"Le mensonge et la crédulité s'accouplent et engendrent l'Opinion" Paul Valéry

17 avril 2008

Les ogives nucléaires disparues du 29-30 août 2007

Selon un grand choix de reportages, plusieurs bombes nucléaires ont été « perdues » pendant 36 heures après qu'elles aient décollé le 29/30 août 2007 pour un voyage d'un bout à l'autre des États-Unis, de la base militaire de l'US Air Force de Minot dans le Dakota du Nord à la base militaire de l'US Air Force de Barksdale en Louisiane. Selon certaines informations, au total six ogives nucléaires W80-1 armées sur des missiles de croisière AGM-129, auraient été « perdues. » L'histoire a été signalée pour la première fois par le Military Times, après que des militaires aient laissé filtrer l'histoire.

Il est également intéressant de noter que le 27 août 2007, quelques jours avant l'incident des missiles nucléaires « perdus », trois bombardiers B-52 effectuaient des missions spéciales sous mandat direct du général Moseley, chef d'état-major de l'US Air Force. Il a été rapporté que l'exercice était une mission de collecte d'images et d'informations aériennes. La base de Minot est aussi le siège de la 91ème Space Wings [NDT : Une unité de missiles stratégiques], une unité sous le commandement de l'Air Force Space Command [NDT : Force Aérienne Spatiale des États-Unis ayant entre autre la responsabilité des missiles intercontinentaux à têtes nucléaires].
​​​​Selon les rapports officiels, les pilotes de l'US Air Force ne savaient pas qu'ils transportaient des armes de destruction massive. Une fois rendus en Louisiane, ils ont également laissé les armes nucléaires sans surveillance sur la piste d'atterrissage pendant plusieurs heures.

​​​​L'adjoint du Chef d'état-major de l'US Air Force pour les Opérations, les Plans et les Besoins, le Major Général Richard Y. Newton III a commenté l'incident en disant qu'il y avait eu une série « sans précédent » d'erreurs de procédure, qui ont révélé « l'effritement du respect des normes de manipulation des armes. »

​​​​Ces déclarations sont trompeuses. La sécurité relâchée ne résultait pas de négligence dans les procédures au sein de l'US Air Force, mais plutôt de la falsification délibérée de ces procédures.
​​​​Si un soldat, un marine, un aviateur ou un matelot devait sortir un fusil et un chargeur, des armes de bien moindre importance par leur dangerosité et leur coût, il y a un processus strict de signatures et de rendu de compte impliquant une chaîne de commande et de la paperasserie. Cela fait partie de la série de contrôles et de mesures militaires utilisés par tous les services des forces armées US.

​​​​Les militaires qualifiés pour parler de ce sujet confirmeraient qu'il y a une procédure rigoureuse relative à la manipulation des armes nucléaires. Il y a une chaîne de commande sévère et pratiquement inflexible en ce qui concerne la manipulation des armes nucléaires et ce n'est pas n'importe quel soldat, matelot, aviateur ou marine qui est autorisé à manipuler les armes nucléaires. Seuls les militaires spécialisés dans les procédures spécifiques de manutention et de chargement, sont autorisés à manipuler, à y avoir accès, et à charger les ogives nucléaires.
​​​​Chaque membre du personnel qui déplace ou même qui touche ces armes doit signer un formulaire de suivi et de contrôle et il est entièrement responsable de leur mouvement. Il y a de bonnes raisons derrière toute cette paperasse à compléter pour déplacer ces armes. Les officiers qui ordonnent le déplacement des armes nucléaires, notamment les commandants des bases militaires, doivent également remplir les formulaires en question.

​​Autrement dit, déménager sans autorisation des armes nucléaires serait pratiquement impossible à accomplir à moins que la chaîne de commande soit contournée, ce qui impliquerait dans ce cas la falsification délibérée des formulaires et du suivi des procédures.

​​​​Les bombardiers stratégiques qui transportent des armes nucléaires ne peuvent pas non plus voler chargés avec leurs armes nucléaires sans l(autorisation des hauts responsables militaires et du commandant de la base. Le feu vert des hauts responsables militaires doit être transmis aux militaires qui chargent les armes nucléaires. Sans cette autorisation, aucun vol ne peut avoir lieu.
​​​​Dans le cas des missiles nucléaires perdus, les ordres ont été donnés et l'autorisation de vol a été accordée. Une fois de plus, tout membre compétent et qualifié de l'US Air Force peut certifier que c'est la procédure régulière.

​​​​Il y a deux importantes questions auxquelles il faut répondre concernant l'incident des missiles nucléaires « perdus » :

1. Qui a donné l'ordre d'armer les ogives thermonucléaires W80-1 sur des missiles de croisière AGM-129 ? De quel niveau de la hiérarchie militaire est originaire cet ordre ? Comment a été transmis l'ordre en bas de la chaîne de commande ?

2. Si ce n'était pas une erreur de procédure, qu'elle était l'objectif militaire ou politique sous-jacent poursuivi par ceux qui ont donné les ordres ?

« Perdre » des armes nucléaires est impossible !

