"Le mensonge et la crédulité s'accouplent et engendrent l'Opinion" Paul Valéry

20 mai 2009

La Grande-Bretagne a laissé passer une chance d’identifier dès 2001 le cerveau des attentats de Londres

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La police britannique et l’agence de renseignement MI5 ont probablement laissé passer une chance d’identifier le cerveau des attentats de Londres avant leur mise en oeuvre en 2005, selon une enquête parlementaire rendue publique mardi en Grande-Bretagne.
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Un rapport détaillé relatant les faits connus avant les attentats, qui ont fait 52 morts dans trois métros et un bus, montre comment leurs instigateurs étaient pistés par les agents du renseignement dès 2001. Deux d’entre eux ont été repérés à plusieurs reprises parmi d’autres terroristes présumés en 2004, mais jamais véritablement identifiés, souligne le rapport.
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L’enquête, menée par la commission parlementaire en charge du renseignement et de la sécurité, conclut qu’en 2004, le MI5 n’assurait qu’une surveillance faible ou inexistante de 60% des présumés terroristes. Seuls 6% des suspects étaient placés efficacement sous surveillance, selon le rapport.
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Pour faire face à la menace, le MI5 aurait besoin de "plusieurs centaines d’agents", souligne le rapport. En dépit d’un recrutement en hausse, l’agence a seulement la possibilité de "frapper les crocodiles qui tournent autour du bateau", a expliqué Jonathan Evans, qui dirige le MI5, aux parlementaires.
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Le rapport détaille plusieurs occasions au cours desquelles le cerveau des attentats de Londres, Mohammed Siddique Khan, a été repéré par des équipes de surveillance, y compris lors d’un camp d’entraînement en 2001 en Grande-Bretagne.
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"Nous ne pouvons pas critiquer les jugements opérés par le MI5 et la police en fonction des informations dont ils disposaient et de leurs priorités à l’époque", souligne toutefois le rapport parlementaire.
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AP