"Le mensonge et la crédulité s'accouplent et engendrent l'Opinion" Paul Valéry

14 janvier 2009

La ville de New York se mobilise pour la Vérité sur le 11 septembre 2001

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Alors que les institutions politiques américaines font la sourde oreille sur le besoin d’une nouvelle enquête sur les attentats du 11 septembre 2001 - pourtant désormais réclamée par plus de 70 millions d’Américains en âge de voter - et que les médias traditionnels occultent toute tentative de remise en question de la version officielle, le salut pourrait bien venir d’une très sérieuse et prometteuse campagne citoyenne menée dans la ville de New York. Cette campagne, appelée le « NYC 9/11 Ballot Initiative », a pour mission de donner aux électeurs new-yorkais le pouvoir de mandater par référendum une commission citoyenne disposant de pouvoirs d’assignation pour mener une enquête exhaustive, transparente et non partisane sur les attentats du 11 Septembre.

Si rien ne prouve à ce jour un quelconque laisser-faire ou une complicité des autorités américaines dans les attentats du 11 septembre 2001, il est désormais indéniable au regard du nombre alarmant d’incohérences et d’inexactitudes de l’histoire officielle et des centaines de questions cruciales laissées sans réponse par la Commission d’enquête que nous sommes très loin de connaître toute la vérité sur cette tragédie. De l’aveu même de Thomas Keane et Lee Hamilton, respectivement président et vice-président de la Commission, l’enquête « était vouée à l’échec ». L’un des membres de cette commission, le sénateur Max Cleland, ira jusqu’à qualifier l’enquête de « scandale national » et accuser Bush de vouloir masquer les faits.

La Commission fit en effet l’objet d’obstructions répétées de la part de la Maison Blanche, parmi lesquelles le fait de se voir refuser l’accès à certains documents cruciaux, de se voir interdire de procéder à des interrogatoires des prétendus comploteurs en détention, ou de ne pas être habilitée à désigner les éventuels responsables de la débâcle du 11 septembre. Pas une seule personne n’a d’ailleurs jamais été sanctionnée ou démise de ses fonctions pour les incompétences grossières dont nous avons été témoins ce jour-là !

Le vice-président Lee Hamilton nous promet encore près d’un siècle de recherches avant d’éventuellement aboutir à la vérité. L’humanité est-elle vraiment condamnée à attendre le siècle prochain avant que la vérité puisse être établie et la justice rendue sur l’événement fondateur du siècle présent ?

Le fait que les institutions politiques américaines dont le Congrès à majorité démocrate fassent la sourde oreille sur le besoin d’une nouvelle enquête et que les médias traditionnels occultent toute remise en question sérieuse de la version officielle n’incite assurément pas à l’optimisme.

Toutefois, le salut pourrait bien venir du « NYC 9/11 Ballot Initiative », une très sérieuse initiative populaire new-yorkaise lancée en février dernier. Sa mission : obtenir par pétition l’organisation d’un référendum local - circonscrit à la ville de New York – sur la création d’une commission d’enquête citoyenne disposant de pouvoirs d’assignation pour mener une enquête exhaustive, transparente et non partisane sur les attentats du 11 Septembre. Il s’agira d’une commission composée de citoyens d’un très haut calibre incluant hommes politiques, scientifiques, juristes et membres de familles de victime.

1. Le soutien de familles de victime, source de légitimité

Le « NYC 9/11 Ballot Initiative » bénéficie du soutien d’un nombre non négligeable de familles de victimes, au premier rang desquelles la veuve Lorie Van Auken, l’une des désormais célèbres « Jersey Girls », qui a accepté de siéger à la Commission d’enquête citoyenne si celle-ci voit le jour. Dans un discours de soutien au « NYC 9/11 Ballot Initiative », elle affirma : « La raison pour laquelle nous avons besoin d’une enquête sur le 11 Septembre est que nous n’en avons jamais véritablement eue. Les membres de familles de victime qui étaient impliqués dans la Commission avaient en fait plus de questions après que la Commission eut finalisé son enquête qu’ils n’en avaient avant qu’elle ne la commence. Nous avons besoin d’une véritable enquête […] qui passe au crible tous les éléments de preuve, où que ceux-ci mènent, et les gens qui ont manqué à leur devoir devraient être tenus pour responsable ».

Parmi les soutiens de familles de victime, citons également Donna Marsh O’Connor (perte d’une fille Vanessa), Bill Doyle (perte d’un fils) et Bob McIlvaine (perte d’un fils), tous trois porte-parole du « NYC 9/11 Ballot Initiative ».