​​​​Comme l'a commenté Robert Stormer, ancien capitaine de corvette de l'US Navy : « Les reportages de presse ont initialement présenté l'erreur commise par l'US Air Force de transporter par voie aérienne des armes nucléaires au-dessus des États-Unis en violation aux ordres permanents de l'US Air Force et des traités internationaux, mais ils ont complètement omis les plus importantes questions telles que, pour commencer, comment ont pu s'échapper six missiles de croisière nucléaires ? »

​​​​Robert Stormer soulève aussi un point essentiel qui n'est pas précisément un secret: « Il y a une chaîne de garde stricte pour toutes ces armes. La manipulation des armes nucléaires est expliquée avec force détail dans les règlements de l'US Air Force, à l'honneur de ce service. Chaque personne qui ordonne le déplacement de ces armes, leur manipulation, qui brise les scellés ou déplace toute arme nucléaire, doit avoir l'approbation officielle aux fins du suivi. »

​​​​Robert Stormer poursuit :

Deux spécialistes des munitions armées sont tenus de travailler en équipe en présence d'armes nucléaires. Toutes les personnes travaillant avec des armes nucléaires doivent satisfaire à des normes de sécurité très strictes et doivent avoir fait l'objet de vérifications sur leur loyauté (ce que est connu comme le Programme de fiabilité du personnel concernant les armes nucléaires ; directive 5210 42 du ministère de la Défense). Ils travaillent dans des zones restreintes en vue l'un de l'autre et sont constamment contrôlés.

​​​Robert Stormer déballe cette totale dissimulation du Pentagone en faisant remarquer certains faits logiques et les procédures militaires. Premièrement, il dévoile que: « Toutes les forces de sécurité affectées [à la manipulation et à la protection des armes nucléaires] sont autorisées à utiliser la force meurtrière pour protéger les armes contre toute menace [incluant le vol]. »

​​​​Il a ensuite fait remarquer que la réalité physique ne peut être ignorée : « Personne ne peut déplacer rapidement un missile de croisière d'une tonne, ou en oublier six d'entre eux, comme le rapportent certaines informations, en particulier des missiles de croisière chargés avec des explosifs de haut niveau. »

​​​​Il relève plus loin une autre réalité physique et procédurale sur l'assemblage des armes nucléaires :

Les États-Unis ne doivent pas non plus transporter des armes nucléaires destinées à l'élimination attachées aux dispositifs de lancement sous les ailes d'un avion de combat. La procédure prévoit de séparer l'ogive du missile, d'enfermer l'ogive dans un caisson et de le transporter par avion cargo militaire vers un dépôt, et non vers une base de bombardiers opérationnels qui se trouve être justement une zone de transit [NDT : Barksdale] pour les opérations du Moyen Orient.

​Ce dernier point soulève la question de la destination des armes nucléaires. Dans ce contexte, Robert Stomrer dresse une liste d'importantes questions pour lesquelles il demande une réponse :

1. Pour quelle raison, quel but a été avancé, des armes nucléaires ont été transportées à Barksdale ?

2. Combien de temps a-t-il fallu avant que l'erreur soit découverte ?

3. Combien de fautes et d'erreurs ont été commises, et combien sont nécessaires pour que cela se produise ?

4. Combien et quels protocoles de sécurité ont été négligés ?

5. Combien et quelles procédures de sécurité ont été court-circuitées ou ignorées ?

6. Combien d'autres inobservances dans les procédures de commande et contrôle y a-t-il eu ?

7. Qu'est-ce que le Congrès compte faire afin de mieux superviser le commandement et le contrôle nucléaire US ?

8. Comment apprécier cet incident face aux préoccupations sur la fiabilité du contrôle des armes nucléaires et du matériel nucléaire en Russie, au Pakistan et ailleurs ?

9. Est-ce que l'administration Bush a des plans pour attaquer l'Iran avec des armes nucléaires, comme certains bulletins d'informations le suggèrent ?

​​​​C'est une question de perception; qui peut être « claire » ou « obscure », comme pourquoi les ogives nucléaires n'ont pas été préalablement retirées des missiles.

​​​​Pour ceux qui ont examiné cette série d'événements « obscurs » il devient « clair » qu'un gouvernement criminel dirige les États-Unis. En aucune façon, six missiles nucléaires n'auraient pu être chargés « par erreur, » surtout quand les ogives séparées devait être apposées sur les missiles par du personnel spécialisé dans ce genre de fonction capitale.

Il a aussi été prétendu que les équipes militaires des bases militaires de Minot et de Barksdale ont fait de grosses « erreurs de procédure. » Quelle est la probabilité pour que cela se produise simultanément en deux endroits ?

​​​Il est également intéressant de noter que les reportages originaux provenant de sources militaires disaient que seules cinq des six ogives nucléaires de Minot ont fait l'objet d'un compte-rendu à Barksdale. Les ogives nucléaires sont également conservées dans des aires d'entreposage spécialisées ou dans des bunkers. De plus, les armes nucléaires n'ont pas été mises hors service à Barksdale.

Le rôle du Programme de Sûreté des Armes Nucléaires : Qu'est-il arrivé à la surveillance électronique ?

​​​​Le Programme de Sûreté des Armes Nucléaires est un programme commun aux ministères US de la Défense et de l'Énergie. L'Agence de Sécurité Nationale (NSA) est également impliquée ainsi que d'autres organismes du gouvernement fédéral. Le Programme de Sécurité du Système d'Armes Nucléaires fait partie de ce programme qui comprend un système de surveillance et de protection de l'arsenal nucléaire des États-Unis.

​​​​Les Normes de Sécurité des Armes Nucléaires relèvent du Programme de Sûreté des Armes Nucléaires et sont en place afin d'interdire tout « accès non autorisé aux armes nucléaires ; prévenir leur endommagement ou leur sabotage ; empêcher d'en perdre la garde ; et éviter, le plus possible, la contamination radiologique causée par des actes non autorisés. »

​​​​Au dessous de ces systèmes de protections, il existe aussi un contrôle rigoureux de l'usage du système qui est liée à la chaîne de commandement militaire et à la Maison Blanche.

