"Le mensonge et la crédulité s'accouplent et engendrent l'Opinion" Paul Valéry

29 janvier 2009

De la bouche des témoins

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Devant une version officielle saturée d’autant d’inconsistances, il devient logique, voire sain, de développer des doutes et de s’interroger. Toutefois, puisque de nombreuses questions et anomalies surgissent et tendent à nous enligner vers des implications particulièrement sinistres, il importe de s’assurer que chaque avenue est dûment explorée avant de sauter aux conclusions, quelles qu'elles soient. Après tout, ce n’est pas à chaque jour que nous sommes appelés à modifier drastiquement notre perception de la société; s’informer en profondeur sur le 11 septembre possède certainement cette capacité à première vue potentiellement dévastatrice.

Cependant, s’ouvrir les yeux sur ce qui nous entoure les faits entourant les événements du 11 septembre, dans le cas présent représente une étape cruciale pour prendre conscience de notre environnement réel et pouvoir ensuite réaliser qu’une force certaine réside dans la connaissance et le savoir.

C’est pourquoi il n’est pas recommandé de tirer hâtivement ses conclusions sans avoir d’abord posé certaines questions fondamentales, celles qui vont droit au but. À commencer par celles qui suivent.Les édifices du World Trade Center, incluant le Building 7, furent-ils détruits volontairement à l’aide d’explosifs ou autres? Des milliers de personnes étaient présentes sur les lieux ce jour-là. Forcément, si tel était le cas, ne retrouverions-nous pas au moins quelques témoignages pointant dans cette direction?

Voyons donc s’il est possible de dénicher de tels témoignages, en commençant par examiner les premiers rapports de nouvelles diffusés en direct le 11 septembre. Examinons d’abord les propos de Stephen Evans, un journaliste de la BBC qui se trouvait au rez-de-chaussée du World Trade Center au matin du 11 septembre.

« J’étais assis au rez-de-chaussée de l’édifice et j’attendais que quelqu’un vienne me rejoindre. [...] Il y a eu un énorme bang. J’ai eu l’impression que quelqu’un venait d’échapper un gros conteneur rempli de déchets d’une haute distance sur la terrasse entre les deux énormes tours du World Trade Center. Je me suis dit en moi-même, quelque chose vient de se produire sur une zone de construction. Mais quelques secondes plus tard, il y a eu deux ou trois autres énormes explosions semblables et l’édifice a littéralement tremblé. [...]»

Deux ou trois explosions semblables à la première dans les secondes suivant l’impact? Voici ensuite ce que rapportait Rick Sanchez en direct sur les ondes de MSNBC.

« [...] Nous sommes à la hauteur de [la rue] Chambers, ce qui nous place à environ un quadrilatère et demi du site où est survenue l’explosion. Ce secteur vient tout juste d’être évacué parce que la police a découvert ce qu’ils ont décrit comme étant un dispositif suspect et ils craignent que cela puisse mener à une autre explosion. Évidemment, tout le monde est sur ses gardes ici du côté de la police. J’ai parlé à des responsables de la police il y a quelques instants, Chris, et ils m’ont dit qu’ils avaient des raisons de croire qu’une des explosions au World Trade Center, distincte de celle qui aurait été causée par l’impact de l’avion contre l’édifice, pourrait avoir été causée par une camionnette qui était stationnée dans l’édifice et qui pourrait avoir contenu un engin explosif à l’intérieur. Alors ils craignent qu’il n’y ait des engins explosifs dissimulés dans l’édifice ou dans les environs et c’est pourquoi ils sont si prudents. [...]»

Nous apprenons donc que les policiers avaient découvert un ‘dispositif suspect’. On retrouve également la mention non-négligeable d’une explosion dans les stationnements sous-terrains – explosion distincte de celle provoquée par l’impact de l’avion. Poursuivons ensuite avec le reportage de Pat Dawson, de NBC, en direct du 11 septembre.

« [...] Il y a quelques instants, j’ai parlé avec le Chef de la sécurité du Département des incendies de la ville de New York [Albert Turi], qui fut évidemment l’un des premiers à se trouver ici sur les lieux après que ces deux avions se soient écrasés contre la façade, nous assumons, du World Trade Center [...].

Essentiellement, il [Albert Turi] a reçu l’indication d’un dispositif secondaire, ce qui veut dire une autre bombe qui explose. Il a tenté d’évacuer ses hommes aussi rapidement que possible, mais il a dit qu’une autre explosion est survenue. Ensuite, une heure après l’impact initial, il a dit qu’il y a eu une autre explosion dans l’une des tours, alors de toute évidence, selon sa théorie, il croit que des engins [explosifs] avaient été placés dans l’édifice. Il pense que l’un des engins secondaires [détonné] après l’impact initial pourrait avoir été à bord de l’avion qui s’est écrasé contre l’une des tours. Le deuxième engin, spécule-t-il, était probablement caché dans l’édifice. C’est ce que nous a dit Albert Turi, Chef de la sécurité du Département des incendies de la ville de New York, il m’a dit cela il y a quelques instants à peine. [...]»

Pat Dawson enchaînait ensuite en ajoutant que des explosions se faisaient toujours entendre au moment du reportage, mais qu’elles étaient toutefois le résultat de conduits de gaz sectionnés. Était-ce donc un conduit de gaz qui fut responsable de l’explosion rapportée par Marlene Cruz, une employée du World Trade Center, sur les ondes d’ABC? Remarquons à quel endroit celle-ci se trouvait au moment de l’explosion.

« Peter Jennings : ‘Dites-moi, comment vous sentez-vous, comment vous êtes-vous retrouvée là, et que vous est-il arrivé?’

Marlene Cruz : ‘Je travaille comme menuisière au World Trade Center. J’étais sur le point d’aller faire un boulot et j’ai pris l’ascenseur de chargement. J’ai entendu la première explosion et l’ascenseur a explosé, les portes ont explosé et tombé. J’ai été chanceuse que l’ascenseur reste pris entre deux étages...’

Peter Jennings : ‘Quels étages?’Marlene Cruz : ‘Les étages B – dans les sous-sols, où se trouve la mécanique. Et tous les collègues de travail ont sorti l’homme et moi-même de l’ascenseur en criant. [...]»

Le témoignage de Marlene Cruz fut d’ailleurs corroboré par son collègue de travail, Arthur Del Bianco, qui rapporta lors d’une entrevue sur les ondes de NBC que lorsqu’il parvint finalement à atteindre le rez-de-chaussée, il entendit ce qu’il décrit comme étant des sons ‘pareils à des coups de feu, et ensuite, ensuite trois grosses explosions’.

Sans aller jusqu’à dire qu’elles soient inexistantes, quelles sont les probabilités qu’un conduit de gaz ait pu provoquer ces explosions plus de 1000 pieds sous l’impact initial de l’avion? À l’opposé, serait-il possible que des explosifs aient été préalablement placés à la base des tours pour affaiblir les colonnes de soutien? Telle était précisément la question que se posa en direct ce journaliste de CNN le 11 septembre.

« Nous avons été informés au sujet d’explosions secondaires après que l’avion se soit écrasé, à savoir s’il n’y avait pas quelque chose d’autre à la base des tours qui porta en fait le coup de grâce pour les jeter à terre. [...]»

Quelle fut par ailleurs la réaction immédiate du journaliste Don Dahler, en direct sur les ondes d'ABC News lors de l’effondrement de la tour Sud?

« [...] Je me trouve à quatre quadrilatères du World Trade Center. Le deuxième édifice à avoir été frappé par un avion vient tout juste de s’effondrer complètement. L’édifice au complet vient de s’écrouler comme si une équipe de démolition l’avait déclenché, comme lors de la démolition de ces vieux édifices. Il s’est écroulé sur lui-même, et il n’est plus là maintenant. [...]»

Soulignons aussi les propos on ne peut plus catégoriques du présentateur de nouvelles de la chaîne CNBC, en direct le 11 septembre, après que la deuxième tour se soit éffondrée.

