"Le mensonge et la crédulité s'accouplent et engendrent l'Opinion" Paul Valéry

18 août 2009

Le Japon en tête de liste pour rouvrir l’enquête sur le 11 Septembre 2001

.
Le sénateur japonais Yukihisa Fujita sera-t-il bientôt en mesure de poser officiellement au gouvernement américain les questions pertinentes sur les attentats du 11 septembre ?

Depuis 1955, le Japon a presque toujours été gouverné par les libéraux démocrates de Taro Aso, actuel premier ministre. Mais à la fin de ce mois d’août, si le parti démocrate de Yukio Hatoyama l’emporte (il vient de remporter la ville de Tokyo, ce qui est de bon augure), alors un certain sénateur Fujita pourrait bien refaire parler de lui comme ministre, et mettre à exécution ses demandes de janvier 2008.
.
Le vendredi 11 janvier 2008, le sénateur Fujita avait en effet interpellé son premier ministre pour lui demander de suspendre l’aide aux troupes de l’OTAN stationnées en Afghanistan, arguant de ses doutes sur le 11 Septembre, et du possible détournement du pétrole donné par le Japon, au profit des Américains eux-mêmes, au vu de l’écart comptable constaté avec l’OTAN.

Dick Cheney avait très violemment réagi, en condamnant d’avance toute enquête sur ce dernier sujet… par manque de temps, et parce qu’il était absurde de mettre en cause l’armée américaine dans ce contexte.

Le gouvernement japonais de l’époque, ne dut son salut qu’à l’application d’une loi d’exception issue d’un article de sa constitution de 1952, jamais utilisée, qui lui permit d’outre passer, pour raisons stratégiques, le vote de défiance qui eut lieu à la chambre haute (Sénat) empêchant le renouvellement de cette aide dès 2008. [Détail croustillant : L’Agence France Presse, à aucun moment, ne crut bon de donner les raisons pour lesquelles ce gouvernement japonais fut mis en difficulté, se bornant à citer que la loi d’aide fut adoptée « de justesse » !]

Ce n’est donc sans doute pas un hasard si les démocrates japonais (équivalent de nos centristes qui devraient s’inspirer du courage de leurs alter egos nippons) insistent –avec succès- pendant la campagne électorale en cours, sur l’inutilité de la participation du Japon à l’effort de « guerre » en Afghanistan. Deux bateaux de guerre, dont un pétrolier, ont été envoyés dans l’Océan Indien . Pourtant, depuis la reddition du Japon devant Mac Arthur à bord du croiseur USS Missouri, le Japon n’a plus le droit d’intervenir directement, et sa force est dite « d’autodéfense ».

Le sénateur Fujita est parfaitement conscient de l’enjeu planétaire de sa demande : une nouvelle enquête pour les 24 victimes japonaises des attentats de 2001, au motif que la police et les services de renseignement japonais n’ont fait que reprendre les informations données par le FBI et les services de renseignement américains, sans jamais mener leur propre enquête.

Fujita, membre-fondateur de l’association internationale « Leaders politiques pour la vérité sur le 11 Septembre », est soutenu dans son combat par de nombreuses personnalités politiques, de la presse et de l’industrie au Japon, comme l’a prouvée la réception organisée en son honneur à l’occasion de la sortie de son ouvrage « Remise en question du 11-Septembre au Parlement japonais – Obama peut-il changer les USA? »

Avec ce sénateur japonais, conscient des limites du discours occidentaliste qui nous a menés en Afghanistan, nous devons ensemble à nouveau nous pencher sur les motifs réels qui, à ce jour, ont conduit près d’une trentaine de nos jeunes compatriotes français à perdre la vie dans un conflit qui n’est pas le nôtre… ni celui des Afghans !
.
Bluerider