"Le mensonge et la crédulité s'accouplent et engendrent l'Opinion" Paul Valéry

9 novembre 2024

Un juge rétablit l'accord de peine négociée pour Khalid Cheikh Mohammed, "le cerveau" du 11-Septembre

 

Un juge militaire américain a déclaré valable l'accord de peine négociée pour Khalid Cheikh Mohammed, considéré comme le «cerveau» des attentats du 11-Septembre 2001, une décision pourtant révoquée début août par le Pentagone après le fort émoi suscité auprès de nombreux proches des près de 3000 victimes, a indiqué jeudi un responsable américain. «Le juge militaire a décidé que les accords préalables à la procédure pour les trois accusés sont recevables et applicables», a expliqué à l'AFP ce responsable, sous condition d'anonymat.

Cet accord, validé mercredi par le juge, selon cette même source, devrait éviter à ces trois hommes détenus sur la base militaire américaine de Guantanamo, la peine capitale. Il n'était pas clair dans l'immédiat si les procureurs allaient faire appel de cette décision. Khalid Cheikh Mohammed, Walid bin Attash et Mustafa al-Hawsawi, sont accusés de terrorisme et du meurtre de près de 3000 personnes dans les attentats sur le sol des Etats-Unis, un des épisodes les plus traumatiques de l'histoire du pays.

Les familles des victimes choquées

En échange d'une sentence de réclusion criminelle à perpétuité -selon les médias américains- Khalid Cheikh Mohammed, qui s'était vanté auprès d'enquêteurs d'avoir imaginé et organisé les attentats les plus meurtriers de l'Histoire, évite, grâce à cet accord, un procès où il encourrait la peine de mort. Or cette décision, annoncée fin juillet, avait choqué de nombreux proches des victimes et suscité de virulentes critiques dans le camp républicain, dans un pays en pleine campagne présidentielle.

«Avec effet immédiat, dans l'exercice de mon autorité, je révoque ainsi les trois accords» de peine négociée, avait expliqué le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, dans une brève note, estimant que «la responsabilité d'une telle décision» devait lui revenir. «Les familles des victimes, les membres de nos forces armées et les Américains méritent de voir les procès de la commission militaire être tenus dans cette affaire», avait déclaré le chef du Pentagone, quelques jours plus tard, lors d'une conférence de presse.

Les trois hommes n'ont jamais été jugés, la procédure devant les amener en procès s'étant enlisée autour de la question de savoir si les tortures qu'ils ont subies dans les prisons secrètes de la CIA entachaient les preuves à leur encontre. La plupart des gens connaissent Khalid Cheikh Mohammed grâce à la photo prise de lui le soir de sa capture en 2003, les cheveux ébouriffés et la moustache touffue, vêtu d'un pyjama blanc.

AFP

9 octobre 2024

Le fils de Ben Laden interdit du territoire français à cause d'un tweet

 

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé mardi 8 octobre l’interdiction du territoire français pour Omar Ben Laden, le fils aîné d’Oussama Ben Laden. Ce dernier, installé en Normandie pendant plusieurs années, avait déjà fait l’objet d’une expulsion en 2023, après avoir posté un tweet en «l’honneur» de son père, faisant ainsi l’apologie du terrorisme.

Le Tribunal administratif a validé cette décision lundi, avant son annonce le lendemain. Après avoir quitté l’Hexagone l’année dernière, le fils du chef d’al-Qaida aura désormais «l’impossibilité» de revenir en France «pour quelque motif que ce soit».

«Le sang des martyrs»

Omar Ben Laden vivait dans l’Orne avec son épouse britannique jusqu’en 2023, il y exerçait le métier d’artiste-peintre. Le quadragénaire s’exprimait parfois dans les médias locaux, avant que ses propos sur les réseaux sociaux ne déclenchent son expulsion.

Le post en question date de 2021, Omar Ben Laden y louait la mémoire de son père: «L’histoire n’est écrite qu’avec le sang de ces personnes – pour raconter l’histoire de ces martyrs qui ont marqué l’histoire, construit des nations et apporté la gloire. Leur sang est la bouée de sauvetage de notre foi jusqu’au jour du jugement dernier. Repose en paix», avait-il écrit sur son compte Twitter (X), suspendu depuis.

Daniella Gorbunova

blick.ch

1 août 2024

KSM, le «cerveau» des attentats du 11-Septembre accepte un accord de peine négociée pour éviter la peine de mort

 

Considéré comme le cerveau des attentats du 11 septembre 2001, Khalid Cheikh Mohammed a accepté un accord de peine négociée, a annoncé mercredi le Pentagone. Cet accord permet au Pakistanais, détenu dans la base militaire américaine de Guantanamo, d'éviter un procès où il encourrait la peine de mort, en échange d'une sentence de réclusion criminelle à perpétuité, précise le New York Times.

L'accord concerne également deux coaccusés du prisonnier, Walid bin Attash et Mustafa al-Hawsawi, aussi détenus depuis deux décennies à Guantanamo, sur l'île de Cuba.

Ils sont accusés de terrorisme et du meurtre de près de 3000 personnes dans les attentats à New York et Washington.

Jamais jugés

Ces hommes n'ont jamais été jugés, la procédure devant les amener en procès s'étant enlisée autour de la question de savoir si les tortures qu'ils ont subies dans les prisons secrètes de la CIA entachaient les preuves à leur encontre.

En mars 2022, les avocats des prisonniers avaient confirmé que des négociations se déroulaient en vue d'un possible accord de peine négociée, plutôt qu'une traduction devant le tribunal militaire de Guantanamo. Les accusés souhaitaient notamment obtenir la garantie de demeurer à Guantanamo, plutôt que d'être transférés dans un pénitencier fédéral, sur le continent américain, dans une cellule à l'isolement.

Capturé à Rawalpindi, au Pakistan, en mars 2003, KSM est emmené par la CIA dans des prisons secrètes en Pologne pour y être interrogé. Il a notamment été soumis 183 fois au «waterboarding» (noyades simulées) en quatre semaines. C'est le détenu qui a concentré l'attention de toute l'agence de renseignement et qui, par conséquent, a été le plus torturé: coups, technique du mur, privation de sommeil, séances de réhydratation rectale, positions douloureuses. Selon le rapport du Sénat, un nombre important d'informations recueillies lors de ces séances se sont avérées fausses

Un «entrepreneur terroriste»

Khalid Cheikh Mohammed reste, après Oussama Ben Laden, la figure la plus honnie liée aux attentats du 11 septembre 2001. Un «tueur» qui se distinguait d'autres membres du groupe djihadiste Al-Qaïda par ses projets «dérangés», selon l'ancien agent du FBI Ali Soufan.

Pakistanais élevé au Koweït, il aurait suggéré l'idée de faire s'écraser des avions au chef d'Al-Qaïda, Oussama ben Laden, en 1996.

Diplômé d'une université américaine, il travaillait pour le gouvernement du Qatar au début des années 1990 lorsqu'il a commencé à planifier des attaques avec son neveu Ramzi Yousef, qui a fait exploser une bombe dans le World Trade Center à New York en 1993.

S'il ne s'est pas, au départ, enrôlé dans Al-Qaïda, le rapport officiel sur le 11-Septembre l'a qualifié d'«entrepreneur terroriste», qui avait des motivations et des idées d'attentats mais pas les fonds et l'organisation nécessaires pour les mener à bien.

letemps.ch