Au total à ce jour, une dizaine de membres de familles de victime s’est publiquement ralliée à la campagne du « NYC 9/11 Ballot Initiative ». A contrario, pas une seule famille endeuillée en ce jour fatidique du 11 Septembre ne s’est encore élevée contre ce projet. D’aucuns pourront se demander pourquoi la très grande majorité des 2,974 familles de victime ne s’est pas encore publiquement positionnée sur cette question.

Un premier élément d’explication tient au fait que la campagne - totalement occultée par les grands médias - reste probablement encore inconnue d’un grand nombre de familles de victime ; comme l’indique le fait qu’à ce jour ce ne sont pas une dizaine mais 87 membres de familles de victimes qui ont publiquement contesté la version officielle des attentats du 11 septembre ou signé une pétition en faveur d’une nouvelle enquête sur ces attentats. À l’image des ralliements récents de Chris Burke (qui perdit son frère) et de Tom Ruggiero (qui perdit son beau-père), nous devrions donc nous attendre à ce que bien d’autres membres de familles de victime viennent gonfler les rangs des soutiens du « NYC 9/11 Ballot Initiative » d’ici à son terme.

Un deuxième élément d’explication tiendrait au fait que les familles de victime qui ont accepté l’indemnisation proposée par le gouvernement ($1,8 million par ayant droit en moyenne) auraient en échange perdu le droit de dire ce qu’elles pensent ou savent sur les attentats du 11 septembre. C’est ce qu’affirment un certain nombre de membres de familles de victime, parmi lesquels Ellen Mariani qui perdit son mari : « Je fais partie de ces 75 familles qui n’ont pas souscrit au Fonds d’indemnisation pour les victimes du 11 Septembre. J’ai décidé de garder mon droit à dire ce que je pense. Je ne veux pas de cet argent ; je veux juste des réponses », ou encore Allen Rosenzweig qui perdit son frère : « Contrairement à la femme de mon frère, je n’ai pas reçu d’argent pour garder le silence et je n’ai pas d’autre but que de connaître la vérité ».

Malgré ces obstacles, le ralliement progressif de familles de victime au « NYC 9/11 Ballot Initiative » confère à ce dernier une légitimité précieuse et incontestable auprès de l’opinion new-yorkaise.

2. L’appui de personnalités politiques et celui d’officiers militaires et du renseignement, gages de crédibilité et de visibilité

D’éminentes personnalités politiques soutiennent le « NYC 9/11 Ballot Initiative » parmi lesquelles l’ex-gouverneur du Minnesota Jesse Ventura, la sénatrice républicaine Karen Johnson, l’ex-sénateur républicain Lincoln Chafee, et trois candidats aux élections présidentielles américaines 2008 : l’ex-sénateur démocrate Mike Gravel, l’ex-député « verte » Cynthia McKinney, l’indépendant Ralph Nader.

Nombre d’entre eux font bien plus qu’apporter leur soutien, ils se mobilisent activement. Le 11 septembre dernier, la candidate "verte" Cynthia McKinney fit un discours émouvant et engagé en faveur du "NYC Ballot Initiative" lors d’une conférence de presse (voir son discours sous-titré par Reopen911). L’ex-sénateur Mike Gravel en fit de même lors d’une précédente conférence de presse donnée le 17 juin 2008. Quant à la sénatrice Karen Johnson, elle donna un speech sur le besoin d’une nouvelle enquête dans un meeting de campagne du « NYC 9/11 ballot initiative » qui s’est tenu le 28 mai 2008.

La mobilisation de personnalités politiques est d’une importance cruciale pour asseoir la crédibilité de la campagne et obtenir une « certaine » visibilité médiatique, source de notoriété accrue auprès des New-Yorkais. Alors que les grands médias américains persistent dans l’autocensure, saluons les articles sérieux et objectifs des journaux The VillageVoice et The Villager sur la conférence de presse que donna Mike Gravel le 17 juin dernier, et l’interview du même Mike Gravel par la journaliste Amy Goodman dans l’émission d’information indépendante Democracy Now !

Nombre d’officiers militaires et du renseignement se sont également ralliés à la campagne du « NYC 9/11 ballot initiative », parmi lesquels l’ex-directeur du Bureau des Affaires étrangères et politiques de la CIA William Christison, le lieutenant colonel retraité de l’U.S. Air Force Karen Karen Kwiatkowski, l’ex-agent du FBI Colleen Rowley, l’analyste retraité de la CIA Ray McGovern, l’analyste retraité de la NSA et ex-officier du renseignement dans l’US Navy Wayne Madsen et l’ex-analyste militaire Daniel Ellsberg.