« [...] Ceci est clairement – de la manière que la structure a cédé – ceci est le résultat de quelque chose qui était planifié. Ce n’est pas accidentel que la première tour se soit tout simplement écroulée et qu’ensuite la deuxième tour se soit effondrée exactement de la même manière. De quelle façon ils s’y sont pris, nous ne le savons pas. [...]»

Observons ensuite la réaction de divers individus des services d’urgence de la ville de New York. Débutons avec cette discussion entre le Capitaine Dennis Tardio et Patrick Zoda, tous deux pompiers de la Caserne 7. L’extrait suivant est tiré du documentaire des frères Naudet sur le 11 septembre.

« Capitaine Dennis Tardio : ‘Nous sommes redescendus à l’entrée [rez-de-chaussée d’une des tours] et nous avons réalisé qu’ils [leurs collègues] avaient abandonné le poste de commandement. Nous savions qu’on était dans le pétrin.’

Patrick Zoda : ‘On est descendus. C’était en bien pire condition que quand nous étions montés. Exact? [Quand] nous sommes montés, tout était organisé. Nous sommes redescendus, c’était ravagé.’

Capitaine Dennis Tardio : ‘Nous sommes descendus à l’entrée. C’était une putain de zone de guerre. Il n’y avait plus personne là. Merde, où étaient-ils? Qu’est-ce qu’on fait? Nous sommes sortis, nous avons marché environ un quadrilatère?’

Patrick Zoda : ‘Nous avons marché au moins deux quadrilatères.’Capitaine Dennis Tardio : ‘Deux quadrilatères.’

Patrick Zoda : ‘Et nous avons commencé à courir.’Capitaine Dennis Tardio : ‘Pow-pow-pow-pow-pow-pow-pow!!!’

Patrick Zoda : ‘Étage par étage, ça s’est mis à éclater.’

Capitaine Dennis Tardio : ‘C’était comme si, on aurait dit qu’ils l’avaient fait exploser.’Patrick Zoda : ‘Oui, fait exploser.’

Capitaine Dennis Tardio : ‘Tu sais, comme s’il y avait eu un plan pour jeter un édifice au sol. Boom-boom-boom-boom-boom-boom-boom!’ [...]»

Serait-ce une perception isolée de la part de ces pompiers? Pour le savoir, enchaînons avec un extrait tiré du rapport d’entrevue de l’équipe tactique du 11 septembre réalisée le 3 octobre 2001 avec le commissaire Stephen Gregory, qui se trouvait lui aussi sur le site du World Trade Center. Ce rapport, ainsi que plusieurs autres cités ultérieurement, est accessible au public via les archives du New York Times.

« [...] Question : ˝Vous rappelez-vous d’un quelconque bataillon dont les véhicules auraient pu être stationnés près de l’endroit où vous vous trouviez, à n’importe quel moment, particulièrement lorsque vous étiez sur la rue West?

˝Réponse : ˝Non.

Je sais que j’étais avec un officier de la division 146, un lieutenant nommé Evangelista, qui m’a éventuellement téléphoné quelques jours plus tard simplement pour savoir comment j’allais.

Nous avions tous les deux, pour une raison quelconque encore une fois, je ne sais pas ce que ça vaut avec tout ce qui se produisait à ce moment précis, mais pour une raison quelconque je pensais que lorsque j’ai regardé en direction du [World] Trade Center avant qu’il ne s’effondre, avant que le numéro 2 [tour Sud] s’effondre, que j’avais vu des flashs de bas niveau. Dans ma conversation avec le lieutenant Evangelista, sans jamais lui avoir mentionné ceci, il m’a interrogé et m’a demandé si j’avais vu des flashs de bas niveau sur la devanture de l’édifice, et j’étais en accord avec lui parce que je pensais à ce moment je ne savais pas ce que c’était. Je veux dire, ça pouvait avoir été le résultat de l’édifice qui s’écroule, des choses qui explosent, mais j’ai vu un flash flash flash et ensuite l’édifice s’est effondré.

˝Question : ˝Était-ce dans le bas de l’édifice ou en haut, où se trouvait le feu?

˝Réponse : ˝Non, dans le bas de l’édifice. Vous savez, comme quand ils démolissent un édifice, la manière qu’ils le font exploser, quand il s’écroule. C’est ce que je croyais avoir vu. Et je n’ai pas amené le sujet, c’est lui qui me l’a demandé. Il a dit ‘Je ne sais pas si je suis fou, mais je voulais te demander parce que tu te tenais juste à côté de moi’. Il a dit ‘As-tu vu quelque chose en regardant l’édifice?’

Et j’ai dit ‘Qu’est-ce que tu veux dire, quelque chose?’ Il a dit ‘As-tu vu des flashs?’ J’ai dit ‘Oui, mais je croyais que c’était seulement moi.’ Il a dit ‘Non, je les ai vus moi aussi.’ [...]»

Venant d’un commissaire sur le terrain, doit-on discuter de sa crédibilité? De plus, quiconque a déjà été témoin de la démolition contrôlée d’un édifice sait que ces flashs sont caractéristiques de l’utilisation d’explosifs. Les experts dans le domaine s’entendent d’ailleurs pour dire que c’est à la base d’un édifice qu’une quantité importante d’explosifs doit être placée pour provoquer sa chute. Et le commissaire répète à deux reprises que les flashs sont survenus au bas de l’édifice juste avant qu’il ne s’effondre.

Ouvrons ici une paranthèse pour mentionner un élément intéressant qui se retrouve plus loin dans ce même témoignage du commissaire Gregory.

« [...] Réponse : ˝J’écoutais ce matin la cassette d’enregistrement des gens qui appelaient et ils décrivaient l’avion qui a frappé l’édifice. En fait, il y a tellement de gens qui l’ont vu. Ils décrivaient de quelle manière l’avion a frappé. Ils disaient que c’était un avion de type militaire et qu’il était vert et que c’était ainsi. Je veux dire, je n’ai jamais vu la couleur de l’avion. [...]»

Les seules images disponibles du premier avion à percuter la tour nord à 8h46 (celles que le président Bush a prétendûment vues en direct) sont de piètre qualité et la distance considérable ainsi que l’angle entre le caméraman et l’avion ne permettent pas de distinguer avec précision ni sa forme, ni sa couleur. N’est-il pas alors intriguant que de nombreux citoyens aient rapporté un avion de type militaire, de couleur verte, et que selon les propos du commissaire, il n’existait pas d’opinion discordante mais plutôt un consensus sur ce point?

À ce stade, pouvons-nous encore être surpris d’apprendre que le rapport officiel de la commission d’enquête sur le 11 septembre ne mentionne en aucun temps le témoignage du commissaire Gregory?

Et puisqu’il est question de l’apparence du premier avion, prenons un instant pour signaler ce que rapportait en direct Marc Birnbach, de la chaîne américaine Fox, quelques minutes après avoir aperçu de ses yeux l’un des avions survoler Manhattan.

« Présentateur : ‘Nous avons Marc Birnbach, un employé de Fox, au téléphone avec nous. Marc a pu voir ce qui s’est passé, d’après ce qu’on nous dit. Marc, étiez-vous suffisamment près pour pouvoir voir une inscription quelconque sur l’avion?’

Marc Birnbach : ‘Bonjour messieurs. Oui, il y avait définitivement un logo bleu et un logo circulaire à l’avant de l’avion, oui, c’était vers l’avant. Il ne ressemblait définitivement pas à un avion commercial, je n’ai vu aucune fenêtre sur le côté et il était définitivement très bas. Je suis absolument sous le choc, je ne peux pas croire ce que je viens tout juste de voir.’

Présentateur : ‘Eh bien nous sommes tous ébranlés par ceci. Nous regardons en ce moment les images en direct. Les étages supérieurs du World Trade Center, à Manhattan, sont en flammes présentement, après que deux gros avions – il est question de deux avions de ligne se soient apparemment écrasés contre la façade aux environs de 9 heures ce matin. Marc, si ce que vous dites est vrai, il s’agissait peut-être d’avions cargo [militaires] ou quelque chose de ce genre. Vous dites que vous n’avez aperçu aucune fenêtre sur le côté?’