« Commande et Contrôle (C2) » et « Usage du Contrôle »

​​​​L'« Usage du Contrôle » est un ensemble de mesures de sécurité destinées à empêcher l'accès non autorisé aux armes nucléaires. Ces mesures mêlent les caractéristiques de conception des armes, les procédures opérationnelles, la sécurité, et les règles de sûreté des systèmes.

​​​​« Commande et Contrôle » ou « C2 » implique le Bureau du Président des États-Unis d'Amérique. C2 est une solide ligne de commande liée à la Maison Blanche. Sans elle, les armes nucléaires ne peuvent pas être déployées ou armées comme elles l'ont été à la base militaire de Minot. Ce sont ces deux éléments de contrôle qui instaurent la base de l'autorisation à travers laquelle « le contrôle absolu des armes nucléaires » est maintenu « à chaque instant. »

​​​​En plus des contrôles et des contrepoids en place concernant la manipulation des armes nucléaires, l'Agence de Réduction des Risques de Défense (Defence Threat Reduction Agency) et ses partenaires inspectent et surveillent manuellement et électroniquement toutes les armes nucléaires US à travers les Systèmes d'Information sur l'État des Armes Nucléaires (Nuclear Weapon Status Information Systems).

Autres questions sans réponse : Qu'est-il arrivé au Système de Suivi Informatisé ?

​​​​Les Systèmes d'information de gestion nucléaire (Nuclear Management Information Systems) interfacent l'ensemble et fournissent (au ministère de la Défense), la capacité de repérer l'emplacement des armes nucléaires et de suivre les composantes du berceau au tombeau (depuis le moment où elles sont conçues jusqu'au moment où elles sont mises hors service).

​​​​Le Military Times a aussi fait une omission qui évente la fausseté du récit officiel et indique que cet événement n'était pas qu'une erreur : « Le ministère de la Défense utilise un programme informatique de suivi pour garder à l'œil chacune de ses ogives nucléaires, » a déclaré Hans Kristensen, directeur du Projet d'information Nucléaire de la Fédération des Scientifiques Américains. Chacune des six ogives montées sur le B-52 aurait dû être notée à sa sortie du bunker de stockage et à son convoyage vers le bombardier.

​​​​C'est à ce moment de la chaîne de commande que le jeu a pêché en ce qui concerne les officiers militaires. Si des armes nucléaires d'un stock inventorié sont déplacées vers un lieu autorisé, elles seront notées et suivies à la trace par l'Agence de Réduction des Risques de Défense ce qui exigera une autorisation appropriée. Il y a aussi l'implication d'un système de codes qui est lié à la chaîne de commande.

​​​​Le fait que l'incident semble être devenu connu de l'US Air Force seulement au moment où le personnel militaire l'a signalé, suggère que, soit il a été ordonné de déplacer les armes nucléaires, soit les dispositifs de suivi électronique ont été enlevés ou trafiqués. Ce scénario nécessiterait l'implication du personnel possédant un savoir-faire dans l'électronique militaire, ou bien que les responsables de la surveillance des armes nucléaires aient regardé de l'autre côté, ou les deux.
​​​​L'auteur : Mahdi Darius Nazemroaya est un auteur indépendant basé à Ottawa et spécialisé dans les affaires du Moyen-Orient. Il est chercheur associé au Centre de recherches sur la mondialisation (Center for Research on Globalization).

Morts mystérieuses à l'US Air Force : Maquillage et Dissimulation

Plusieurs militaires sont morts dans des circonstances mystérieuses peu de temps avant et après l'incident. Il est maintenant question, pour ce qui est de leur sort, que ces personnes de l'US Air Force aient pu être concernées d'une manière ou d'une autre par l'incident ou aient pu, éventuellement, être directement impliquées. Il est également nécessaire de préciser qu'il n'y a aucune preuve que ces décès soient liés au vol en question, de Minot à Barksdale au mois d'août.
​​​​L'organisation Citizens for Legitimate Government (Citoyens pour un gouvernement légitime) s'est orientée vers l'implication de l'US Air Force dans la dissimulation et a fait le lien entre cet incident et plusieurs décès de soldats US. Lori Price a également affirmé au nom de Citizens for Legitimate Government « Vous avez besoin d'environ quatorze signatures pour monter une arme nucléaire sur un B-52. »

​​​​Sur la base de plusieurs sources d'informations, notamment l'US Army, nous présentons ci-dessous une revue détaillée de ces mystérieux décès prématurés de militaires US.

Le caporal Todd Blue a pris un congé de quelques jours après que les armes nucléaires aient été « perdues. » Blue est mort à l'âge de 20 ans, le 10 septembre 2007, à un moment suspect pendant son congé, alors qu'il rendait visite à sa famille à Wytheville en Virginie. Il était membre des forces de réaction affectées au 5ème Escadron des Forces de Sécurité. Qu'est-ce que ça veut dire ?

​​​​Le caporal Todd Blue occupe une position clef dans les systèmes de sécurité des armes à Minot. À la base de l'US Air Force de Minot, au 5ème Escadron des Forces de Sécurité auquel il appartenait, il était responsable des qualifications d'entré exigées pour la base et pour une section particulière, la section des Systèmes de Sécurité des Armes ; il avait la responsabilité d'empêcher le déplacement non autorisé de matériel militaire. Cette section est responsable de la sécurité de toutes les ressources prioritaires, c'est-à-dire la sécurité des armes nucléaires.

