"Le mensonge et la crédulité s'accouplent et engendrent l'Opinion" Paul Valéry

3 janvier 2012

Exercices militaires simulant une guerre nucléaire, réponse retardée du Commandement du NORAD aux attentats, etc…

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De nombreuses informations ont été ajoutées à la Complete 9/11 Timeline du site HistoryCommons, la plupart concernant les agissements des militaires US au moment des – ou en réponse aux – attentats du 11/9, tandis que d’autres « entrées » concernent des informations importantes sur la réaction des militaires US face à des vols suspects avant le 11-Septembre.

Une nouvelle entrée décrit la façon dont le NORAD – l’organisation militaire en charge de la défense de l’espace aérien des États-Unis – a régulièrement déclenché le décollage immédiat (scramble) d’avions de chasse suite au signalement d’appareils suspects pendant les années précédant le 11/9, lesquels chasseurs ont pu décoller en quelques minutes après l’ordre de « scramble ».

D’autres entrées concernent les importants exercices militaires russes qui commencèrent la veille du 11/9 et étaient surveillés par les chasseurs du NORAD redéployés [pour l'occasion] en Alaska et dans le nord du Canada. Les Russes ont rapidement mis fin à leurs exercices après les attentats aux USA le 11-Septembre. Tout en surveillant l’exercice russe, le 11 septembre 2001, le personnel du Centre des opérations du NORAD de Cheyenne Mountain dans le Colorado participait à un exercice annuel appelé Vigilant Guardian, qui fut décrit comme une « simulation de conflit nucléaire total ». [Voir article traduit ici - NdT]

D’autres entrées récentes examinent en détail les actions de deux officiers-clefs du NORAD : Robert Marr, le Commandant des Batailles (Battle Commander) pour le secteur nord-est de la Défense (NEADS) du NORAD, et Larry Arnold (ci-contre), le Commandant du NORAD pour la Région continentale des USA (CONR). Après que les deux hommes eurent terminé une conversation téléphonique à propos de l’exercice du jour, Arnold se connecta à une téléconférence réunissant d’autres officiers du NORAD. Cela signifie donc qu’il n’était plus disponible lorsque Marr a tenté de l’appeler pour obtenir l’autorisation de lancer des chasseurs suite au détournement du Vol 11. [Plus tard,] après avoir quitté la téléconférence, Arnold apprit que Marr avait cherché à le joindre, mais pensa que l’annonce du détournement pouvait faire partie de l’exercice. Arnold rappela alors Marr et [voyant que ce n’était pas le cas – NDT] l’autorisa à lancer les chasseurs contre le vol détourné.

Arnold appela ensuite le Centre des opérations du NORAD au sujet du détournement et du lancement des chasseurs. Pourtant, lorsque les membres du personnel du Centre des opérations virent les reportages télévisés sur le premier crash contre le World Trade Center quelques minutes plus tard, ils ne firent pas le lien avec l’avion détourné pour lequel ils venaient tout juste d’être alertés. En fait, le Centre des opérations a fonctionné en mode « information void » (absence totale d’information) pendant toute la durée des attentats, d’après les officiers qui s’y trouvaient ce jour-là. Il reçut également de la FAA de nombreux rapports de détournements qui se révélèrent faux.

D’autres entrées décrivent comment les militaires US furent placés en mode d’alerte supérieur le 11 septembre 2001. Après les attentats terroristes, des installations partout dans le monde furent placées au plus haut niveau d’alerte, aussi connu sous le nom de Force Protection Condition Delta (FPCON Delta). Peu après, l’état d’alerte passa à Defcon 3, le plus haut niveau depuis 1973. Le passage au niveau supérieur d’alerte fut promptement communiqué au sein du NORAD, et le Secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld avertit le Président Bush de l’augmentation du niveau de menace. Les militaires maintinrent le niveau Defcon 3 jusqu’au 14 septembre, jour où il redescendit d’un cran, repassant à Defcon 4.

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