Marc Birnbach : ‘Je n’ai vu aucune fenêtre sur le côté, j’ai vu l’avion qui volait bas. J’étais probablement à un quadrilatère du métro de Brooklyn et cet avion est descendu très bas. Une fois de plus, ce n’était pas un avion normal comme ceux que j’ai toujours vus à un aéroport. C’était un avion avec un logo bleu à l’avant et il ne semblait pas à sa place à cet endroit.’ [...]»

Fait dommage autant qu’étrange : les caméras des stations de télévision situées sur le toit du World Trade Center étaient inhabituellement hors-service ce matin-là, comme nous le verrons un peu plus loin.

Enchaînons avec un autre extrait d’entrevue de l’équipe tactique du 11 septembre, celle-ci réalisée le 7 novembre 2001 avec le capitaine Karin Deshore.

« [...] Puis, j’ai entrepris de panser tout le monde et les gens s’étaient un peu calmés à cet endroit. Comme je disais, [nous étions] peut-être 10, 12 personnes à ce moment. À ce point, je devais également m’occuper de deux femmes âgées. Donc nous étions peut-être 12 individus. Je suis alors sorti pour voir ce que je pouvais faire, et lorsque j’ai vu le deuxième édifice du World Trade Center, je ne savais pas encore que le premier s’était effondré.

Aux environs du milieu du World Trade Center, il y avait ce flash orange et rouge qui apparaissait. Au début, ce n’était qu’un seul flash. Ensuite ce flash s’est mis à apparaître partout dans l’édifice et l’édifice a commencé à exploser. Le bruit [était] sec, et à chacun de ces bruits secs provenait de l’édifice un flash d’abord orange, puis rouge, puis ensuite ça s’est reproduit partout dans l’édifice sur les deux façades aussi loin que je pouvais voir. Les sons secs et les explosions s’intensifiaient, allant de haut en bas puis partout dans l’édifice. [...]»

Nous pouvons ainsi ajouter les propos du capitaine Karin Deshore dans la balance. Notons à nouveau que ce témoignage ne fut pas jugé suffisamment important pour figurer dans le rapport de la commission d’enquête du 11 septembre.

Poursuivons ensuite avec le témoignage du technicien médical d’urgence Jason Charles, également recueilli par les responsables de l’équipe tactique du 11 septembre, en date du 23 janvier 2002.

« [...] J’ai demandé à ces types s’ils allaient entrer dans l’édifice. Il a répondu que oui. La seule raison pour laquelle je ne suis pas entré dans l’édifice, c’est que je savais que le niveau commercial [rez-de-chaussée] était complètement en poussières et que ça aurait pratiquement été du suicide pour moi d’entrer là-dedans sans protection.

[...] Alors en revenant au 222, Broadway, nous sommes entrés à l’intérieur et je me suis mis à dire à tout le monde ‘Écoutez, je n’ai pas réussi à trouver aucun équipement, mais nous allons devoir sortir d’ici parce que la Tour 1 [Nord] va s’écrouler.’ Un certain sergent, un sergent-officier de police m’a dit ‘Ne leur dis pas ça, ne leur dis pas ça.’ Je réponds ‘Quoi?’. Puis il a fait alors j’ai dit ‘Très bien, peu importe, oubliez ça, si c’est ainsi je ne le répéterai plus.’

Ensuite j’ai dit ‘Très bien, mesdames et messieurs, si nous sommes pour faire ceci, nous allons sortir d’ici et nous allons marcher vers l’est jusqu’à la rivière.

[...]Nous avons commencé à marcher à cet endroit puis j’ai entendu une explosion au niveau du sol, alors j’ai dit ‘putain de merde’, et ensuite on a entendu ce vacarme de torsion de métal à nouveau. Alors j’ai dit ‘merde’ et tout le monde s’est mis à courir et je me suis mis à courir derrière eux, et nous sommes arrivés à la porte. [...]»

Ce témoignage apporte à son tour trois éléments particulièrement intéressants. Une fois de plus, n’est-il pas étonnant que le niveau commercial de l’une des tours ait été ˝complètement en poussières˝ alors que les explosions s’étaient produites quelques 80 étages plus haut? Des images ont d’ailleurs été filmées au rez-de-chaussée dans les minutes précédant l’effondrement et révèlent des dégâts d’une ampleur stupéfiante.

La version officielle affirme que l’explosion provoquée par l’impact de l’avion s’est propagée à travers les cages d’ascenseurs, c’est-à-dire sur une distance de plus de 1000 pieds (environ 300 mètres), pour ensuite provoquer une destruction presque totale à cet endroit. Rien de mieux que d’observer les images pour saisir l’ampleur des dégâts.

De plus, pour quelle raison ce technicien médical se vit-il interdire par un sergent non identifié d’avertir les gens que la tour allait s’effondrer? Et pourquoi la commission d’enquête ne demanda-t-elle pas à Jason Charles de nommer ou de décrire ce sergent pour chercher à savoir comment celui-ci avait appris que la tour était sur le point de s’effondrer? Mais avant tout, pourquoi cela devait-il demeurer secret? Une fois de plus, nous ne retrouvons aucune trace de ce témoignage dans le rapport officiel de la commission d’enquête.

Par ailleurs, il semble important de noter que Charles rapporta lui aussi avoir entendu une explosion ˝au niveau du sol˝ tout juste avant que la tour ne s’effondre. Ceci ne coïncide-t-il pas avec la théorie de la démolition par explosifs, surtout lorsqu’on y ajoute les témoignages de gens ayant vu des flashs apparaître un peu partout sur l’édifice avant qu’il ne s’écroule?

Observons maintenant un extrait d’entrevue avec le pompier Thomas Turilli, qui eut lieu le 17 janvier 2002. Pour se situer, son récit débute alors qu’il se trouvait dans le lobby de l’hôtel du World Trade Center (Building 3), adjacent aux deux tours.

« [...] La porte [de l’ascenseur] s’est refermée, ils [d’autres pompiers] ont commencé à monter puis, après ce qui me parut être quelques secondes, nous avons entendu ce qui ressemblait pratiquement ce jour-là à des bombes qui explosaient, qui faisaient boum boum boum, environ sept ou huit fois, puis ensuite une énorme bouffée d’air arriva et mon supérieur nous a littéralement tous agrippés et nous a jetés au sol en se jetant sur nous, couché sur nous. Il y avait des tuiles et un paquet de choses qui tombaient. Les lumières étaient toujours allumées à ce moment, puis tout à coup elles se sont éteintes et on ne pouvait plus rien voir. [...]»

Une fois de plus, ce pompier décrit ce qui lui a semblé être des bombes, ‘environ sept ou huit’, suivies d’une énorme bouffée d’air. Lorsqu’il ressortit ensuite de l’hôtel, Turilli réalisa que la tour Sud venait de s’écrouler. Poursuivons avec une autre section de son témoignage, environ 30 minutes plus tard la même journée.« [...]

Ensuite, nous nous sommes remis à marcher en direction de la tour 1 [Nord] et un flic et un chef de bataillon sont venus vers nous et nous ont dit de courir dans l’autre direction. L’autre tour allait s’écrouler.

Question : ˝Qui vous a dit ça? Un flic?

˝Réponse : ˝Un flic et un chef de bataillon. Nous nous tenions tout près d’eux. Je suis demeuré avec lui – j’étais avec le chef de bataillon à un moment et je me suis mis à courir en remontant la rue et j’ai un peu perdu de vue tous les gars avec qui j’étais. Les deux autres gars que j’avais moi-même amenés à l’ambulance, l’ambulancier a dit ‘Vous devez sortir de l’ambulance’. Ils se sont alors mis à courir en direction de l’eau. Nous avons commencé à courir, moi, le chef de bataillon, le policier, mon lieutenant se trouvait avec moi à ce moment, sur la rue West, et alors nous avons entendu un grondement, un énorme grondement, et j’ai tout simplement plongé sous une voiture, avec un gars du véhicule 138, je crois. La tour est tombée, la deuxième tour est tombée. [...]»