Autrement dit, non seulement le 5ème Escadron des Forces de Sécurité garde l'œil sur ce qui entre et sort de Minot, mais il garde aussi un œil sur les armes nucléaires et il les contrôle.
​​​​Le capitaine de l'US Air Force John Frueh est un autre militaire qui aurait pu être indirectement liés à la « perte » des armes nucléaires. On a rapporté l'avoir vu la dernière fois avec un appareil GPS, un appareil photo et un caméscope qu'il transportait dans un sac à dos. La police locale de l'Oregon et le FBI semblent l'avoir recherché pendant des jours. Sa famille a également senti qu'il lui était arrivé quelque chose de grave.

​​​​Le 8 septembre 2007, le capitaine Frueh était retrouvé mort dans l'État de Washington, près de sa voiture de location abandonnée, après que la police de Portland ait contacté l'assistant Shérif du comté de Skamania. La dernière fois qu'il a parlé avec sa famille fut le 30 août 2007. Il arrivait en provenance de Floride pour assister à un mariage auquel il ne s'est jamais présenté. Le journal The Oregonian indiquait, « Les autorités de Portland n'ont trouvé aucune utilisation de sa carte de crédit ou de sa carte bancaire depuis qu'il [Frueh] a été aperçu pour la dernière fois (...) le dernier appel fait depuis son téléphone cellulaire a été effectué à 12h28 [le 30 août 2007] à partir du boulevard Mill Plain et de l'autoroute 205 à Vancouver [dans l'État de Washington]. »

​​​​Il avait une formation en météorologie et fait des études sur l'atmosphère et le climat. Il a également été indiqué qu'il était officier parachutiste sauveteur de l'US Air Force. Il avait également été retenu comme candidat au titre de major [NDT : Commandant], ce qui signifie qu'il a été sélectionné pour la promotion au grade de major de l'US Air Force, mais il n'a pas été officiellement promu.

​​​​Le capitaine Frueh appartenait au Commandement des Opérations Spéciales de l'US Air Force (US Air Force Special Operations Command.) Ce commandement a son siège à Hurlburt Field en Floride, et est l'un des neuf grands centres de commandements de l'US Air Force. Il est aussi un composant du Commandement des Opérations Spéciales des États-Unis de l'US Air Force, un commandement unifié installé dans la base aérienne militaire MacDill, également située en Floride. Cet élément fournit les groupes des opérations spéciales déployés à travers le monde entier et les affectations aux commandements régionaux unifiés, tel que le CENTCOM. Sa mission inclut la conduite des opérations spéciales mondiales. Ces opérations -- et c'est là qu'une grande attention doit être accordée -- vont de « la mise en pratique avec précision de la puissance de feu, telle que les armes nucléaires », à l'infiltration, en passant par l'exfiltration (des espions, des agents spéciaux ou des unités en territoire ennemi, et le démontage des « dispositifs, » des approvisionnements), le réapprovisionnement et le ravitaillement des éléments opérationnels spéciaux.

​​​​L'affaire de la mort du capitaine Frueh est aussi suspecte. L'US Air Force ne laisserait pas la police avancer dans l'enquête sur une personne disparue sans avoir procédé à ses propres investigations. Généralement, avant de remettre un cas individuel à la police, les différentes branches des service de l'US Army enquêtent pour retrouver les militaires portés disparus, pour voir si ces personnes sont absentes sans permission ou si elles ont déserté.
Un autre météorologiste militaire, avec sa femme, sont morts après le 30 août 2007.

Le caporal-chef Clint Huff, appartenant au 26ème Escadron Météorologique Opérationnel et son épouse Linda Huff sont morts dans un accident de moto le 15 septembre 2007. [18] La mort du mari et de sa femme se sont produites sur l'autoroute Shreveport-Blanchard, près de la base de l'US Air Force de Barksdale, lorsque, selon l'assistant shérif Caddo Parish, une Pontiac Aztec, un véhicule utilitaire de taille moyenne, a fait un virage à gauche au moment même où le couple tentait de passer dans une zone où le dépassement est interdit; et ils se sont percutés.

Le lieutenant Weston Kissel, pilote de bombardier forteresse volante stratosphérique (Stratofortress) B-52H, a également été tué dans un accident de moto signalé au Tennessee. Ça s'est produit alors qu'il était en congé, moins de deux mois avant le vol du B-52 armé d'engins nucléaires, le 17 juillet 2007. Sa mort est survenue après encore un accident de voiture d'un autre militaire de Minot, le caporal-chef Adam Barrs.

​​​​Le caporal-chef Barrs est mort alors qu'il était le passager d'un véhicule conduit par le caporal Stephen Garrett, également de Minot. Garrett, appartient aussi au 5ème Escadron de Maintenance des Avions.

​​​​La mort de Barrs a été signalée dans l'accident d'une voiture seule. Le reportage d'Associated Press rapporte qu'un « fonctionnaire de la base [de Minot] a déclaré que Barrs, âgé de 20 ans, était le passager d'un véhicule qui n'a pas réussi à négocier un virage, a percuté le remblai, a heurté un arbre et a pris feu mardi soir [le 3 juillet 2007]. » Barrs a été déclaré mort sur les lieux du sinistre, alors que Garrett était transporté à l'hôpital, sans autre détail de l'US Air Force. Adam Barrs appartenait également au 5ème Escadron de Maintenance des Avions, où il était responsable de l'entretien et de la sécurité des systèmes de communications électroniques et des systèmes de navigation à bord des Stratofortresses B-52H de la base. Le 5ème Escadron de Maintenance des Avion est aussi l'une des unités responsable du chargement et du déchargement des armes sur les Stratofortresses B-52H.