3. Un cadre législatif précis et favorable

La campagne s’inscrit dans un cadre législatif qui, dans l’Etat de New York, lui est particulièrement favorable. En effet, dans cet Etat, le référendum d’initiative populaire est un droit civique (alors qu’il n’existe pas dans 26 Etats d’Amérique) et il a un caractère décisionnel.

Toute proposition de référendum d’initiative citoyenne requiert pour la ville de New York la signature d’au moins 30.000 résidents new-yorkais inscrits sur les listes électorales pour pouvoir être soumise au Conseil de la Ville de New York (ce qui représente à peu près 1% du nombre total d’électeurs inscrits). Avec 15.000 signatures de plus soit un total de 45.000 signatures –, le Conseil de la Ville est tenu de donner une suite favorable à la proposition, sous réserve que les 45.000 signatures soient valides (i.e. qu’elles soient exemptes de doublons et toutes bien le fait de résidents new-yorkais inscrits sur les listes électorales). Si ce nombre est atteint, la règle de droit #37 de l’Etat de New York stipule en effet que le Conseil de la Ville « est tenu d’adopter [la proposition d’initiative populaire] telle quelle ou bien de la soumettre telle quelle au verdict populaire». Toujours selon cette même règle de droit #37, si le Conseil de la Ville opte pour un référendum, celui-ci devra se tenir « lors de la prochaine élection générale ayant lieu au moins 60 jours après la délibération du Conseil de la Ville » et si la proposition « reçoit le vote affirmatif de la majorité des électeurs […], elle devient effective ».

Le pouvoir éxecutif local – à savoir le Maire de la ville de New York – peut-il bloquer l’initiative ? Selon les organisateurs du « NYC 9/11 ballot initiative », il n’en serait rien : tout juste pourrait-il éventuellement user de son pouvoir pour essayer de retarder le référendum mais en aucun cas serait-il habilité à bloquer ou à s’opposer au verdict des urnes.

4. Des résultats probants et très encourageants

La pétition fut lancée en février 2008 avec comme objectif initial de recueillir le nombre requis de signatures d’ici à début septembre 2008 afin que le référendum puisse se tenir le jour des élections présidentielles américaines du 4 novembre dernier.

Début septembre 2008, la campagne avait recueilli 30.000 signatures d’électeurs new-yorkais, soit le minimum requis pour soumettre la proposition au Conseil de la ville de New York … une véritable performance compte tenu du fait que la campagne ne bénéficia d’aucune couverture médiatique majeure !

La décision fut toutefois prise de reporter la soumission de la pétition pour les élections municipales de Novembre 2009 et de poursuivre d’ici là le recueil de signatures, « avec l’objectif d’atteindre 100.000 signatures » pour prémunir l’opération contre les risques d’invalidation de signatures et maximiser ses chances de succès.

5. Une opinion publique new-yorkaise favorable à une nouvelle enquête

Le révérend Frank Morales, pasteur de l‘église St.Mark à New York et soutien actif du « NYC 9/11 Ballot Initiative », a tenu les propos suivants dans une conférence de presse donnée en Juin 2008 : « Nous sommes convaincus que les habitants de la ville de New York voteront pour une nouvelle enquête, pour la simple et bonne raison que nous n’en avons pas eue ».

Une enquête d’opinion réalisée par Zogby International en août 2004 semble lui donner raison. Ce sondage révéla en effet, avec une marge d’erreur de 3,5 points, que 66% des New-Yorkais voulaient une nouvelle enquête sur les attentats du 11 septembre 2001 et qu’ils étaient près de 50% (49,3%) à penser que des membres du gouvernement « avaient eu une connaissance préalable des attentats et qu’ils avaient délibérément décidé de ne pas agir ».

Si l’on se fie à ce sondage, le seul à ce jour portant strictement sur la population new-yorkaise, la probabilité que la proposition soit approuvée par référendum est très forte.

L’association Reopen911 appelle tous les « truthers » à soutenir cette importante et prometteuse initiative. Si vous avez des amis ou de la famille à New York, informez-les de l’existence du « NYC 9/11 Ballot Initiative » et encouragez-les à signer la pétition téléchargeable sur le site officiel. Vous pouvez également apporter une contribution financière à cette campagne entièrement financée par les dons de citoyens.

« C’est peut-être notre dernière chance d’obtenir une enquête sérieuse »(L’ex-sénateur démocrate Mike Gravel lors d’une conférence de presse en juin 2008)



Christo