Ainsi, le policier et le chef de bataillon ont clairement annoncé à Turilli l’effondrement de la tour Nord avant que ça ne se produise. Poursuivons avec cet extrait d’entrevue du pompier Patrick Martin, qui eut lieu le 28 janvier 2002.

« [...] Nous regardions vers le haut. Nous pouvions voir la fumée s’échapper. Nous n’avions pas reçu d’assignation particulière à ce moment. Notre lieutenant est revenu. Je ne me souviens pas si c’est là qu’il nous a donné l’assignation de ce que nous devions faire, mais c’est à ce moment précis que nous avons entendu le bruit.Mon lieutenant a dit qu’il a regardé vers le premier étage, et qu’il a alors vu le premier étage de la tour Sud voler en éclats. J’ai regardé en haut. J’ai levé les yeux, et le ciel était rempli d’un nuage de débris. Nous pouvions voir que les débris tombaient en notre direction. Nous nous tenions juste en dessous.À ce moment, nous avons fait un 180 degrés et nous nous sommes mis à courir vers le sud sur la rue West. [...]»

Voici à nouveau un témoignage indiquant une explosion au niveau du sol, au moment exact où le haut de l’édifice commencait à s’écrouler. La version officielle prétend pourtant que c’est l’intensité extrême des feux situés dans la partie supérieure du gratte-ciel qui fut responsable de l’effondrement de la structure du haut vers le bas l’acier ayant supposément faibli à cet endroit.Citons ensuite les propos de Teresa Veliz, une employée travaillant pour une compagnie de développement de logiciels dans la tour Nord. Elle se trouvait au 47e étage lorsque le vol 11 percuta l’édifice quelques dizaines d’étages plus haut. La citation suivante est tirée du livre ‘September 11 : An oral history’ de Dean E. Murphy.

« [...]˝ Je suis sortie [de l’ascenseur], j’ai tourné le coin et j’ai ouvert la porte de la toilette des femmes. J’ai dit bonjour à une femme qui se regardait dans le miroir puis l’édifice a été secoué. J’ai cru que c’était un tremblement de terre. Ensuite j’ai entendu des bruits violents de l’autre côté du mur. On aurait dit que quelqu’un venait de couper les câbles de l’ascenseur. [...]Mais je n’ai pas eu beaucoup de temps pour être bouleversée parce que l’édifice a tremblé à nouveau, encore plus violemment cette fois.

˝ [...]Dans la noirceur totale, Veliz et sa collègue de travail suivirent quelqu’un qui tenait une lampe de poche.˝La lampe de poche nous a menées à la librairie Borders, puis dans un ascenseur et finalement nous sommes sortis sur la rue Church. Il y avait des explosions partout. J’étais persuadée que des bombes avaient été disposées partout sur le site et que quelqu’un était assis à un panneau de contrôle et appuyait sur les boutons de détonation. J’avais peur de descendre la rue Church jusqu’à Broadway, mais il fallait que je le fasse. Je me suis retrouvée sur la rue Vesey. Il y a eu une autre explosion. Et une autre. Je ne savais plus où courir. [...]»

Il est intéressant de noter que la deuxième secousse qui ébranla l’édifice fut encore plus violente que la première, qui devait logiquement avoir été causée par l’impact de l’avion. Qu’est-ce qui pouvait donc secouer l’édifice plus que l’impact d’un Boeing 767?Voyons également les propos du pompier Edward Cachia, également disponibles via les archives du New York Times.

« [...] Alors que mon officier et moi regardions la tour Sud, elle a cédé. Elle a en fait cédé à un étage plus bas, pas à l’étage où l’avion a frappé, car nous croyions au départ qu’il y avait eu une détonation d’explosifs à l’intérieur, parce qu’il y a eu une succession de boom, boom, boom, boom, et ensuite la tour s’est écroulée. [...]»

Des propos qui se passent de commentaires. Regardons ensuite ce que déclarait le pompier Louie Cacchioli dans la célèbre revue People, édition du lendemain de la tragédie, le 12 septembre 2001.

« [...] Nous étions les premiers dans la deuxième tour après que l’avion eut frappé. J’escortais des pompiers par l’ascenseur jusqu’au 24e étage pour être en position d’évacuer les travailleurs. La dernière fois que nous sommes montés, une bombe a explosé. Nous pensons que des bombes étaient installées dans l’édifice. J’ai demandé à un autre pompier de rester avec moi, [...]»

Ce qui s’avère particulièrement intéressant dans le cas du pompier Louie Cacchioli est cette entrevue subséquente réalisée avec lui à l’été 2005 par l’Arctic Beacon, publiée le 19 juillet de la même année. En voici un extrait.

« [...] Quatre années se sont écoulées et Cacchioli n’a pas beaucoup parlé de ce cauchemar qu’il a vécu le 11 septembre. D’abord, il ne voulait pas vraiment en parler. Puis, il en a eu assez que ses paroles soient manipulées par la commission d’enquête sur le 11 septembre, et finalement, les médias new-yorkais n’ont jamais réellement tenté de le contacter pour obtenir une version authentique de ce qu’il avait vu et entendu dans la tour Nord juste avant qu’elle ne s’effondre.Au départ, le 12 septembre 2001, le magazine People avait fait paraître quelques courts paragraphes sur ce vétéran pompier de New York, avec plus de vingt années d’expérience, qui avait entendu ce qui lui avait semblé être des bombes qui explosaient dans la tour Nord.Bref et bon, voilà ce que c’était. Quelques mots à propos de bombes qui explosent, mais ces mots furent répétés et répétés, histoire après histoire, par des auteurs et des présentateurs qui ne se donnèrent pourtant jamais la peine de lui parler directement.

De plus, Cacchioli était contrarié que le magazine People l’ait mal cité, disant ˝une bombe a explosé˝ dans l’édifice alors qu’il avait dit qu’il avait entendu ˝ce qui ressemblait à des bombes˝ sans avoir de preuves définitives que des bombes avaient explosé.Après cette malencontreuse bavure journalistique, un peu en colère et un peu dégoûté, il se fondit dans le décor new-yorkais, son histoire n’apparaissant que dans un livre peu connu intitulé ˝American Spirit˝, et en 2004 son témoignage réalisé en privé devant la commission d’enquête du 11 septembre ne fut jamais rendu public dans le rapport final de la commission.

[...] Alors que la scène à l’hôtel Marriott était horrible, la tour Nord ressemblait à une zone de guerre. Au départ, son équipe avait reçu l’ordre de se rendre à la tour Sud, mais il fut dirigé vers l’autre tour dans la confusion, une tournure du destin qui lui sauva la vie.

Lorsqu’il entra finalement dans le hall de la tour Nord, Cacchioli se souvient que les portes des ascenseurs étaient complètement soufflées, et que c’était une autre scène de chaos total avec des gens qui couraient et hurlaient, étant percutés par des débris.

˝Je me rappelle avoir pensé en moi-même, mon Dieu, comment tout cela a-t-il pu se produire si rapidement puisqu’un avion a frappé en haut complètement? Ça ne faisait pas de sens˝, a dit Cacchioli.

[...] Alors qu’il montait en compagnie de ses collègues des camions 21, 22 et de la section 13, les portes s’ouvrirent au 24e étage devant une scène qui faisait encore une fois peu de sens pour le pompier chevronné, qui considérait que la grande quantité de poussières et la fumée qui s’y trouvaient étaient anormales par rapport à l’endroit qui avait été frappé.