​​​​La mort de Kissel et celle de Barrs pourraient être rejetées d'emblée comme non pertinentes car elles sont survenues avant l'incident. Cependant, Barrs et Kissel auraient pu être d'une manière ou d'une autre reliés à la planification de l'opération spéciale, avant l'incident (les opérations spéciales ne sont pas planifiées en quelques jours, elles peuvent prendre des mois, voire plus). Il n'y a, bien entendu, aucune preuve et seule une enquête indépendante serait en mesure de déterminer si ces décès sont liés à l'incident.

​​​​S'il y avait une opération secrète interne court-circuitant la plupart du personnel militaire, un petit groupe d'hommes à des postes clés aurait dû être impliqué durant une période de temps avant le vol du 29/30 août 2007. Le caporal-chef Barrs, en raison de ses connaissances dans les systèmes de communication et de navigation, pourrait potentiellement avoir été impliqué dans les préparatifs qui auraient permis aux armes nucléaires d'échapper au contrôle de la surveillance militaire et d'être prêtes pour le décollage.

Blâmes, remplacements et mutations dans la chaîne de commandement de l'US Air Force
​​Des officiers supérieurs, dont trois colonels et un lieutenant-colonel, sont parmi les soixante-dix personnes qui auraient selon certaines informations reçues des sanctions disciplinaires pour négligence et pour avoir permis à un bombardier Stratofortress B-52H de voler au-dessus des États-Unis en transportant six missiles de croisière nucléaires armés qui n'auraient jamais dû être fixés sous ses ailes.

​​​​Selon le Military Times, George W. Bush Jr a été rapidement informé. Il s'agit d'une procédure rigide. Cela illustre l'importance rattachée au mandat nécessaire pour manipuler les armes nucléaires. Cela fait partie d'un processus à double sens en ce qui concerne l'autorisation de la Maison Blanche.

​​​​Le commandant du 5ème Escadron de Munitions et du 5ème Escadron de Bombardement, le colonel Bruce Emig, a été remplacé ainsi qu'une série d'autres officiers supérieurs. Cela sous-entend que la chaîne de commandement de l'US Air Force était directement impliquée dans cet événement. Selon des sources militaires des États-Unis, aucun de ces officiers supérieurs n'a été autorisé à prendre la parole ou à faire des déclarations. Est-ce qu'aucun de ces officiers ne recevra d'offre de départ lucrative ? Ont-ils été mutés ?

​​​​De manière plus générale, la nature des blâmes à l'encontre des officiers supérieurs impliqués n'a pas été entièrement divulguée.

​​​​Le « souvenir » de l'incident est en train d'être effacé grâce à la réorganisation des rangs et à une purge dans la base de Minot. La réorganisation de la chaîne de commandement, ainsi que les morts mystérieuses du personnel qui aurait pu être impliqué dans l'incident, soulèvent une vaste série de questions.

​​​​Il y a plusieurs problèmes importants concernant les officiers supérieurs de la chaîne de commandement de Minot, qui seront traitées dans le présent article. Une fois de plus, les questions les plus importantes en ce qui concerne les armes nucléaires disparues sont : Qui a donné les ordres et le mandat pour l'opération et quels étaient les objectifs tacites du chargement des missiles nucléaires armés ?

Autres mystérieux décès : Est-ce que l'incident des armes nucléaires disparues est relié aux plans de guerre US dirigées contre l'Iran ?

Un officier de l'US Air Force, Charles D. Riechers, a été retrouvé mort le 14 octobre 2007. Riechers était officier retraité de l'armée de l'air et maître navigateur spécialisée dans la guerre électronique. Il était membre du Senior Executive Service de l'US Air Force et était Principal Deputy Assistant Secretary de l'Air Force pour les Acquisitions et la Gestion. Une description de ses fonctions comprend « la fourniture de solides conseils d'expert et de recommandations pour les politiques d'achat et d'acquisition, ainsi que la formulation, la vérification et, comme assigné, l'exécution des plans, des programmes et des politiques relatifs à l'organisation, à la fonction, à l'exploitation et à l'amélioration du système d'acquisition de l'Air Force. »

​​​​Il s'est apparemment tué lui-même en laissant tourner le moteur de sa voiture à l'intérieur de son garage de banlieue en Virginie. La mort de Charles D. Riechers a été fortuitement liée par le Washington Post à son implication dans des activités frauduleuses et à des détournements de fonds. Le Washington Post a rapporté que l'Air Force avait demandé à une entreprise sous contrat de la Défense, le Commonwealth Research Institute (C.R.I.), de lui donner un travail avec des attributions inconnues pendant qu'il attendait l'habilitation officielle de sa promotion en grade au Pentagone. Riechers est cité pour avoir dit : « Je n'ai rien fait pour le C.R.I. » et « Je reçois [toujours] un chèque de paye d'eux. » La question, bien sûr, est de savoir si une entreprise sous contrat pouvait s'attendre en retour à des faveurs suite à son affectation au Pentagone en janvier dernier. Une mystérieuse lettre de suicide exprimant la honte a par la suite été signalée ; la lettre serait celle d'un homme qui avait déjà admis sans honte qu'il recevait de l'argent à ne rien faire. C'était connu du Sénat des États-Unis, qui avait approuvé sa promotion.

