Six membres présumés d’Al-Qaïda qui, selon le ministère koweïtien de l’Intérieur, envisageaient de lancer plusieurs attentats contre la principale base militaire américaine installée au Koweït ont été arrêtés.
Les autorités koweïtiennes ont affirmé mardi avoir mis en échec un projet d’Al-Qaïda d’attaque contre le camp Arifjane, la principale base utilisée par l’armée américaine, près de l’Arabie saoudite.
"Le service de sûreté de l’Etat est parvenu à arrêter six citoyens accusés d’appartenance à Al-Qaïda et d’avoir projeté de lancer des attaques contre le camp Arifjane, le QG de la sûreté de l’Etat et d’autres installations", indique un communiqué du ministère de l’Intérieur.
Le camp Arifjane est situé à 70 km au sud de la capitale koweïtienne et à 70 km de la frontière nord de l’Arabie saoudite. Il s’agit de la principale base koweïtienne, utilisée par l’armée américaine.
"Les six personnes (des Koweïtiens) ont été déférées devant le procureur général pour être interrogées et faire des aveux complets sur leurs activités", conclut le communiqué.
Auparavant, le chaîne de télévision Al-Arabiya, basée à Dubaï, avait indiqué que les membres de la cellule projetaient d’attaquer le camp Arifjane durant le ramadan, mois de jeûne musulman qui cette année commence vers le 20 août.
Environ 15.000 militaires américains cantonnent au Koweït, un émirat qui est aussi utilisé comme lieu d’étape pour les troupes entrant ou sortant d’Irak.
Le Koweït a été relativement épargné ces dernières années des activités d’Al-Qaïda, dont la dernière attaque dans le pays remontre à 2005.
En janvier de cette année, 37 membres d’un groupe accusé d’appartenir au groupe "Les lions de la Péninsule", lié au réseau Al-Qaïda, avaient pris part, selon les autorités, à des affrontements avec les forces de sécurité au cours desquels quatre policiers avaient été tués et dix blessés. Huit activistes, dont deux Saoudiens, avaient aussi été tués lors de ces combats.
Unique femme du groupe, Noha al-Enezi, avait été libérée sous caution. Elle est décédée d’un cancer dans un hôpital de Londres en avril 2006.
Quatre d’entre eux, deux Koweïtiens et deux apatrides, ont été condamnés à mort mais leur peine a été commuée en juin 2007 à la prison à vie.
D’autres accusés, dont huit jugés par contumace, ont été condamnés à des peines de prison allant de deux à quinze ans.
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AFP