˝Tommy Hetzel était avec moi et tous les autres sont sortis de l’ascenseur quand il s’est arrêté au 24e étage˝, a dit Cacchioli. ˝C’était rempli de fumée. Tommy et moi avons été forcés de redescendre par l’ascenseur pour aller chercher des outils, et aussitôt que l’ascenseur s’est refermé sur nous, nous avons entendu cette énorme explosion qui sonnait comme une bombe. C’était un bruit si fort, les lumières s’éteignirent et l’ascenseur s’arrêta.˝

˝Par chance, nous n’avons pas été pris entre deux étages et nous avons été capables de forcer les portes. Les gens étaient en panique, ils criaient à tue-tête. Et pendant ce temps, je rampais au sol et j’avançais dans le noir avec une lampe de poche jusqu’aux escaliers en pensant à Tommy qui se trouvait derrière moi.˝

˝J’ai trouvé le moyen de parvenir à l’escalier et plus de gens se trouvaient là. Lorsque j’ai commencé à me diriger vers le bas, une autre explosion semblable à la première a frappé. Celle-ci arriva environ deux minutes plus tard, quoique ce soit difficile à dire, mais j’ai pensé ‘Oh mon Dieu, ces enfoirés ont placé des bombes ici comme ils l’ont fait en 1993!’˝

˝Mais malgré tout, il ne m’a jamais traversé l’esprit que l’édifice pourrait s’effondrer.˝

[...]Cacchioli fut appelé à témoigner en privé, mais il quitta avant que plusieurs membres de la commission n’aient terminé, ayant le sentiment d’être questionné et contre-interrogé plutôt que de se voir simplement permettre de dire la vérité sur ce qui s’était produit dans la tour Nord le 11 septembre.˝Mon histoire ne fut jamais mentionnée dans le rapport final et j’ai eu l’impression de subir un procès dans une salle de Cour˝, a dit Cacchioli. ˝Je suis finalement sorti. Ils essayaient de manipuler mes paroles et d’ajuster l’histoire avec uniquement ce qu’ils voulaient entendre. Tout ce que je voulais faire était de dire la vérité et lorsque j’ai vu qu’ils ne me laisseraient pas faire ça, je suis sorti.˝

˝C’était une véritable honte pour tout le monde, les victimes et les membres des familles qui avaient perdu des êtres chers. Je ne suis pas en accord avec la commission sur le 11 septembre. Toute cette expérience-là a été horrible.

[...] Interrogé à savoir s’il a déjà été forcé à rester discret à propos de son expérience du 11 septembre, il a ajouté :˝Personne ne m’a embêté. Je ne pense pas avoir de raisons d’être embêté. Je sais ce qui s’est passé ce jour-là et je sais que toute la vérité n’est pas encore connue. J’ai ma propre conscience, mon propre esprit et personne, je dis bien personne, ne forcera Lou Cacchioli à dire quelque chose qui ne s’est pas produit et qui n’est pas vrai.˝ [...]»

De multiples énormes explosions et une commission d’enquête qui tenta par la suite de manipuler ses paroles, voilà qui en dit long.Examinons maintenant les propos de William Rodriguez, préposé à l’entretien du World Trade Center au moment des attentats. Celui-ci est publiquement reconnu comme étant le dernier survivant à avoir été retiré des décombres. Il livre ici son compte-rendu alors qu’il se trouvait au sous-sol de la tour Nord.

« [...] Tout à coup, nous avons entendu BOOM! J’ai cru que c’était un générateur qui avait explosé au sous-sol. Alors je me suis dit en moi-même ‘Oh mon Dieu! je crois que c’est le générateur’. Je m’apprêtais à aller y travailler et je n’avais pas encore terminé de me dire ces mots en moi-même lorsque j’ai entendu BOOM venant de très haut [dans l’édifice]. Il y avait une distinction entre le son provenant du sous-sol et celui qui provenait d’en haut. Tout le monde s’est mis à hurler, et une personne est entrée dans le bureau en criant ‘une explosion, une explosion, une explosion!’. Il avait les bras ouverts, et sa peau pendait sous ses bras jusqu’au bout de ses doigts. [...] »

À nouveau, deux explosions distinctes, presque simultanées, toutefois la première provenait clairement selon M. Rodriguez du sous-sol du gratte-ciel, suivie par la seconde, celle-ci beaucoup plus haute. Mais pourquoi donc y aurait-il eu une explosion à la base de la tour avant celle provoquée par l’impact de l’avion?Qui plus est, les propos de William Rodriguez sont corroborés par ceux d’Anthony Saltalamacia, superviseur d’une centaine de travailleurs du World Trade Center au moment de la tragédie. Il se trouvait au niveau sous-terrain B1 de la tour Nord en compagnie de M. Rodriguez lors du premier impact. Voici ses propos.

« [...] Au départ, nous avons cru que l’explosion provenait de la salle de mécanique. Ensuite, nous avons entendu une série d’explosions supplémentaires qui semblaient provenir des étages supérieurs de l’édifice et c’est à ce moment que nous avons réalisé qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas, que c’était un problème majeur.

[...] Ensuite, environ 14-15 personnes sont arrivées en courant et en criant dans notre bureau.

[...] Un homme noir est entré dans le bureau, il tremblait et semblait en état de choc. Il avait de multiples blessures, ses bras étaient en sang, sa peau était arrachée, c’était une chose très pénible à regarder.

[...] Alors que nous étions là, d’autres explosions ont eu lieu, beaucoup de cris, de confusion, et c’est alors que William a dit que c’était le moment de quitter l’édifice. Nous sommes donc tous partis. C’était rempli de fumée [...].

De 8h46 jusqu’à ce que je sorte de l’édifice, les explosions étaient si nombreuses, je dirais que j’en ai entendu au moins dix. [...] »

Observons ensuite ce passage de témoignage du technicien médical d’urgence, Richard Zarrillo. Cette entrevue, réalisée le 25 octobre 2001, figure également parmi les archives du New York Times.

« [...] Alors que je marchais en direction du poste de commandement du service des incendies, j’ai croisé Steve Mosiello. J’ai dit, ‘Steve, où est le patron? Il faut que je lui transmette un message.’ Il a dit ‘Bien, quel est le message?

’ J’ai dit ‘Les édifices vont s’effondrer. Il faut faire évacuer tout le monde.’ Avec un air très confus, il m’a demandé qui m’avait dit ça. Je lui ai dit que je me trouvais à l’instant avec John à l’OEM [Office of Emergency Management].

L’OEM dit que les édifices vont s’effondrer, nous devons partir.Il m’a escorté jusqu’au Chef Ganci. Il a dit, ‘Hey, Pete, nous avons un message que les édifices vont s’effondrer. Il a répondu ‘Putain de merde, qui t’a dit ça?

’ Alors, Steve m’a introduit et devant le Chef Ganci, le commissaire Feehan, Steve, et je crois que le Chef Turi était là au départ, j’ai dit ‘Écoutez, j’arrive tout juste de l’OEM. Le message qu’on m’a donné est que les édifices vont s’effondrer; il faut que nous fassions évacuer notre monde.’ À ce moment, cet énorme grondement est survenu et c’est là que l’édifice s’est effondré, la première tour s’est effondrée. [...]»

Voilà à nouveau une indication claire et nette que l’effondrement des tours jumelles ne fut pas une surprise pour tout le monde. Il est d’ailleurs important de remarquer que l’avertissement de Zarrillo concernait les deux tours.

Poursuivons maintenant avec une rafale de courts extraits de témoignages provenant de pompiers présents sur les lieux, concernant plus spécifiquement l’effondrement du Building 7, qui ne fut frappé par aucun avion. Rappelons une fois de plus que jamais dans l’histoire un gratte-ciel ne s’est écroulé suite à un incendie à l’exception des trois tours le 11 septembre 2001.Débutons avec les commentaires du pompier Thomas Smith, également archivés par le New York Times.

« [...] Ils m’ont demandé de m’éloigner de notre camion parce que [le Building] 7 était en danger, alors ils ont fait reculer tout le monde et ils nous ont envoyés à l’extrémité arrière de la rue Vesey. Nous sommes demeurés debouts à cet endroit pendant une demi-heure, quarante minutes, parce que [le Building] 7 devait s’effondrer de manière imminente et s’est finalement écroulé. [...]»

Voici ensuite les commentaires du pompier Vincent Massa.

« [...] Je me souviens que plus tard dans la journée, alors que nous attendions que [le Building] 7 s’écroule, ils nous repoussaient constamment sur [la rue] Vesey, sur presqu’un quadrilatère complet. Ils étaient inquiets à propos de la chute du [Building] 7, et ils nous déplaçaient sans cesse, ils avaient établi un périmètre d’effondrement et ils nous avaient fait reculer. [...]»

Un périmètre d’effondrement? Continuons avec les propos du pompier Tiernach Cassidy.