​​​​Dans un reportage présenté par La Pravda, les analystes du renseignement de Russie ont dit que le suicide de Charles D. Riechers était une dissimulation et qu'il a été assassiné en raison de son implication dans l'affaire controversée du transport aérien d'armes nucléaires sur le continent des États-Unis.

​​​​La Pravda signale que, « Les analystes du renseignement de Russie rapportent aujourd'hui que des Leaders de Guerre des États-Unis ont '' suicidé '' l'un de leurs hauts fonctionnaires de l'US Air Force, Charles D. Riechers, et que le fossé grandissant, entre les Leaders de Guerre des États-Unis et leurs Chefs militaires de haut rang au sujet d'une attaque nucléaire contre l'Iran, semble être proche de la guerre ouverte. »

​​​​Selon le reportage de La Pravda, l'incident était lié à une opération de contrebande d'armes nucléaires séparée de l'armée des Etats-Unis, dans le cadre du lancement d'une guerre contre l'Iran.

​​​​Le Commonwealth Research Institute, une organisation sans but lucratif, est filiale de Concurrent Technologies, qui est enregistré auprès du fisc comme un organisme de charité exonéré d'impôt, dirigé par Daniel Richard DeVos. Devos est également associé à John P.

Murtha, qui a fait l'objet d'une enquête du FBI pour ses relations avec l'Arabie Saoudite.

​​​​Certes, les liens de Communwealth Research Institute, un organisme sans but lucratif qui travaille pour le Pentagone, sont discutables et l'organisation pourrait être une couverture pour des opérations internes qui permettent de contourner la plupart des membres du personnel militaire. L'affaire semble faire partie d'une opération interne qui était gardée secrète pour la plupart des militaires US, mais dans quel but ?

Plus d'un mois avant la mort de Riechers, le général Russell Elliot Dougherty, un officier général à la retraite, a également trouvé la mort le 7 septembre 2007 à son domicile de Falcon Landing, une communauté de militaires retraités située à Potomac Falls, à Arlington en Virginie. [28] Parmi ses responsabilités, il était jadis l'un des plus hauts responsables de l'arsenal nucléaire de l'US Army et aussi ancien commandant du Strategic Air Command (NDT: Unité chargée de la sécurité aérienne des USA) et directeur de l'État-major Interarmées de Planification des Objectifs Stratégiques, qui a identifié les cibles nucléaires à travers le monde entier. À Minot, il y avait à côté de sa nécrologie un placard militaire d'information sur son suicide, qui révélait les indices du suicide au personnel du service.

​​​​Au cours de sa carrière militaire dans l'US Air Force, Russell Dougherty s'était occupé des questions relatives à la Destruction Mutuelle Assurée (MAD en anglais), à l'éventail complet des aspects de la prédominance, à la façon de vaincre l'ennemi et d'éviter la guerre nucléaire, à d'autres usages de l'armement nucléaire, à la Prééminence Nucléaire des États-Unis, et à la manière d'aborder les effets du vent et des conditions météorologiques, de par leur nature imprévisible, dans l'utilisation des armes nucléaires.

​​​​Le fait que les ogives nucléaires aient été installées sur des missiles de croisière pourrait signifier que quelqu'un a voulu dérober les armes en une seule étape ou les utiliser tout de suite.

Avant l'incident des missiles nucléaires perdus, les aviateurs de la base de Minot ont rencontré le Président et le Chef d'état-major de l'US Air Force.

Plusieurs officiers commandants à Minot ont été nommés récemment en juin 2007. Cela pouvait faire partie des procédures habituelles, mais le timing ne doit pas être ignoré.

​​​​Juste avant l'incident, le colonel Robert D. Critchlow a été transféré du Pentagone à Minot, et il a été nommé commandant du 91ème Groupe d'Opérations, une unité de missileer (avion lance missiles air-air) et de soutien opérationnel de la 91ème Escadre de Bombardement. À Washington, il était impliqué dans la recherche pour le Service de Recherche du Congrès, et par la suite il fut assigné à La Riposte Nucléaire et à la Défense de la Nation de l'US Air Force (Air Force Nuclear Response and Homeland Defence).

​​​​Le colonel Myron L. Freeman a été transféré du Japon à Minot en juin 2007. Le colonel Freeman a été nommé commandant du 91ème Groupe des Forces de Sécurité, qui est chargé d'assurer la sécurité de l'arsenal nucléaire à Minot.

​​​​Le colonel Gregory S. Tims a également été nommé commandant adjoint, ou vice-commandant, de la 91ème Escadre de Bombardement en juin 2007. Toutefois, le colonel Tims avait été transféré de Californie à Minot près d'un an auparavant.

​​​​L'un des plus anciens sous-officiers, ou membre sans brevet, le sergent-chef maître Mark R. Clark, a également été transféré du Nebraska à la base de Minot en juillet 2007.

​​​​Le colonel Roosevelt Allen a également été transféré de Washington à Minot, pour devenir le commandant du 5ème Groupe Médical.

​​​​Le colonel Bruce Emig, aujourd'hui premier commandant de la 5ème Escadre de Bombardement, avait également été transféré de la base Ellsworth, dans le Dakota du Sud, à la base de Minot en juin 2007. Le colonel Emig était également commandant de la base de Minot.

