’extradition, mais les procureurs ont estimé que les Etats-Unis étaient le lieu adéquat pour son procès.
L’affaire a attiré l’attention du public britannique. Certains s’émeuvent des procédures accélérées permises par un traité avec Washington, signé dans le sillage du 11-Septembre. Une haute cour a jugé que le hacker devait être extradé, le mois dernier.
Sa mère, Janis Sharp, estime que le gouvernement a pris une "décision cruelle et misérable".
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AP