« [...] Alors, comme je le disais, l’édifice 7 allait s’effondrer de façon imminente. Ils ont fait sonner les sirènes. Ils ont dit à tout le monde de dégager le périmètre jusqu’à ce qu’il ne reste plus un seul civil. Nous avons tenté une autre recherche rapide pendant que nous le pouvions, mais ensuite ils ne nous ont pas permis de rester là plus longtemps. Alors nous avons quitté le périmètre. Notre point de rassemblement était à ce moment sur Vesey. [...]»

Voici aussi les propos d’Indira Singh, une secouriste volontaire, tirés d’une entrevue sur les ondes de la station de radio KPFA FM de Berkeley, en Californie.

« [...] Nous devions évacuer ce point de triage particulier, peu après midi le 11 septembre, parce qu’ils nous avaient dit que le Building 7 était sur le point de s’effondrer.

[...] Je crois qu’ils l’ont fait s’effondrer parce que j’ai entendu qu’ils allaient le faire tomber car il était instable à cause des dommages collatéraux.

[...] Il y a eu un autre mouvement de panique vers 16 heures parce qu’ils allaient provoquer la chute de l’édifice et les gens semblaient être au courant à l’avance, alors les gens paniquaient à nouveau et couraient. [...]»

Regardons aussi ce qu’avait à dire le secouriste Joseph Fortis.

« [...] Quand le troisième édifice s’est effondré, nous étions sur ce coin de rue en face de l’école, et tout le monde attendait là debout. Ils nous avaient fait reculer plus tôt, presqu’une heure avant, parce qu’ils étaient certains ils savaient qu’il allait s’écrouler, mais ils n’étaient pas certains. Alors ils ont fait reculer tout le monde, et tout le monde est resté là à attendre et nous sommes simplement restés là à attendre encore et encore jusqu’à ce qu’il s’écroule, parce que ce n’était pas sécuritaire. [...]»

Voyons ensuite cet extrait du compte-rendu du chef-pompier Thomas McCarthy.

« [...] Alors quand je suis arrivé au poste de commande, il y avait un énorme rassemblement de gars [pompiers] qui se tenaient là. Ils attendaient simplement que [le Building] 7 s’écroule.

[...] J’ai descendu la rue Vesey jusque devant la passerelle du Building 7. Les gens me disaient de ne pas rester là, que ça allait s’effondrer.

[...] Alors à ce moment, nous étions un peu méfiants de la solidité de la passerelle, donc personne ne s’y aventurait, et ils disaient aussi que [le Building] 7 allait s’effondrer. Ils ont chassé tout le monde du quadrilatère. [...]»

Voyons aussi les propos du pompier Edward Kennedy.« [...] C’est le seul appel de détresse dont je me souviens, et pour vous dire la vérité, le seul gars qui parlait sur notre radio qui me vient à l’esprit est le chef Visconti. Je me souviens qu’il parlait et qu’il donnait des directives sur ceci et cela. [...]

Je me rappelle qu’il hurlait à propos [du Building] 7, le numéro 7, qu’il voulait que tout le monde s’éloigne du 7 parce que le 7 allait définitivement s’effondrer, ils ne savaient pas quand, mais il allait définitivement s’effondrer, on devait seulement s’éloigner de ce périmètre, tout le monde devait se tasser, s’assurer qu’on en était loin, que c’était un ordre, vous savez, ce genre de choses. [...]»

Nous pourrions poursuivre ainsi encore longtemps. Toutefois, la question qui s’impose est évidente : comment ces gens pouvaient-ils être au courant que le Building 7 était sur le point de s’écrouler, au point d’établir un périmètre d’effondrement, alors que jamais dans l’histoire aucun autre édifice ne s’était effondré suite à un incendie? N’oublions pas que les photos et les vidéos du Building 7 dans les instants précédant sa chute ne trahissent aucune indication d’un gratte-ciel sur le point de céder. Bien au contraire.

Mais jetons tout de même un oeil sur un dernier compte-rendu de témoin, justement celui du chef de pompiers délégué Nick Visconti. L’extrait suivant provient de l’édition de septembre 2002 du magazine américain Firehouse, spécialisé en service de protection contre les incendies.

« [...] Alors que le World Trade Center 7 brûlait, je me disais à moi-même, comment se fait-il qu’ils n’essaient pas d’éteindre ce feu? [...]

À un certain moment, Frank Fellini a dit ‘nous avons des centaines de gars à cet endroit, seulement du côté de la rue West’. Il m’a dit ‘Nick, il faut que tu éloignes ce monde-là de cet endroit.’ Je me suis dit en moi-même ‘quel endroit?’.

‘Frank, qu’est-ce que tu me demandes, Chef?’ Il a répondu ‘World Trade Center 7, effondrement imminent, il faut éloigner les gens de cet endroit.’

[...] Il y avait là-bas quelques Chefs que je connaissais et je les ai appelés individuellement. Je leur ai dit ‘Écoutez, commencez à faire reculer les gens, nous devons reculer jusqu’au poste de commandement. Pendant que ça se faisait, j’ai croisé différents officiers. Je sifflais, ‘Capitaine, amenez vos gars par ici’. Je rencontrais de la résistance. La réaction la plus commune était ‘Hey, on a encore des gens ici, on ne veut pas partir.’

Je leur ai expliqué que nous étions inquiets à propos du Building 7, qu’il allait tomber et que nous ne voulions pas que personne ne soit pris dans l’effondrement. Un commentaire était ‘Oh, cet édifice ne s’écroulera jamais, il n’a pas été frappé par un avion, pourquoi n’y a-t-il personne qui éteint ce feu?’ Il y a eu beaucoup de commentaires, un peu de résistance, de la résistance compréhensible. [...]»

Pourtant, alors que plusieurs édifices furent bien plus endommagés que lui lors de la chute des deux tours sans pour autant s’effondrer, le Building 7 s’écroula symétriquement sur lui-même après qu’un périmètre d’effondrement ait été érigé.

Voici d'ailleurs quelques photos des édifices environnants. Rappelons-nous à ce point les commentaires de Larry Silverstein, propriétaire du World Trade Center: ‘and they made that decision to pull and then we watched the building collapse’ (en français, selon le jargon de démolition, ‘ils ont pris la décision de le jeter à terre’).

Au fait, ajoutons que ce même Larry Silverstein, dont les bureaux étaient situés au 88e étage de la tour Nord du World Trade Center, avait une raison en or de ne pas se trouver au travail ce matin-là. Laissons à ce court extrait du New York Magazine le soin de nous expliquer la raison pour laquelle le richissime et tout nouveau propriétaire du complexe échappa à la mort.

« Au matin du 11 septembre 2001, Silverstein se trouvait dans son appartement sur Park Avenue et se disputait avec sa femme Klara à propos du fait qu’il devait se rendre au boulot, au 88e étage de la tour Nord, où il transférait les bureaux de sa compagnie.

Klara lui jeta un regard glacé. Silverstein avait un rendez-vous chez le dermatologue après avoir passé sa vie à naviguer, il avait des problèmes de carcinomes faciaux et il lui était impossible de manquer ce rendez-vous. ˝Alors tu seras au travail plus tôt demain˝, lui avait-elle dit. [...]»

Le New York Observer confirma également l’information, ajoutant même de son côté que ˝son fils Roger, et sa fille Lisa, travaillaient pour lui dans ses bureaux temporaires du 88e étage de la tour Nord du WTC. Des rencontres régulières avec les locataires se tenaient à chaque matin au Windows on the World [restaurant luxueux du 107e étage de la tour Nord] dans les semaines qui suivirent immédiatement sa prise de possession le 26 juillet 2001. Mais le 11 septembre, Roger et Lisa Silverstein étaient en retard.˝ W125Ajoutons donc le rendez-vous de Silverstein chez le dermatologue ainsi que le retard de ses deux enfants dans la filière du hasard…

Tous ne furent pas aussi chanceux le jour du 11 septembre. Le cas de John O’Neill s’avère d’ailleurs incontournable dans un ouvrage tel celui-ci. Pour mieux se situer dans le contexte, voyons d’abord ce que rapportait CNN lors de son édition du 22 septembre 2001.