​​​La colonelle Cynthia M. Lundell, aujourd'hui premier commandant de groupe du 5ème Groupe de Maintenance, l'unité responsable du chargement et du déchargement des armes sur les Stratofortresses B-52H avait également été transférée récemment d'un poste de l'OTAN en Europe de l'Ouest en juin 2007. Ces nominations étaient-elles temporaires ? Est-ce que certaines de ces nominations étaient liées aux six missiles nucléaires « perdus » ?

Avant l'incident des missiles perdus, les aviateurs de la base de Minot ont rencontré le Président et le Chef d'État-major de l'US Air Force.

​​​​Le 15 juin 2007, George W. Bush Jr a rencontré les officiers supérieurs de la base de l'US Air Force de Minot à la base McConnell de l'US Air Force de Wichita au Kansas, au cours d'une visite aux installations des Systèmes de Défense Intégrés de Boeing. Parmi eux, se trouvait le Major Daniel Giacomazza du 5ème Escadron du Soutien Opérationnel.

​​​​Le sénateur Patrick Roberts du Kansas était également présent. Selon des reportages d'Associated Press, « Pendant qu'il présidait le Comité sur le renseignement du Sénat de 2002 à 2007, [le sénateur] Roberts faisait de l'obstruction à toute tentative d'enquête, depuis la manipulation du renseignement dans la course à la guerre en Iraq, jusqu'aux écoutes électroniques sans mandat du président Bush et même sur les allégations d'usage de torture par la CIA. » Le même reportage indique également que le Président des États-Unis est allé à Wichita pour une levée de fond politique, pour la campagne du sénateur Roberts, et qu'il s'est arrêté à la nouvelle Maison des Jeunes pour couvrir ses frais de voyage pour Wichita par l'intermédiaire de l'avion présidentiel, Air Force One.

​​​​Des sources militaires ont indiqué qu'une Stratofortress B-52H s'est rendue à Wichita, afin que les ingénieurs de Boeing puissent jeter un coup d'œil pour faire des adaptations aux avions de guerre pour un nouveau programme militaire. Rien n'a été rapporté concernant les rencontres privées entre le président Bush Jr, ou les membres de l'équipe présidentielle, et le personnel de Minot. Cependant, des reportages ont été produits sur les rencontres entre les familles des militaires et le président des États-Unis dans son bureau sur Air Force One.

​​​​Le général Moseley, chef d'état-major de l'US Air Force, avait visité auparavant la base de Minot les 14 et 15 mars 2007, soit peu de temps avant que les militaires de Minot se rendent à Wichita. Si une mission secrète était en cours de préparation, ces événements pourraient avoir joué un rôle dans la phase de recrutement pour une importante opération spéciale interne. Après leur recrutement, les militaires de Minot pourraient avoir rencontré symboliquement le général Moseley ou des officiels de la Maison Blanche, pour qu'il soit sous-entendu que la mission était entérinée par les plus hautes instances des États-Unis.

Les ordres devaient provenir du sommet : La trahison du haut commandement
​​​​Cette opération n'aurait pas été possible sans la participation de plus d'un individu dans les niveaux les plus élevés de la structure de commandement de l'US Air Force et du Pentagone.
​​​​La seule façon de court-circuiter ces chaînes de commande distinctes est « d'être au-dessus d'elles » (au sommet), et d'avoir la possibilité de superviser directement l'exécution des ordres.

​​​​Ces ordres auraient alors été communiqués dans différents endroits des niveaux inférieurs de la chaîne de commande de l'US Air Force, afin de donner l'apparence d'une « supervision » en marche. Une autre possibilité serait « une chaîne de commande alternative, » bien que cela aussi nécessite quelqu'un aux échelons supérieurs pour organiser et pour superviser.

​​​​Le poste donné à Riechers avait une motivation politique, compte tenu de son expérience dans l'US Air Force. Riechers avait occupé un poste de responsabilité aux activités de soutien opérationnel spécial de l'US Air Force; quelque chose qu'il avait en commun avec Russell Dougherty, l'ancien commandant du Strategic Air Command. Il aurait été l'un des individus les mieux adaptés pour faire des arrangements dans le cas d'une structure de commandement alternative pour une opération secrète nucléaire. En outre, il avait déjà un dossier de corruption pour sa liaison avec le Commonwealth Research Institute. L'éventuelle implication des météorologistes et des opérateurs spéciaux de l'US Air Force soulève de nombreuses questions, à savoir quel était exactement l'objectif de faire disparaître des armes nucléaires.

L'enquête

​​​​L'US Air Force a publiquement déclaré avoir fait une « erreur, » ce qui est très rare et presque sans précédent pour une organisation militaire qui tente d'assurer constamment la sécurité du public états-unien.

​​​​Toutefois, le fait que soixante-dix membres du personnel militaire, ou davantage, aient été punis, dans l'affaire des armes nucléaires « perdues, » ne signifie pas que les officiers de hauts grades du commandement, responsables d'avoir mené l'opération spéciale, seront identifiés et punis.

​​​​Bien au contraire. L'enquête pourrait en fait donner lieu au camouflage de la chaîne de commandement, les militaires de grade inférieur étant accusés et passés en cour martiale, dans la perspective ultime de protéger ceux de la haute hiérarchie qui ont commis un acte de trahison.
​​​​La série de décès mentionnée au-dessus peut n'avoir aucun rapport avec le vol du bombardier en question de Minot à Barksdale, mais les problèmes de commande, de contrôle et d'autorisation ne peuvent être négligés ou ignorés. Le peuple états-unien a auparavant vécu un cas de trahison qui impliquait les plus hautes instances du gouvernement, et très probablement les bureaux du Président et du Vice-Président.

