Le SonntagsBlick révèle l'existence d'une unité secrète, nommée «Tiago». Et même le porte-parole du Département de justice et police est incapable de dire quelle signification ce nom pourrait bien avoir... Il confirme cependant que ce groupe est spécialisé dans les écoutes et l'observation de criminels.
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«Grâce à un équipement high-tech de minicaméras et de minimicros, je pouvais suivre en direct sur les écrans de contrôle ce qui se passait au quartier général de la mafia», a expliqué au journal alémanique un ancien fonctionnaire fédéral.
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Depuis son existence en 2001, l'unité Tiago a procédé à près de 400 écoutes. Grâce aux Accords de Schengen, le groupe a même le droit d'en faire à l'étranger... Coût des opérations? Secret défense. Tout comme d'ailleurs l'emplacement de leurs locaux.
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Reste une question. Qui contrôle le travail de l'unité Tiago? Normalement, c'est aux commissions de gestion du Parlement d'y veiller. Seul hic: Maria Roth-Bernasconi, vice-présidente de la commission du National, explique: «Lors de notre dernière inspection de la police fédérale, personne n'a mentionné l'existence de Tiago...»
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Egger Ph.