« Le corps de John P. O’Neill, ancien assistant-directeur au FBI et un expert en terrorisme, a été retrouvé vendredi à travers les décombres du World Trade Center.

O’Neill avait récemment démissionné du FBI et venait tout juste de prendre en charge la sécurité du World Trade Center, a déclaré le commissaire de la police de New York, Bernard Kerik.‘Ce mardi était son premier ou deuxième jour au boulot’, a dit Kerik vendredi lors d’une entrevue pour l’émission Larry King Live, sur CNN. [...]O’Neill, 50 ans, était à la tête des opérations de terrorisme international pour le FBI. [...]»

Quelle malchance, donc, pour John O’Neill qui, jusqu’à la fin du mois d’août 2001, dirigeait toujours les opérations liées au terrorisme international pour le FBI. Certains seront probablement tentés d’avancer que les services de renseignements américains jouèrent de malchance lors du décès d’un de leurs experts en terrorisme les plus notoires. Après tout, O’Neill avait lui-même dirigé de multiples investigations sur Oussama Ben Laden au cours des années précédentes, notamment sur le premier attentat contre le World Trade Center en 1993; sur l’attentat à la bombe aux tours Khobar, en Arabie Saoudite, qui avait fait 19 victimes américaines en 1996; et sur l’attentat suicide contre l’USS Cole dans un port du Yemen en 2000, lors duquel 17 marins avaient perdu la vie.

Toutefois, l’histoire prend une tournure plutôt particulière lorsqu’on découvre la raison pour laquelle John O’Neill avait quitté le FBI quelques semaines seulement avant le 11 septembre 2001 : à l’instar de plusieurs de ses collègues de l’agence à l’époque, O’Neill était frustré de voir ses investigations sur la famille Ben Laden être bloquées par ses supérieurs. Voici ce que rapporta le New York Times le 12 novembre 2001.

« Un ancien responsable antiterroriste du FBI, qui a été tué au World Trade Center le 11 septembre, s’était plaint amèrement cet été que les États-Unis étaient réticents à confronter l’Arabie Saoudite à propos d’Oussama Ben Laden et que le pétrole dictait les politiques étrangères américaines, selon un nouveau livre publié en France.

L’ancien responsable, John P. O’Neill, était le directeur de la division antiterroriste du bureau de New York lorsqu’il a remis sa démission en août pour devenir chef de la sécurité aux tours jumelles. [...]

L’un des co-auteurs du livre [Ben Laden – La vérité interdite], Jean-Charles Brisard, un expert en sécurité qui passa plusieurs années à examiner l’empire financier de M. Ben Laden, affirme dans le livre avoir rencontré M. O’Neill en juin et en juillet. [...]

Vers la fin juillet, a dit [Brisard], ils se sont rencontrés seuls à New York pour prendre un verre et pour souper, et M. O’Neill s’est plaint que le FBI n’était pas libre d’agir dans ses investigations de terrorisme international parce que le Département d’État interférait constamment. [...]

Les frustrations de M. O’Neill à l’égard du Département d’État n’étaient un secret pour personne. [...]»

Dit autrement, ces frustrations de John O’Neill étaient de toute évidence devenues dérangeantes pour certaines personnes influentes à l'été 2001. Quelle triste coïncidence, donc, qu’il ait débuté ce nouvel emploi à la tête de la sécurité du World Trade Center le 10 ou le 11 septembre. Inutile de mentionner que depuis les événements de 2001, le synchronisme de son transfert d’emploi alimente de nombreuses rumeurs posthumes à son sujet : qui donc avait bien pu lui proposer ce poste au World Trade Center?

Ajoutons que le livre ‘La vérité interdite’, de Jean-Charles Brisard et Guillaume Dasquié, dévoilait qu’à l’été 2001, plusieurs mois d’efforts diplomatiques entre les États-Unis et le régime taliban d’Afghanistan avaient culminé. Ces efforts de la part des américains, affirment Brisard et Dasquié, auraient eu pour but de convaincre les talibans d’accepter qu’un important pipeline traverse l’Afghanistan pour acheminer du pétrole vers l’océan Indien, permettant ainsi aux États-Unis de rivaliser avec la Russie quant à l’accès aux ressources pétrolières hautement convoitées du Moyen-Orient.

Toutefois, ‘La vérité interdite’ soutient qu’à l’été 2001, devant l’impasse qui subsistait dans les discussions entre les deux parties, les diplomates américains auraient alors fait part d’un ultimatum sans équivoque aux talibans : ‘Acceptez notre offre d’un tapis d’or, ou c'est un tapis de bombes que vous recevrez’. Notons au passage que cette information est corroborée par l’article de la BBC, cité en début d’ouvrage, à propos de Niaz Naik, ancien secrétaire des Affaires étrangères du Pakistan qui affirmait que les États-Unis planifiaient dès juillet 2001 d’attaquer l’Afghanistan à l’automne.

Mais revenons un peu sur le Building 7. Il est important de souligner qu’aucune mention de son effondrement n’est faite dans le rapport officiel de 567 pages de la commission d’enquête. Est-ce à croire que la chute d’un gratte-ciel de 47 étages n’était pas suffisamment importante pour figurer dans le rapport final?

Il est cependant possible de dénicher ailleurs une information très pertinente à son sujet : le chapitre 1 du rapport de juin 2004 de la National Institute of Standards and Technology (NIST) une agence fédérale américaine sur le complexe du World Trade Center nous apprend entre autres que le système de détection d’incendies du WTC7 avait curieusement été programmé tôt au matin du 11 septembre de manière à ce que toute alerte soit ignorée pour une période de huit heures.Observons le passage suivant avec attention.« [...]

Trouvaille 2.25 : Le système d’alarme d’incendies contrôlant le WTC7 a envoyé un seul signal à la compagnie qui le supervise (à 10 :00 :02am, peu après l’effondrement du WTC2) indiquant une situation d’incendie dans l’édifice le 11 septembre 2001. Ce signal ne contenait aucune information spécifique sur la localisation du feu à l’intérieur de l’édifice. Aux yeux du service de surveillance du système d’alarme, l’édifice n’était constitué que d’une seule zone, ‘AREA 1’. Le système d’alarmes d’incendie de l’édifice avait été placé sur le mode TEST pour une période de huit heures débutant à 6 :47 :03 au matin du 11 septembre 2001. Ordinairement, cette commande est activée lorsqu’un entretien ou d’autres tests sont effectués sur le système, pour que toutes alarmes reçues par le système soient perçues comme étant le résultat de l’entretien ou des tests et qu’elles soient ignorées. La compagnie de surveillance a informé la NIST que dans le cas des systèmes placés en mode TEST, les signaux d’alarme ne sont pas affichés à l’écran de l’opérateur, mais que les archives de l’alarme sont enregistrées dans l’historique. [...]»

En d’autres mots, aucune alarme ne pouvait parvenir du Building 7 aux opérateurs du centre de contrôle des systèmes d’alarme jusqu’à environ 15h dans l’après-midi du 11 septembre. Qui avait donc placé ce système d’alarme en mode TEST ce matin-là, et pourquoi? Voilà à nouveau une question que la commission d’enquête ne jugea pas utile de répondre. De plus, rappelons que le système d'extinction automatique d'incendies du Building 7 était étrangement hors service cette journée-là.Il serait par ailleurs difficile de ne pas mentionner un développement plus récent concernant justement ce Building 7, communément appelé le Salomon Brothers Building.

Vers la fin de février 2007, une séquence-vidéo d’un bulletin de nouvelles de la BBC provenant de leur couverture en direct des attentats du 11 septembre refit surface sur Internet. Une curieuse particularité accompagnait toutefois ces images : devant une vue panoramique des gratte-ciel de Manhattan surplombés d’une dense fumée due à la chute récente des tours jumelles, la journaliste Jane Standley, correspondante de la BBC à New York, annonçait candidement l’effondrement du Salomon Brothers Building. Un léger détail lui avait toutefois échappé : l’édifice en question était encore pourtant clairement visible derrière elle!Ainsi, on peut apercevoir en direct Jane Standley discuter de l’effondrement du Building 7 pendant plusieurs minutes avec le présentateur en studio, avant que la transmission satellite ne soit brouillée et finalement coupée. Ce n’est qu’environ 25 minutes plus tard que le Building 7 s’effondra réellement, vers 17h20.

