"Le mensonge et la crédulité s'accouplent et engendrent l'Opinion" Paul Valéry

20 septembre 2008

Commandement Opérations Spéciales

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Le commandement des opérations spéciales (COS) rassemble l'ensemble des forces spéciales des différentes armées françaises sous une même autorité opérationnelle, permanente et interarmées.



La nécessité d'une telle fédération est apparue après la participation française à la première guerre du Golfe et à l'expérience des exemples américain (USSOCOM) et britannique (DSF).



Le COS a été créé par l'arrêté du 24 juin 1992, qui précise au sujet de ses missions : Il s'agit de « planifier, coordonner et conduire les actions menées par les unités spécialement organisées, entraînées et équipées pour atteindre des objectifs militaires ou paramilitaires définis par le chef d'état-major des armées. »
Le siège du COS était localisé à Taverny, dans le Val-d'Oise mais est maintenant situé à Villacoublay.
Créé en 1992, le COS gère 1500 hommes regroupés dans le 1er RPIMa de Bayonne, les commandos de la marine, le commando de nageurs de combat Hubert et le commando parachutistes de l'air N° 10.


Lors du conflit du Kosovo, le COS a inauguré une technique nouvelle en demandant à des officiers de réserve en poste dans des grandes entreprises françaises d'identifier les besoins pour la reconstruction de la région.


Le 13ème Régiment de Dragons Parachutistes de Dieuze, spécialisé dans l'infiltration en territoire hostiles et dans le renseignement humain, ne dépend pas du COS.
Il en est de même du Centre d'instruction parachutiste spécialisé de Perpignan, traditionnellement appelé "11ème Choc" qui dépend de la DGSE .


PRÉSENTATION :

En 1992, la France connu le besoin de fédérer ses forces spéciales de l'armée française sous l'autorité d'un commandement unique et opérationnel. Le C.O.S constitue donc une force militaire d'action sans pareil. Sa performance est le fruit d'une sélection rigoureuse et d'un entraînement toujours plus perfectible; formant ainsi des hommes d'élites aux qualités exceptionnelles.


Le COS dispose donc de 2 types d'unités :



Les unités dites du premier cercle :

Du 13e RDP "13e Régiment de Dragons Parachutistes" (Depuis juillet 2002)

Du 1er RPIMa "1er Régiment Parachutiste d'Infanterie de Marine"

Du DAOS "Détachement ALAT * des Opération Spéciales"

Des Commandos Marine Hubert, Jaubert, Penfentenyo Trepel, et De Montfort.

Du ECMC "Escouade de Combat en Milieu Clos"

Du CPA 10 "Commandos parachutiste de l'Air"

De la DOS "Division des Opération Spéciales" avion Hercule C130 de l'armée de l'air

De l' EHS "Escadrille des Hélicoptères Spéciaux"


(*) Aviation légère de l'armée de Terre



L'armée de terre

Le 1er RPIMa et le DAOS, stationnés respectivement à Bayonne et à Pau, sont placés sous commandement des forces spéciales de l'armée de terre (CFST), et sont exclusivement dédiés au COS.



Héritier des SAS britanniques, le 1er RPIMa est l'unité la plus importante du COS par son volume. Elle compte 1000 hommes, tous volontaires et professionnels. Elle est réputée pour former ses membres à la recherche aéroportée et actions spécialisées dites RAPAS. Il existe 3 compagnies RAPAS, chacune ayant sa spécificité.

Action commando dans la profondeur

Combat en milieu urbain


Appui feu



Les groupes RAPAS, composés de 10 hommes, forment les cellules opérationnelles de base du régiment. Ils sont modulaires en fonction du type de mission à remplir et possèdent chacun leurs moyens de transmissions capables d'émettre à de longues distances. Leur domaine d'emploi privilégié est aéroterrestre.


Le détachement de l'aviation légère de l'armée de terre pour les opérations spéciales (DAOS), créé en 1997, est composé de 140 militaires (équipages et mécaniciens). Il est chargé de fournir à l'ensemble des forces spéciales les moyens de pénétration en vol tactique, de jour comme de nuit, et les capacités d'appui à partir de la troisième dimension.


Il assure au profit des unités du COS, de l'aérocordage, de la grappe, de la descente en rappel, du poser d'assaut, ou du largage de palmeurs à la mer. Il comprend 22 hélicoptères répartis entre deux escadrilles d'opérations spéciales :


Escadrille de manouvre composée de Puma et de Cougar dotés d'équipement de navigation de nuit : jumelles de visions nocturnes (JVN), caméra thermique Chlio.


