"Le mensonge et la crédulité s'accouplent et engendrent l'Opinion" Paul Valéry

14 août 2010

Obama défend le centre culturel musulman près de Ground Zero

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Barack Obama s'est dit favorable à la construction d'un centre culturel musulman à proximité du lieu des attentats du 11 Septembre au sud de Manhattan à New York. Il prend ainsi position dans le débat très vif, qui se poursuit aux Etats-Unis depuis l'approbation du projet par le conseil municipal de New York en mai.

Le président américain s'est exprimé lors d'un dîner de rupture du jeûne de ramadan, organisé vendredi soir à la Maison Blanche. (Voir la vidéo, en anglais)





A l'argument de la liberté de culte, prévue par le premier amendement de la Constitution américaine, les adversaires du projet opposent celui de la provocation, certains y voyant une insulte à la mémoire des victimes des attentats du 11 Septembre.

Avant de donner son sentiment, Barack Obama a pris soin de souligner le caractère « sensible » du débat et l'exigence de respect liée au contexte.

« Nous devons tous reconnaître et respecter la sensibilité du débat concernant le développement du dud de Manhattan. Les attaques du 11 Septembre furent un événement profondément traumatisant pour notre pays. Et la douleur et l'expérience de la souffrance par ceux qui ont perdu des êtres chers sont juste inimaginables. Ainsi, je comprends l'émotion que cette question engendre. »

Le président américain entend ensuite se prononcer« clairement ».

« En tant que citoyen, en tant que Président, je crois que les musulmans ont le même droit de pratiquer leur religion que quiconque dans ce pays. Cela comprend le droit de construire un lieu de culte et un centre communautaire dans une propriété privée dans le sud de Manhattan en accord avec les lois et règlements locaux.

Nous sommes en Amérique. Notre engagement en faveur de la liberté de religion doit être inaltérable. Le principe selon lequel les gens de toutes les croyances sont les bienvenus dans ce pays, et qu'ils ne seront pas traités différemment par leur gouvernement, est essentiel à ce que nous sommes. »

Laurent Mauriac