Ceci soulève évidemment une question évidente : d’où la BBC reçut-elle l’information que cet édifice s’était effondré, près d’une demi-heure avant que cela ne se produise? Dans un communiqué paru sur le site officiel de la BBC le 27 février 2007, Richard Porter, directeur du service de nouvelles, tenta d’éclaircir la situation suite à une avalanche de commentaires et de questions provoqués par cette séquence-vidéo.

« [...] Certains sites Internet utilisent une séquence d’un bulletin de nouvelles de la BBC World du 11 septembre 2001 pour suggérer que nous avons participé activement à une certaine forme de manipulation de l’audience. Résultat, nous recevons beaucoup de courriels nous demandant de clarifier notre position. Alors voici.

Nous ne faisons pas partie d’une conspiration. Personne ne nous a dicté quoi dire ou quoi faire le 11 septembre. On ne nous a pas informés à l’avance que des édifices allaient s’effondrer. Nous n’avons pas reçu de communiqués de presse ou de scripts avant que les événements se produisent.

Dans le chaos et la confusion de la journée, je suis persuadé que nous avons dit des choses qui se sont avérées fausses ou inexactes mais à ce moment, elles étaient basées sur les meilleures informations dont nous disposions. [...]

Nous n’avons plus en notre possession les enregistrements originaux de notre couverture du 11 septembre (en raison d’une bourde, et non d’une conspiration). [...]

Si nous avons rapporté que l’édifice s’est écroulé avant que cela ne se produise, alors ce n’est qu’une erreur rien d’autre. [...]»

Ainsi, la BBC, certainement l’une des plus importantes chaînes de nouvelles dans le monde, aurait ‘égaré’ ses enregistrements de l’événement le plus déterminant du 21e siècle. Impossible par ailleurs d’apprendre pourquoi ladite erreur concernait précisément le Building 7 et non pas l’un ou l’autre des édifices environnants pourtant plus endommagés et situés plus près des deux tours. N’aurait-il pas été plus plausible et plus compréhensible qu’une annonce accidentelle de la sorte soit survenue à propos d’un des nombreux gratte-ciel plus endommagés? Et dont le propriétaire aurait été autre que Larry Silverstein?

N’empêche qu’un vent de changement se fait sentir quant au boudage médiatique dont le Building 7 a longtemps fait l’objet. En 2007, par exemple, la populaire animatrice de télévision Rosie O’Donnell entreprenait de s’attaquer au sujet en glissant des commentaires de plus en plus fréquents à propos de l’invraisemblance de la version officielle sur l’effondrement de cet édifice.Vers la fin du mois de mars 2007, O’Donnell alla jusqu’à affirmer clairement au cours de son émission de grande écoute ‘The View’ qu’il lui paraissait impossible que ce gratte-ciel se soit effondré sans l’utilisation d’explosifs.

Étrangement, seule la station Fox News avait traité de l’histoire par la suite, le commentateur Bill O’Reilly insultant O’Donnell et exigeant son congédiement. Des invités à l’émission d’O’Reilly se permirent même d’aller jusqu’à demander qu’elle soit pendue pour trahison ou encore jetée en prison. Outre la réaction partisane de Fox News toutefois, les autres chaînes de télévision et la plupart des médias écrits demeurèrent muets à ce propos.

Un certain éditorial canadien attira tout de même l’attention. En voici un extrait, paru le 26 mars 2007 dans le Calgary Herald.

« Maintenant que Rosie O’Donnell tente d’amener le sujet sur The View, je crois que nous pouvons en parler ici.Tout d’abord, un quiz d’actualités. Si, quelque temps après l’effondrement des tours 1 et 2 du World Trade Center, un édifice à bureaux de 47 étages s’était également écrasé au sol dans une grande ville américaine, pensez-vous que vous seriez au courant?

Bien sûr, vous le seriez.Mais si je vous disais qu’un tel événement s’est réellement produit, pourriez-vous nommer cet édifice? Si vous êtes comme la plupart des nord-américains, je devine que vous ne pourriez probablement pas.En fait, l’effondrement de l’édifice Salomon Brothers, qui était également connu sous le nom de WTC7 et qui se dressait à deux quadrilatères de Ground Zero [sic], s’est produit plus tard dans la journée du 11 septembre 2001.

Ceci demeure l’une des anomalies centrales d’une journée remplie d’anomalies, pourtant ce fut alors traité, et ça le demeure encore aujourd’hui, dans les annales officielles à tout le moins, comme une insignifiante note en bas de page.Frappé par aucun avion et par peu de débris, le WTC7 avait tout de même de petits incendies qui brûlèrent mystérieusement sur plusieurs de ses étages du milieu. À en juger par les photographies, on peut assumer que ces incendies auraient dû être aisément contenus.

Pourtant à 17h20, en l’espace de 6,5 secondes, ou pratiquement à la vitesse d’une chute libre, le WTC7 s’effondra parfaitement sur lui-même. Ceci aurait dû faire les manchettes, seulement par le fait qu’il était le premier édifice à structure d’acier à s’effondrer dans l’histoire, dû exclusivement au feu. Mais pour une raison quelconque, les journalistes évitèrent le sujet.Peu après le 11 septembre, lorsque l’Associated Press publia sa chronologie des événements intitulée ‘A stunning 48 hours of news’ [48 heures de nouvelles renversantes], le WTC7 ne fut pas mentionné du tout. Pas plus d’ailleurs que dans le rapport officiel du gouvernement sur le 11 septembre. Et à ce jour, les autorités n’ont publié qu’une version préliminaire d’un rapport non concluant à savoir pourquoi l’édifice s’est écroulé. [...]

Quoi qu’il est peu probable que vous les ayez vues, des images vidéo de l’effondrement existent (et peuvent être trouvées sur Internet). Les séquences démontrent les signes d’une démolition contrôlée, incluant des jaillissements de poussière provenant de ce qui semble être plusieurs minuscules explosions ainsi que la chute soudaine, comme un rideau, de la structure entière.

Durant les brefs instants avant que le WTC7 ne disparaisse dans le trou de mémoire, le présentateur de CBS, Dan Rather, présenta ainsi le vidéo: ˝Pour la troisième fois aujourd’hui, ceci évoque ces images que nous avons tous trop vues à la télévision précédemment, où un édifice a été délibérément détruit par de la dynamite bien placée.

˝Plusieurs conclurent que c’était précisément le cas. De plus, il fut découvert que le WTC7 possédait des locataires inhabituels, incluant plusieurs étages consacrés respectivement au FBI, à la CIA et aux quartiers généraux d’urgences du maire Giuliani. C’était également le domicile d’une filiale légale de la Security and Exchange Commission [marché boursier] qui contenait prétendument des preuves liées à de nombreuses investigations en cours concernant des cas de malversation des marchés.

Un documentaire télévisé de la station PBS présentait plus tard le propriétaire du WTC, Larry Silverstein, décrivant sa réaction cette journée-là. ˝Nous avons déjà subi une terrible perte de vies, peut-être que la chose la plus intelligente à faire est de *pull it* et ils ont pris cette décision de *pull* et nous avons ensuite regardé l’édifice s’effondrer.˝ [...]

Finalement, du département de l’inusité nous est arrivé un autre coup de théâtre cette année. Des recherchistes ont déterré un bulletin de télévision de la BBC datant du 11 septembre, dans lequel la journaliste annonce l’effondrement du WTC7. Étrangement toutefois, l’édifice est toujours clairement visible au-dessus de son épaule droite, et n’allait pas s’effondrer avant un autre 20 minutes encore.Enfin, si le reste du monde ne vient pas à bout de cette histoire, peut-être que Rosie y parviendra.»

Signalons que Rosie O’Donnell quitta subitement The View moins d’un mois après ses déclarations sur le sujet…

Egger Ph.