Escadrille de reconnaissance et d'appui feu dite "HL" dotée de Gazelle canon de 20 mm, Viviane, Hot et Mistral.


Le DAOS sera l'une des premières unités à bénéficier de l'hélicoptère Tigre, à l'horizon 2003.




La Marine nationale


Les commandos marine


Au nombre de 5 (Hubert, Trepel, de Monfort, Jaubert, de Penfentenyo),

les "Bérets verts" sont les plus déployés sur le terrain. Ils sont 400 dont 40 officiers, 320 sous-officiers, et 40 militaires du rang.



Un commando est composé de 80 hommes répartis en quatre escouades de 20 éléments chacune et chaque escouade s'organise en deux groupes de combat.


Ils sont organiquement rattachés au commandement des fusiliers marins et commandos (Cofusco) et jouent un rôle primordial dans le contre-terrorisme maritime. Mais, à la différence du 1er RPIMa et du DAOS, le COS est l'employeur majoritaire, mais non-exclusif des commandos marine. L'état-major de la Marine fait appel à eux dans le cadre de missions de service public: arraisonnement de bâtiments en mer, contrôle du trafic maritime, sauvetage en mer. Tous les commandos ont un socle de compétences polyvalentes (tous sont brevetés commandos), et sont aussi spécialisés :


Commando Hubert (stationné à Saint Mandrier):action sous-marine


Commando Jaubert et Trepel (Lorient) : assaut à la mer et extraction de personnes en zones côtières


Commando de Penfentenyo (Lorient) : reconnaissance de sites et installations maritimes (palmeurs.)


Commando de Montfort (Lorient) : neutralisation à distance et appuis spéciaux (lance-missiles légers, sabotage, guidage d'artillerie et d'appui aérien)



La réforme "Commando 2001" valorise les spécialités de chaque commando. Autrefois, chacun possédait un panel de compétences assaut (reconnaissance, neutralisation), déclinées par escouade. La nouvelle distribution permet de moduler l'utilisation de chaque commando en fonction du type de mission, c'est-à-dire de choisir des éléments "ultraspécialisés" de chaque commando pour constituer un détachement. La cellule tactique projetable (CTP) a été créée pour jouer l'interface entre le COS et le détachement projeté ; le commandement des fusiliers marins et commandos n'ayant pas vocation à conduire des opérations.


Le Groupe de combat en milieu clos (GCMC) est le pôle d'excellence des commandos marine , spécialisé dans le contre-terrorisme maritime, aux côtés de la section B des commandos Hubert. Il est composé d' éléments organisés en équipes, chaque individu ayant sa spécialité (logistique, démolition, transmission, effets spéciaux.). Il mène des missions d'assaut nautique, par exemple lorsque des bâtiments sont aux mains de terroristes.


L'armée de l'air


La DOS/T :

La division des opérations spéciales transport comprend :


La Dos C-160 : intégrée au Centre d'instruction des équipements de transport (CIET) de Toulouse


La DOS C-130 : intégrée au CIET d'Orléans.

Subordonnées au Commandement de la force aérienne de projection (CFAP), elles répondent aux besoins en transport du COS et rassemblent pilotes et mécaniciens. Les missions de la Dos C-160 se résument essentiellement au poser d'assaut, aux aérolargages des équipes du COS à très basse et très haute altitude (jusqu'à 8 000 m), ou encore à l'avitaillement d'hélicoptères à partir d'une piste sommaire par véhicule FTM (Fardier technique modulaire). Les équipages Transall sont dédiés au COS.


Même principe pour la Dos C-130, qui fournit au COS des capacités C-130 (Hercule). Ces deux types d'aéronefs sont complémentaires. En cas de besoin, le COS peut faire appel à d'autres appareils de la Force aérienne de projection (FAP), puisque la Dos dispose d'équipages formés aux procédures spéciales. Dans le futur, il sera doté des A-400M d'Airbus, capables de se poser sur une piste très courte.



Le CPA-10 :

Le commando parachutiste de l'air n°10 (CPA-10), basé à Orléans, est une unité de 200 hommes, articulée autour de trois cellules dites "action" (renseignement, instruction spécialisée et bureau logistique). Elle est placée sous commandement organique du CFCA (Commandement des fusiliers commandos de l'air), lui-même subordonné à l'état-major de l'armée de l'air.