Une fois de plus, le processus du « C2 » implique le Bureau du Président, du Commandant en Chef. Il s'agit d'une voie hiérarchique solide, sans laquelle les armes nucléaires n'auraient pu être déployées ou armées comme elles le furent à la base de Minot. C'est cet élément de commande qui constitue le fondement de l'autorité par lequel le « contrôle absolu des armes nucléaires » est maintenu « à chaque instant. »

Avec le temps, il est possible que des militaires puissent se proposer avec d'autres informations.
​​​​Toutefois, en attendant, il y a eu le dégraissage du personnel militaire de la base de Minot. Le personnel de la base a commencé à être dispersé et muté dans d'autres endroits.

​​​​Si en raison de leur loyauté envers leur pays, les États-Unis d'Amérique, ils se présentent et dévoilent ce qui s'est passé, ils seront salués avec tous les honneurs et à tous les niveaux. Comme l'a dit George Orwell : « Dans une ère de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire, » et en vérité, c'est une époque fourbe.

​​​​Le fait que des officiers de l'US Air Force se soient fait connaître et ont rapporté cet incident est contraire aux procédures, aux règlements et aux lois de l'US Army. L'US Army ne communique jamais aucune information qui risquerait de nuire à sa réputation. Aucune information relative aux armes nucléaires ne peut être dévoilée sans consultation et aval préalables de la Maison Blanche.

​​​​Les armes nucléaires ont été armées et déplacées délibérément. Les ordres provenaient obligatoirement des échelons les plus élevés du gouvernement des États-Unis.

​​​​La question est à quoi exactement étaient-elles destinées ? Font-elles partie d'un projet de guerre ou de quelque chose d'autre ?

Bush menace l'Iran avec des armes nucléaires

​​​​Ce qui ajoute de la confusion à la compréhension des armes nucléaires disparues, sont les événements internationaux et les manœuvres de guerre qui ont eu lieu juste après l'incident des armes nucléaires « perdues, » sans parler des menaces continuelles du président d'attaquer l'Iran avec des armes nucléaires et des avertissements répétés du vice-président Cheney sur une deuxième attaque terroriste de grande envergure en préparation contre les États-Unis, avec le concours de l'Iran.

​​​​Aux États-Unis, les manœuvres de guerre Vigilant Shield 2008 (Bouclier vigilant) (inaugurées en septembre 2007) et l'exercice de contre-terrorisme TOPOFF, une certaine forme d'attaque terroriste nucléaire sur le sol des Etats-Unis, ont été imaginés. Le rôle de la Russie et de la Chine ont également été envisagés. Ce dernier serait « un scénario probable » où, après que les États-Unis aient attaqué l'Iran, la Russie et la Chine décideraient d'intervenir. Dans les exercices militaires Vigilant Shield 2007, tenus en 2006, la possibilité d'une guerre nucléaire avec les alliés de l'Iran, la Russie et la Chine, avait été envisagée dans le scénario des manœuvres de guerre.
​​​Le Kremlin a réagi en organisant ses propres exercices militaires.

​​​​La menace non voilée de déclencher la Troisième Guerre Mondiale a été la réponse de George W. Bush Jr aux déclarations de la Russie avertissant qu'une guerre parrainée par les États-Unis contre l'Iran, pourrait aboutir à un scénario d'escalade vers la Troisième Guerre Mondiale.
​​​​Les six têtes nucléaires n'étaient pas destinées au théâtre des opérations contre l'Iran. C'est évident car, si elles l'étaient, alors elles auraient été déployées par la voie des procédures convenables, sans qu'il soit nécessaire de cacher quelque chose. De plus, des armes nucléaires sont déjà prêtes et armées sur le terrain, en Europe et au Moyen-Orient, pour toute mission éventuelle au Moyen-Orient. Il y avait quelque chose d'autre dans cet incident.

​​​​Il est également intéressant de noter que les Israéliens ont lancé une attaque sur une prétendue installation nucléaire syrienne, que Tel Aviv et la Maison Blanche prétendent avoir été construite avec l'aide de la Corée du Nord. Cet événement a été utilisé, par le biais de déclarations officielles et de la désinformation des médias, pour dessiner un axe de prolifération nucléaire, Syrie-Iran-Corée du Nord.

​​​​En ce qui concerne l'affaire des armes nucléaires perdues, des météorologistes et du personnel militaire ayant des connaissances sur l'espace et les composants de missiles étaient impliqués. L'incident a eu lieu au cours d'une période où les projets de bouclier antimissile US en Europe de l'est et en Asie de l'est, dirigés contre la Russie et la Chine, élevaient la tension et la peur internationales. Le 23 octobre 2007, le Président Bush Jr a déclaré : « La nécessité d'une défense antimissile en Europe est réelle et je crois que c'est urgent. »

​​​​La guerre nucléaire, la militarisation de l'espace, et le « bouclier antimissile » sont des processus militaires étroitement liés. Le soupçon de Primauté Nucléaire flotte dans l'air. L'un des objectifs de l'US Army était effectivement de se protéger elle-même contre la riposte éventuelle de la Russie, ou de la Chine et de la Russie, suite à sa « Première Attaque. » La militarisation de l'espace est aussi profondément liée à ce projet militaire. À l'instar de leurs connaissances avancées sur le projet de bouclier antimissile américain, les russes et les chinois ont eu vent de ces ambitions et sont pleinement conscients de ce que les États-Unis ont l'intention de faire.

Egger Ph.