"Le mensonge et la crédulité s'accouplent et engendrent l'Opinion" Paul Valéry

2 mars 2011

A ceux qui accordent leur confiance à notre police d’État: Honte à vous !

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Voici une information que je viens tout juste de recevoir et qui m’a bouleversée au point que j’ai du mal à la relater de façon cohérente. Ray McGovern est un bon ami à moi. Nous vivons de moins de 20 km l’un de l’autre. Ensemble, nous avons participé à de nombreux événements et manifestations. Il est l’un des êtres les plus informés, structurés, doux, épris de paix et de recherche de la paix que j’ai connu. Ce coup a un impact très personnel : Mon père a été brutalisé de la même façon par des régimes dictatoriaux, et ce n’était que le début, avant que ça ne se transforme en torture, en ongles des pieds arrachés par la police d’État. Pourquoi ? Il était médecin, un chirurgien à l’esprit curieux, et il a pris position chaque fois qu’il le pouvait contre les dictatures et en faveur les libertés. Et c’est en participant à des manifestations pacifiques, en encourageant les autres à défendre leurs droits, et en lisant des auteurs tels que Steinbeck (l’auteur américain inscrit sur la liste noire des «communistes et anarchistes»), qu’il a atterri sur la liste des personnes à punir, à redresser…

À l’heure actuelle et au point où nous en sommes, tout ce que j’ai à dire à ceux qui tentent de comprendre [avec indulgence] l’état de notre police nationale est la chose suivante: "Honte à vous !" Quant à mes amis minoritaires et mécontents de BoilingFrost(*), s’il vous plaît aidez à diffuser ces informations, parce que le sac à merde que sont nos médias ne le fera pas pour nous, merci.

Au discours de Mme Clinton: ancien combattant ensanglanté, battu et arrêté pour avoir manifesté son opposition silencieuse.

La Secrétaire d’État américaine Hillary Clinton a fait hier un discours à l’université George Washington pour condamner les gouvernements qui arrêtent les manifestants d’opinions et ne respectent pas la liberté d’expression. Ray McGovern, âgé de 71 ans [qui se trouvait] dans l’assistance, a été arrêté sous les yeux de [Mme Clinton] et devant tout le public, par la police et un fonctionnaire non identifié en civil, puis brutalisé et jeté tout sanguinolent en prison. Pendant ce temps, Mme Clinton n’a pas interrompu son discours. Le "crime" de M. McGovern a consisté, lorsque Madame Clinton a commencé son discours, à rester debout en silence dans le public et à lui tourner le dos. M. McGovern, un ancien officier de l’armée qui a également travaillé comme analyste à la CIA pendant 27 ans, portait un de ses anciens tee-shirts de combattant pour la paix.

Aveuglé par des agents de sécurité qui se sont jetés sur lui, M. McGovern a lancé, alors qu’on l’expulsait de la salle "Alors, c’est ça l’Amérique?" Comme vous le voyez, M. McGovern est couvert d’ecchymoses, de lacérations et des contusions infligées lors de cette agression.

M. McGovern est [légalement] représenté par le Fonds de Partenariat pour la justice civile (PCJF). "C’est le comble de l’hypocrisie que la secrétaire d’État Clinton déclame les soi-disant préoccupations du gouvernement américain sur les droits à la liberté d’expression pendant que cet homme est brutalisé et arrêté sous ses yeux, parce que se livrant à un acte pacifique de dissidence durant son discours", a déclaré le procureur Mara Verheyden-Hilliard de l’PCJF.

Sibel Edmonds