Créé en 1993, pour emploi privilégié mais non-exclusif du COS, il a pour mission principale de faciliter l'engagement des moyens aériens dans la profondeur du théâtre d'opérations, d'effectuer des guidages (désignation laser), de l'illumination d'objectif (balisage de terrains sommairement aménagés), mais aussi d'investir et de remettre en ouvre une zone aéroportuaire pour y accueillir des aéronefs.


Si les trois cellules sont polyvalentes, une seulement possède la spécificité de dérive sous voile (DSV), composée de chuteurs opérationnels pouvant opérer dans la profondeur du dispositif ennemi.



La DOS/H :

La division des opérations spéciales d'hélicoptères (la Dos/H), subordonnée à la FAP est constituée par l'escadrille d'hélicoptères spéciaux (L'ESH/67), implantée à Cazaux et restructurée en 2000 en Organisme à vocation interarmées (OVIA). Elle comprend 16 hommes dont les équipages sont spécialement formés aux procédures des opérations spéciales.



Les unités dites du deuxième cercle :
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Si le COS peut puiser dans tout le vivier de l'armée française, il sollicite régulièrement par exemple :



Du 1er RHP "1er Régiment de Hussards Parachutistes"

Du 17e RGP "17e Régiment du Géni Parachutiste"

Du 9e RCP "9e Régiment de Chasseurs parachutistes"

Des EMHM " Élément Mobile de Haute Montagne

Du GIGN "Groupe Intervention de la Gendarmerie Nationale"

Le GCP "Groupement des Commandos Parachutistes"







MISSIONS :


Celles-ci, reviennent à, selon le général commandant du COS « mener des actions hétérodoxes, ciblées et contrôlées, limitées dans le temps et dans l'espace, sur les centres de gravité de l'adversaire ». Le niveau technique d'intervention étant élevé, les forces disponibles se doivent d'être opérationnelles à tout moment, d'être hautement spécialisées, équipées d'armes et de matériel ultralégers. Leur force réside dans le simple fait de pouvoir apporter une réponse proportionnelle et maîtrisée de l'usage de la force. L'effet de surprise comptant pour beaucoup.
C'est pourquoi le souci du secret est permanent. Il se traduit par le détachement en petits groupes disposant d'une autonomie plus large que celles des unités "conventionnelles".


LE COS EN CHIFFRES :

Effectif 2000 hommes (dont environ 150 réservistes). Leur augmentation est envisagée.
Moyenne d'âge 27-28 ans chez les commandos 30-35 ans pour les pilotes
Temps passé sur le terrain 70 % en opération ou en exercice hors de chez eux
Matériels 25 hélicoptères 4 avions de transport tactique. 10 embarcations rapides d'assaut moyens de mobilité terrestre transmissions "high-tech"


LE GIGN ET LE COS :

Le GIGN peut opérer avec le COS dans le cadre d'une opération de libération d'otages français se déroulant hors du territoire national, par exemple dans une ambassade, ou lors d'une intervention du "type Entebbe" (En juillet 1976, un commando israélien réussit à libérer une centaine d'otages d'un Airbus Air France détourné par des pirates pro-palestiniens.



Les sept terroristes, trois passagers et vingt soldats ougandais seront tués. Cette opérationse déroula en Ouganda, à plusieurs milliers de kilomètres d'Israël.) ou encore du "type de Djibouti" (En février 1976, trente enfants seront retenus en otages par des terroristes sur la frontière somalienne).



Le COS et le GIGN - qui en constitue l'une des composantes en tant qu'unité du deuxième cercle (c'est à dire que le GIGN n'est pas intégré à la chaine organique du COS) - peuvent depuis deux ans mettre sur pied une opération à grande distance utilisant les avions de transport de l'armée de l'air, ainsi que des éléments des forces spéciales pour l'appui (1er RPIMa, COFUSCO, CRAP de la 11e DP) et des chuteurs opérationnels des commandos de l'air. Ces unités d'appui assurent une zone de sécurité autour du leiu d'intervention du GIGN, que ce soit dans un apys hostile, neutre ou lié par des accords de défense à la France.




Certains faits laisseraient penser que dans l'affaire de l'Airbus d'Air France détourné par les terroristes islamistes algériens en décembre 1994, des éléments du 1er RPIMa de Bayonne étaient en alerte, prêts à embarquer, de même que l'unité des nageurs de combat de la marine nationale. Leur mission pouvant être d'assurer un "cordon de protection" sur l'aéroport d'Alger considéré comme une "passoire" par les spécialistes, l'état-major à Paris craignant aussi bien des réactions violentes de la part des islamistes que des unités antiterroristes algériennes.






Egger Ph.